2.1. Nécessité d’un objet à lire.

Dans notre société, où d'aucuns reconnaissent une civilisation de l'image, on pourrait être tenté de considérer que la lecture, en particulier celle de l'oeuvre littéraire, ne constitue plus un apprentissage fondamental ou porteur d'avenir. Si l'on veut bien admettre, pourtant, que la lecture n'est pas seulement prise d'indices graphiques, mais saisie des informations diverses qui composent un texte et un discours, la lecture et son apprentissage, loin d'être des réalités périmées, constituent un enjeu fondamental qui conditionne la transmission patrimoniale, la propagation des savoirs, l'adaptabilité à de nouveaux supports de communication.

Certains, comme U. Eco, voient même dans le développement actuel de nouveaux médias la promesse d'un nouvel essor de la lecture : "toute nouvelle production de média ne peut que susciter un nouvel intérêt pour le livre..." 15

D'où la nécessité de bien définir l'objet à lire et de choisir, parmi les disciplines des Sciences Humaines, celle qui nous permettrait de désigner cet objet et de l'appréhender, dans sa complexité et dans son ampleur, avec le plus d'efficacité.

Si l'on adopte une perspective anthropologique, la lecture ne s'exerce pas seulement sur le livre mais sur toutes sortes d'objets qui constituent, aux yeux de l'anthropologue, un corpus d'analyse ou un réseau, dont la saisie conditionne la compréhension des objets qui le composent. De l'espace domestique, avec son mobilier, ses outils ou ses ustensiles , à l'espace extérieur, constitué par le milieu naturel aménagé ou non par l'homme, le monde "humain" est un monde culturel, recelant de multiples objets qui s'offrent à la lecture. Parmi ces objets, certains ont une fonction de communication plus évidente, d'autres semblent réduire leur présence au monde à une fonction d'utilité ou d'ustensilité, d'autres encore participent aux rites tout en restant objets d'une possible lecture. Où placer le livre dans l'ensemble des objets à lire ? Faut-il le mettre au rang des choses nouvelles, des objets de consommation ou de collection, des outils de communication, des faits rituels, des objets d'art, des réalités symboliques ? Nul doute que, dans sa nature complexe, le livre ne tienne de tous ces objets à la fois : si le livre, quel qu'en soit le contenu, (qu'il s’agisse d'un livre de cuisine, d'un manuel d'apprentissage, d'un journal, d'un dictionnaire...) a bien une nature complexe, qu'en est-il de l'objet-livre auquel on ajoute le qualificatif de "littéraire" ? Les différents aspects qui ont servi de critères pour tenter de définir le livre comme un objet, pourraient être aisément attribués à l'objet littéraire. Objet de consommation par la lecture, l'oeuvre littéraire est aussi objet esthétique, sans être réductible pour autant à cela, comme l'affirme P. Bénichou : "Les fictions littéraires sont loin d'être de simples divertissements de la vie civilisée" 16 .

S'impose alors la nécessité de définir en propre l'objet littéraire. Même si la notion ou le concept d'objet littéraire est problématique à première vue et même si définir un tel objet est une entreprise d'une extrême difficulté, "toute définition risquant d'être en deçà ou au-delà de son objet" 17 , il nous paraît important de mettre en lumière les points de vue convergents et divergents sur ce qu'est une oeuvre littéraire.

Avant d'avancer notre propre conception, nous proposons de passer en revue quelques définitions parmi les plus significatives.

Certains, comme Ch. du Bos, définissent la littérature comme "la pensée accédant à la beauté dans la lumière" 18 , et font du caractère esthétique de l'oeuvre et de l'acte de production, conçu comme un reflet de la création divine, les critères qui permettent d'établir l'oeuvre comme une oeuvre littéraire, c'est-à-dire comme une oeuvre d'art. Dans une telle vision, l'oeuvre a le statut d'un objet créé et l'auteur celui d'un sujet créateur.

J.P. Sartre, dans la définition qu'il propose de l'objet littéraire, insiste sur l'inscription ou la "situation" historique de l'oeuvre et sur "l'engagement" de l'écrivain ; "la fonction de l'écrivain [étant] de faire en sorte que nul ne puisse ignorer le monde et que nul ne s'en puisse dire innocent" 19 .

