AUGUSTE HOYAU

Début de la Nouvelle danse macabre.

Prologue.

Venez voir la nouvelle danse,
Riches et pauvres, accourez !
En mesure je vous balance,
Bon gré, mal gré vous sauterez.

La mort et le pape.

Pardon, Saint-Père, il faut me suivre !
Je le sais, roi, pape, empereur
N’ont ici-bas qu’un faux bonheur ;
Pour le juste, mourir c’est vivre.

La mort et le souverain.

Puissant souverain, sans sursis
Laisse le sceptre et la couronne ;
C’est toi mon sujet, moi, j’ordonne.
Ne commande plus, obéis !

La mort et le député.

Laisse là, mon cher honorable,
Les commissions, le budget,
Interpellation, buffet,
Tu deviens mon contribuable.

La mort et l’évêque.

Monseigneur, quittez le saint lieu
Pour votre demeure dernière.
Il le faut ! Au ciel, sur la terre,
Le seul monseigneur c’est mon Dieu.

La mort et le soldat.

Jeune guerrier, pour ta patrie,
Au rebours des autres humains,
Tu viens te jeter dans mes mains ;
C’est noblement finir la vie !