2.4.2.1. L’irruption d’un nouveau genre

Les travaux de Dominique Mehl s’appuient sur une recherche empirique menée entre la fin de 1992 et le début de 1994. cette ’enquête qualitative’ limitée à TF1, France 2 et France 3, a porté sur des émissions mettant directement en scène l’intimité des gens, comme les ’reality shows’, et d’autre part sur des magazines, reportages, ’forums’ ou documentaires plus ’classiques’ mais ‘valorisant le discours intimiste et le témoignage profane’ 393 . Il est à noter que la plupart des émissions étudiées par Dominique Mehl, notamment les ’reality shows’ n’existent plus, d’une part parce que les formes télévisuelles sont contraintes de se renouveler de plus en plus, et de plus en plus vite, en raison de la dictature de l’audimat, et d’autre part parce que les médias ne sont pas déconnectés des acteurs sociaux ni de l’évolution des mentalités, dans laquelle ils jouent un rôle important mais loin d’être unique. Pour une part, ils ‘relaient, mettent en forme (et donc éventuellement déforment) des inspirations et des aspirations qui montent de la société civile’ 394 .

Même si ces émissions ont disparu, il n’est pas indifférent de les citer, d’une part pour préciser l’objet d’étude de Dominique Mehl, et, d’autre part parce qu’à leur façon elles ont marqué leur époque, ne serait-ce qu’en raison des polémiques qu’elles ont suscitées. ’Bas les masques’ (France 2), conçue et présentée par Mireille Dumas, accompagne les ’patients’ dans une ’aventure introspective qui obéit au rite de l’écoute psy’ 395 ; ’L’amour en danger’ (TF1) de Pascale Breugnot et Bernard Bouthier, présentée par Jacques Pradel, qui constitue un véritable ’psychodrame’, est fondée sur ’de véritables actes d’accusation privés portés en public’ par les deux partenaires de ’couple en péril’ 396 ; ’Mea culpa’, (TF1), présentée par Patrick Meney, était ’vouée à la réconciliation civile’ 397 ; ’Perdu de vue’ (TF1), présentée par Jacques Pradel, avait pour objet de retrouver des personnes disparues en faisant appel aux témoignages des téléspectateurs; ’La nuit des héros’ (France 2), présentée par Laurent Cabrol puis par Michel Creton, visait à mettre en valeur les exploits réalisés par des individus ordinaires à l’occasion de circonstances exceptionnelles; ’Les marches de la gloire’ (TF1), présentée par Laurent Cabrol était fondée sur le même argument; ’Mystères’ (TF1), animée par Alexandre Baloud, présentait ’des reconstitutions d’histoires fantastiques vécues par des personnes ordinaires, et ceci en leur présence’ 398 ; ’Témoin numéro 1’ (TF1), pilotée par Jacques Pradel, avait ‘’pour ambition, à propos de crimes non élucidés sur lesquels la justice bute, de faire progresser les enquêtes par une procédure d’appel à témoin approuvée, rappelons-le, par les juges concernés’ 399 ; etc.

Voilà pour les ’reality shows’ qui apparaissent comme un ’genre flou’, un ’faux genre’ dans lequel la seule innovation ‘consiste à allier valorisation de l’expérience privée, accent mis sur le témoignage profane et interventionnisme télévisuel’ 400. Mais au-delà de ces émissions spécifiquement conçues pour mettre en scène la vie privée des ’Français moyens’, il faut insister sur l’émergence, à partir des années 1990, de tout une série de productions, ponctuelles ou récurrentes, s’appuyant sur les paroles de citoyens ordinaires. Ce fut notamment le cas pour de longues séries documentaires comme ’L’amour en France’ de Daniel Karlin et Tony Lainé (France 2), visant à brosser un tableau de la sexualité telle qu’elle était vécue par les Français; ’Justice en France’ de Daniel Karlin (France 2), poursuivant le même objectif dans le domaine de la Justice; ’Chroniques de l’hôpital d’Armentières’ du même Daniel Karlin (France 2), retraçant la vie quotidienne dans un hôpital de province. Il faut également citer des magazines classiques qui, dans la même période, se sont mis à traiter de plus en plus régulièrement de sujets liés à la santé et aux modes de vie en faisant largement appel aux témoignages privés et à la ’mise en scène des personnes ordinaires sorties un soir de l’anonymat’ 401 : ’52 sur la une’ (TF1), ’Grands reportages’ (TF1), ’La marche du siècle’ (France 2), ’Savoir plus’ (France 2), etc. Signalons encore quelques émissions ’exceptionnelles’ relevant de la ’télévision forum’ comme ’Demain les Jeunes’ (France 2), animée par Michel Field (28 Mars 1994) alors que la mobilisation contre le C.I.P. (Contrat d’Insertion Professionnelle) battait son plein ou le ’Sidaction’, diffusé le 7 Avril 1994 par la totalité des chaînes hertziennes françaises.