Une telle définition renforce la place de l'auteur dans la production de l'objet littéraire et hypertrophie la fonction idéologique de la littérature. Inversement, un écrivain, M.Blanchot, conteste et l'oeuvre et l'auteur, en définissant la littérature comme "profondeur et aussi absence de profondeur" "plénitude vide", "espace sans lieu", "immense visage qu'on voit et qu'on ne voit pas" 20 ...

L'oeuvre littéraire, dans cette perspective, n'est plus qu'un objet intransitif, recherchant en soi-même, sa propre essence, comme le confirme le même auteur dans L'espace littéraire : "Ce que l'art veut affirmer, c'est l'art" 21 . Dans le cas du critique-écrivain qu'est cet auteur, "l'oeuvre n'est plus une oeuvre d'art, mais le concept de l'art [...]. Le concept se substitue à la chose et c'est lui qui s'exhibe". L'oeuvre n'a plus d'autre fonction que de manifester sa littérarité, étant "à elle-même son propre savoir. Savoir de soi, mais de soi seulement" 22 .

Peut-on pourtant fonder une définition de l'oeuvre littéraire sur la littérarité elle-même quand le concept peut être remis en question, comme nous y invite A.J. Greimas : "ce qu'on appelle "formes littéraires" (figures, procédés, organisations discursives et/ou narratives) n'ont rien de spécifiquement "littéraires" car elles se rencontrent dans les autres types de discours" 23 ? Faut-il alors convenir, avec T. Todorov, que cette recherche de l'essence de la littérature a quelque chose de vain ? En matière de définition de l'objet littéraire, "on chercherait en vain, dit-il, des substances pures". Il préfère, quant à lui, définir la littérature comme "un moyen de prendre position par rapport aux valeurs de la société [...] Toute littérature a toujours été les deux, art et idéologie" 24 . Position à laquelle P. Bénichou consent à se rallier "à condition de dépouiller la notion d'idéologie de toute nuance péjorative" 25 .

L'oeuvre littéraire a pu être aussi définie, notamment à partir des conceptions structurale et sémiotique du texte, comme un objet en soi excluant l'écrivain, et comme la manifestation d'un fait de langue. C'est ainsi que Roland Barthes n'hésite pas à proclamer la "mort de l'auteur" en affirmant qu'"il ne peut y avoir de science de Dante, de Shakespeare ou de Racine, mais seulement une science du discours" 26 . A.J. Greimas renchérit en définissant la littérature comme "un ensemble de structures linguistiques utilisés, soit comme catégories de construction, soit comme règles de fonctionnement organisant les contenus qui se manifestent à l'intérieur de séquences discursives" 27 .

Inversement, l'oeuvre littéraire apparaît dans une optique subjectiviste, soutenue par la théorisation psychanalytique, comme une production éminemment personnelle. C'est ainsi que, dans Le délire et les rêves dans la "Gradiva" de W. Jensen, S. Freud compare la manière de procéder d'un écrivain avec la nôtre concernant l'analyse des réalités psychiques. "Notre manière de procéder, écrit-il, consiste dans l'observation consciente, chez les autres, des processus psychiques qui s'écartent de la norme afin de pouvoir en deviner et en énoncer les lois. L'écrivain, lui, procède autrement ; c'est dans sa propre âme , qu'il dirige son attention sur l'inconscient, qu'il guette ses possibilités de développement et leur accorde une expression artistique, au lieu de les réprimer par une critique consciente. Ainsi il tire de lui-même et de sa propre expérience ce que nous apprenons des autres : à quelles lois doit obéir l'activité de cet inconscient. Mais il n'a pas besoin de formuler ces lois, il n'a même pas besoin de les reconnaître clairement ; parce que son intelligence le tolère, elles se trouvent incarnées dans ses créations" 28 .

