7.3. Du rapport entre l’anthropologie et les diverses approches textuelles, qu’elles considèrent l’œuvre en elle-même, dans ses rapports avec d’autres œuvres, ou avec le contexte.

S’il est vrai que les approches textuelles sont diverses et paraissent avoir atteint un degré d’autonomie reconnu, chacune revendiquant non seulement une spécificité du regard sur le texte mais aussi une démarche particulière qui va jusqu’à prétendre à la scientificité, en quoi ces éclairages ou ces points de vue révèlent-ils différents aspects du fait textuel que l’anthropologie pourrait, elle aussi, prendre à son compte et revendiquer? En quoi ces approches se fondent-elles sur les rapports précédemment entrevus entre les divers champs disciplinaires qu’assument les Sciences Humaines et Sociales et l’anthropologie? En quoi rendent-elles compte, à travers leurs visées et leurs procédures méthodologiques propres, de l’existence du texte comme fait anthropologique? Qu’est-ce qui constitue les marques et les limites de chacune des approches et en quoi ce territoire ainsi délimité correspond-il à une anthropologie particulière du texte et à un discours relevant d’une instance particulière de l’homme? Au cas où il y aurait convergence des interprétations entre ces diverses approches, où il y aurait validité générale des interprétations jusqu’à un niveau anthropologique proprement dit, où s’arrête la spécificité du texte comme fait littéraire et où commence le texte comme fait culturel? Dans quelle mesure, s’il y a convergence entre ces approches textuelles, s’il y a reconnaissance du caractère anthropologique du texte, y-a-t-il lieu et nécessité de maintenir, dans un état de morcellement et de fragmentation, le discours des Sciences Humaines appliqué à l'œuvre littéraire? Ces convergences observées, quelles visions nouvelles peut-on avoir de la Science anthropologique et quelles visées nouvelles peut-on lui assigner? Somme toute, à quelle définition peut-on aboutir de la nature anthropologique reconsidérée du texte?

Pour ne pas alourdir à l’excès l’évaluation du rapport entre l’anthropologie et les méthodes du texte, nous avons choisi de limiter cette évaluation à quatre méthodes seulement, les approches thématique, structurale, sociocritique et mythocritique.