Chapitre 8. D’une lecture synthétique qui, superposant diverses approches d’un même texte et se fondant sur une synthèse interprétative de leurs significations et sur une synthèse interprétative de leurs indices, construit ce texte comme un objet anthropologique, ou des conditions d’une saisie du texte comme signe anthropologique

« Puis, par curieuse leçon et méditation fréquente, rompre l’os et sugcer la substantifique mouelle… »
François Rabelais, « Prologue », Gargantua, 1534

Nous avons pu observer que l’oeuvre, dans ses indices, excède l’objet construit par chaque approche. Aussi une seule approche ne peut prétendre rendre compte que d’un aspect partiel de l’oeuvre. D’où la nécessité d’une lecture plurielle, dépassant l’aspect réducteur de chaque approche. Nous posons comme hypothèse que le texte forme un signe complexe, dont aucune des approches, conduite séparément, ne peut rendre compte dans sa complexité ni dans son identité de signe. Dans la mesure où, d’une part, les différentes approches ne sont pas réductibles à des différences, dans la mesure où, d’autre part, un nombre non négligeable de significations et d’indices dépassent leur simple appartenance au champ spécifique d’une approche, s’impose la nécessité d’une synthèse des approches, nécessité d’autant plus forte dans l’acte d’apprentissage qu’on ne peut sans inconvénient majeur laisser l’élève ou l’étudiant en situation de déconstruction et d’analyse.