Comme on le voit, l'objet littéraire est susceptible de multiples définitions. Objet de création, objet d'art, vecteur d'idéologie et de valeur éthique, objet défini par sa situation historique, par des contraintes personnelles, mais aussi par son intransitivité. De la définition de l'objet littéraire dépend la définition de sa lecture. A la littérature saisie dans sa fonction purement esthétique correspond une lecture esthétisante ou gourmande du fait littéraire. On peut ici songer à la conception proustienne de la lecture 29 . A la littérature conçue comme production historiquement située et idéologiquement engagée dans la vie sociale, correspondent la participation et l'engagement du lecteur lui-même : "c'est l'effort conjugué de l'auteur et du lecteur qui fera surgir cet objet concret et imaginaire qu'est l'ouvrage de l'esprit ; il n'y a d'art que pour et par autrui" 30 .

A l'objet littéraire appréhendé comme une production personnelle et comme une projection inconsciente se rapporte une lecture particulière, le lecteur, dans la relation privilégiée qu'il entretient avec l'oeuvre, étant à même de pratiquer "une forme d'autoanalyse [...] en usant de l'oeuvre comme d'un "objet transférentiel" 31 .

A l'oeuvre littéraire saisie en elle-même comme un en-soi, indépendamment de ses différents contextes, répond une lecture immanentiste, qui s'emploie à décrire les conditions du contenu, c'est-à-dire des formes et des structures qui constituent l'objet textuel.

Contre cette conception, T. Todorov s'élèvera par la suite en établissant la distinction fondamentale entre la vérité prise "au sens de sagesse" et la vérité prise au sens "d'adéquation aux faits". Renonçant à la vérité prise au sens de sagesse, le lecteur ou "le critique "immanent" s'interdit toute possibilité de juger ; il explicite le sens des oeuvres mais, en quelque sorte, ne le prend pas au sérieux" 32 .

A ces différentes conceptions de l'oeuvre littéraire et de sa lecture, il convient d'ajouter les théories de la réception d'Iser et Jauss. Nous emprunterons à U. Eco une double définition, celle de l'oeuvre et celle du lecteur, dans le rapport qui les unit. "Le texte, affirme-t-il dans Lector in fabula, est une machine paresseuse qui exige du lecteur un travail comparatif acharné" 33 . L'auteur de ce texte postule et prévoit "un Lecteur Modèle capable de coopérer à l'actualisation textuelle de la façon dont lui, l'auteur, le pensait et capable d'agir interprétativement comme lui a agi générativement" 34 .

Le lecteur coopérant à la construction de l'oeuvre agit dans sa lecture, à partir de constructions culturelles qui sont autant de "mondes possibles". Se pose alors la question du rapport existant entre les constructions, élaborées par le lecteur et le monde réel. Doit-on considérer le monde en lui-même comme une construction culturelle ? C'est ce qu'affirme U. Eco, qui n'a d'autre but que "de fixer les conditions permettant de parler d'un autre monde "réel" dans le cadre d'une théorie textuelle" 35 , et qui soutient que la lecture n'est pas la seule activité à travers laquelle l'homme construit un monde de référence. "En effet, poursuit-il, si les différents mondes textuels sont des constructions culturelles, comment pourrions-nous comparer une construction culturelle à quelque chose d'hétérogène et les rendre mutuellement transformables ? Bien sûr en rendant homogènes les entités à comparer et à transformer. D'où la nécessité méthodologique de traiter le monde "réel" comme une construction" 36 .

Au-delà de ces définitions de l'objet littéraire, qui s'appuient sur la prise en compte de caractères que l'on peut s'accorder à reconnaître comme fondamentaux, peut-on concevoir une définition plus englobante, qui ne se situe ni en deçà ni au-delà de son objet ? Doit-on suivre les suggestions de Michel Otten, qui rappelle opportunément qu'une théorie de la lecture complète doit envisager la description de trois champs bien difficiles parfois à distinguer puisqu'il sont en interaction constante :

  1. le texte lui-même, comme ensemble de signifiants à interpréter ;
  2. le texte du lecteur ou le lecteur comme texte ;
  3. la rencontre du texte et de son lecteur, c'est-à-dire le travail de la signification"Otten (Michel), Sémiologie de la lecture, in Méthodes du texte, op. cit., p.342. ?

Outre cette proposition, qui nous paraît, non sans inconvénient, évacuer et l'auteur et les contextes de production de l'oeuvre, parmi lesquels figure le contexte culturel, faut-il, comme l’envisage un autre théoricien de la réception, Hans Robert Jauss, recourir à d'autres approches, une seule méthode ne permettant pas de "résoudre seule les problèmes qu'elle rencontre" et se définissant plutôt comme "une réflexion méthodologique partielle, susceptible d'être associée à d'autres et d'être complétée par elles dans ses résultats" 38 .

