La combinaison des fonctions précédentes et l’accent mis sur telle et telle fonction ou groupe de fonctions amènent à une typologie des modes d’évaluation et à la nécessité de choisir parmi eux, en fonction du moment, pour l’efficacité même de l’évaluation.
On appelle évaluation formative, une évaluation qui, «centrée sur les apprentissages maîtrisés ou à maîtriser est directement au service de la formation 0 », s’appuie sur les fonctions diagnostiques, de vérification, de discrimination ou de distinction des niveaux, qu’il s’agisse des savoirs cognitifs, des savoir-faire méthodologiques, des savoir-être ou des savoir- devenir.
On appelle évaluation normative une évaluation qui, centrée sur des exercices externes liés à des objectifs communs, s’appuie sur les fonctions de régulation, de vérification, d’intégration et de discrimination.
On appelle évaluation sommative une évaluation qui, faisant le bilan des apprentissages en fin de progression, s’appuie sur les fonctions de vérification et de confirmation.
Les types d’évaluation peuvent prendre des formes de bilan synthétique ou analytique pour l’évalué et tendre à développer chez lui une évaluation réflexive qui, sans bannir l’auto-évaluation, «fait subir à [ses] oeuvres l’épreuve de l’altérité, ne serait-ce que parce que c’est en intégrant toujours l’altérité dans [son] propre fonctionnement qu’[il] progressera 0 ».
Landsheere (Viviane de), L’Education et la formation, Paris, PUF, 1992.
Meirieu (Philippe), « Pédagogie et évaluation différenciées », L’évaluation en questions, CEPEC, Paris, ESF, 1987, p. 162.