Dans cette perspective, H. R. Jauss propose que "l'esthétique de la réception [use] d'autres méthodes -méthodes systématiques, "critiques idéologiques", herméneutique des profondeurs- là ou il ne suffira pas de mettre en lumière un horizon d'attente" 39 .

Qu'apporterait comme solution à la théorie du texte littéraire et à ses problématiques une définition anthropologique de cet objet ? Un tel décentrement de la question peut-il s'autoriser du discours des anthropologues eux-mêmes ?

La proposition ne semble pas devoir offusquer François Laplantine lorsqu'il affirme que "la confrontation de l'anthropologie avec la littérature s'impose" 40 . Celle-ci se présente, en effet, comme la simple réciproque des conceptions que se font les anthropologues contemporains des réalités anthropologiques lorsque, à la suite de Cliffort Geerts, ils intègrent le concept sémiotique de textualisation et prêtent à l'objet anthropologique les traits d'une lisibilité textuelle. De fait, la nécessité ne s'impose-t-elle pas de reconnaître dans l'oeuvre littéraire un objet complexe, si complexe qu'il ne peut "se doter d'un unique mode d'accès" 41 ? Le texte n'est-il pas, comme l'objet anthropologique, un fait de nature éminemment sociale ? N'est-il pas reconnu enfin comme une production symbolique et culturelle ?

Mais on conçoit aisément qu'une telle définition de l'objet littéraire ne peut être simple et que la complexité de l'opération ne peut qu'augmenter, par le fait même que nous ne nous adressons ni à des critiques chevronnés, ni même à des lecteurs adultes ou expérimentés correspondant à la conception du Lecteur Modèle cher à U. Eco et capables de mettre en oeuvre une compétence dite "encyclopédique" 42 . S'il est vrai que, comme l'affirme cet auteur, dans la lecture de l'oeuvre littéraire, "un monde possible se superpose abondamment au monde "réel" de l'encyclopédie du lecteur" 43 , monde réel défini lui-même comme une construction culturelle, l'élève, en situation d'apprentissage de la lecture, se trouve, dès lors, devant la nécessité de développer sa compétence de lecteur, en déployant et en étendant, à cette occasion, son encyclopédie du monde "réel". Ces différents développements nécessitent, de sa part, qu'il prenne en compte les composantes culturelles de ces constructions ou de ces élaborations, ce qui suppose, là encore, une démarche de conscientisation anthropologique.

Nous définissons, en conséquence, l'oeuvre littéraire comme un ensemble organisé de signes, produit par un homme-écrivain se servant d'une langue de symboles et de représentations communs à un système culturel, mais susceptibles d'être traduits en d'autres langues et en d'autres cultures.

Cette production manifeste la marque d'une empreinte culturelle et d'une expérience personnelle et située du monde, à travers une culture. L'oeuvre littéraire, étant destinée à un lecteur, sollicite sa coopération, notamment dans le soin particulier qu'il doit apporter à combler les "leerstelle" 44 , soit les espaces laissés à dessein par l'auteur, et dans le respect qu'il doit aux signes de l'oeuvre qui constituent pour l'acte de lecture et d'interprétation autant de contraintes et de points d'ancrage. Pour reprendre les mots de Paul Valéry, "en somme, dans l'oeuvre d'art, deux constituants sont toujours présents :

‘1°) ceux dont nous ne concevons pas la génération, qui ne peuvent s'exprimer en actes [...];
2°) ceux qui sont articulés, ont pu être pensés." 45

Quelle que soit la nature du rapport sollicité dans la lecture et donc quels que soient les éléments en jeu dans ce rapport, les signes constitutifs de l'oeuvre ou les constructions opérées par le lecteur s'inscrivent dans un horizon culturel de référence.

Par là, l'oeuvre littéraire peut être définie comme un des modes d'expression qu'utilise une culture pour se manifester et pour transmettre aux nouvelles générations les traits qui la constituent en propre. Objet esthétique s'appuyant sur le langage et sur l'écriture, l'oeuvre littéraire reconnue dans sa littérarité, par les signes qui la distinguent d'un usage courant des fonctions linguistiques communicationnelles, tire des capacités explicitatrices du langage et du rapport étroit que celui-ci entretient avec la culture, un mode d'expression artistique capable d'expliciter (ou d'atténuer) ses attaches culturelles.

Réalité anthropologique et culturelle, l'oeuvre littéraire ne saurait être appréhendée dans une exclusion de cette nature anthropologique et culturelle et du contexte qui l'a produite. D'où la nécessité de définir aussi clairement que possible la notion de culture.

Notes
15.

Eco (Umberto), Magazine littéraire, février 1989, cité dans Weil (Françoise), L'homme et le livre in Histoire des moeurs, volume III Encyclopédie de la Pléiade, Paris, 1991, p.287.

16.

Bénichou (Paul), in Todorov (Tzvetan), Critique de la critique, Paris, Le Seuil,1984, p.145.

17.

Ibid., p.146.

18.

Du Bos (Charles), Qu'est-ce-que la littérature ?, Paris, Plon, 1945,p.41.

19.

Sartre (Jean-Paul), Qu'est-ce-que la littérature ?, Paris, Gallimard, 1969 (coll. idées), p.31.

20.

Blanchot (Maurice), "Qu'en est-il de la critique ?" in Lautréamont et Sade, Paris, Ed. de Minuit, 1963, p.14.

21.

Blanchot (Maurice), L'espace littéraire, Paris, Gallimard, 1955, pp.228-229.

22.

Dufresne (Michel), article "Oeuvre d'art" in Encyclopaedia Universalis, Paris, E.U, 1980, volume 12, pp. 16-17.

23.

Greimas (Algirdas-Julien), Sémiotique, dictionnaire raisonné de la théorie du langage, Paris, Hachette, 1979.

24.

Todorov (Tzevetan) Critique de la critique, un roman d'apprentissage, Paris, Le Seuil, 1984, pp.145-146.

25.

Ibid., p.146.

26.

Barthes (Roland), Critique et vérité, Paris, Le Seuil, 1966, p.56 sqq

27.

Greimas (Algirdas - Julien), Du sens, essais sémiotiques, Paris, Le Seuil, 1970, p.272.

28.

Freud (Sigmund), Le délire et les rêves dans la "Gradiva" de W. Jensen, Paris, Gallimard, 1986 (1ère édition : 1907), folio/essais, pp.243-244.

29.

Proust (Marcel), A la recherche du temps perdu, Bibliothèque de la Pléiade, Tome 1, Paris, Gallimard, 1954, pp.83-88

30.

Sartre (Jean-Paul), Qu'est-ce que la littérature ?, op. cit., p.93.

31.

Pire (François) "Psychanalyse et psychocritique", in Méthodes du texte, Introduction aux études littéraires, Paris-Gembloux, Duculot, 1987, p.275

32.

Todorov (Tzvetan), Critique de la critique, op. cit., p.184.

33.

Eco (Umberto), Lector in fabula, Paris, Grasset, 1985, p.29.

34.

Ibid., p.71

35.

Ibid., p.173.

36.

Ibid., p.173.

38.

Jauss (Hans-Robert), De l'Iphigénie de Racine à celle de Goethe, Postface, L'esthétique de la réception, Paris, Gallimard, 1978, coll. Tel, p.267

39.

Ibid.

40.

Laplantine (François), L'anthropologie, Paris, Seghers,1987, p.173.

41.

Ibid.

42.

Eco (Umberto), Lector in fabula, op. cit., p.99.

43.

Ibid., p.171.

44.

A propos de la "Leerstelle", on peut consulter Iser (Wolfgang), Der Akt des lesens Théorie ästhetischer Wirkung, Munich, Fink, 1976. L'acte de lecture. Théorie de l'effet esthétique, Bruxelles, Mardaga, 1985. On peut aussi trouver une évocation de la notion dans Scherewegen (Franc), Théories de la réception, in Méthodes du texte, op. cit., pp.330-332.

45.

Valéry (Paul), Théorie poétique et esthétique, in Variété, Bibliothèque de la Pléiade, Paris, Gallimard, 1957, p.1412.