Le premier élément mis en avant par l’analyse de Dominique Mehl consiste en une description des cinq transgressions ou ’gestes sacrilèges’ qui caractérisent la ’télévision de l’intimité’. Celle-ci, tout d’abord, permet d’exposer sur une scène publique des ’secrets d’alcôve’ très souvent relatifs à la conjugalité et plus précisément à la sexualité, par le biais de témoignages sans pudeur. Comme l’indiquait Catherine Muller, psychologue de service de ’l’amour en danger’: ’ ‘On ne peut pas aller plus loin dans la transgression. C’est le dévoilement de la scène primitive. On entre dans la chambre de papa et maman et on voit comment ils font l’amour’’ 402 . Le second ’geste sacrilège’ est lié à la révélation de moeurs habituellement secrètes, de modes de vie ou de problèmes qui relèvent en principe du tabou. Des questions comme les fantasmes féminins, les doubles vies, la chasteté, l’alcoolisme, les parents de criminels, les secrets de famille, le suicide des adolescents, etc., s’ils avaient pu auparavant faire l’objet de discours savants et de reportages journalistiques, bénéficiaient toujours d’une objectivation certaine. Dans la ’télévision de l’intimité’, ce sont les individus concernés eux-mêmes qui viennent à visage découvert sur les plateaux pour raconter leurs vies. Dominique Mehl relève en troisième lieu que l’impudeur devient une règle générale et que les propos tenus par ceux qui s’exhibent devant les caméras ‘dépassent les bornes de la décence telle que, jusqu’alors elle semblait délimitée et admise’ 403 . Ainsi, les personnes qui participent à ce genre d’émissions tiennent-elles volontiers un discours très cru, très direct, parfois très violent. La quatrième caractéristique de la ’télévision de l’intimité’, c’est que les spectacles qui en relèvent insistent surtout sur la mise en scène de l’émotionnel, des relations interpersonnelles, de l’affectivité. Au-delà des confidences plus ou moins croustillantes, c’est bien la monstration des sentiments vécus en direct qui semble prioritaire: ‘’Les animateurs mettent ainsi toute leur conviction au profit d’une valorisation de l’interaction affective au sein du couple et d’une visibilité de leurs rapports’ ’ 404. C’est aussi ce qui explique la place importante accordée aux psychodrames pendant lesquels les couples sont invités à jouer des scènes douloureuses ou conflictuelles, ce qui permet de produire artificiellement de l’émotion. Enfin, la cinquième transgression opérée par la ’télévision de l’intimité’ vient de la ’psychologisation de la scène publique’ 405 en ce sens que les entretiens avec les ’patients’ se présentent davantage comme des séances de psychanalyse ou de psychothérapie que comme des interviews journalistiques classiques. De même que la sexualité, la démarche psychothérapeutique est longtemps restée dans le domaine privé, et, si on en parlait publiquement, c’était toujours en termes généraux, techniques, objectifs, jamais en montrant la vie amoureuse ou la consultation psychologique d’un individu identifiable par tous.

Au-delà de cette description qui, pour l’essentiel, nous semble pertinente et toujours d’actualité, Dominique Mehl s’interroge sur les problèmes sociaux sous-tendus par ces différentes formes d’émergence de la parole privée sur la scène publique, en partant du postulat qu’elles ne relèvent pas de ’l’anecdotique’ ou du ’simple divertissement’ ni de la conjonction entre des innovations orchestrées par les professionnels des médias et le ’voyeurisme’ du public. Il s’agit bien pour elle d’un phénomène de société dans la mesure où ces nouvelles pratiques télévisuelles constituent en quelque sorte un symptôme ou un ’aboutissement’ de malaises sociaux plus profonds. A cette analyse, que nous partageons, nous ajouterons une réflexion que Dominique Mehl n’aborde pas directement , mais qui se trouve confortée par ses travaux. C’est que, conformément à notre hypothèse de départ, cette ’télévision de l’intimité’ ne peut exister et ’fonctionner’ (en tout cas en termes d’audience) que parce que les médias sont perçus comme investis d’une légitimité symbolique leur permettant de se substituer peu à peu aux médiations sociales traditionnelles, y compris si certaines d’entre elles, comme la sexologie, la psychanalyse ou l’assistance sociale, se trouvent réévaluées – mais en même temps complètement dénaturées – dans une espèce de mise en abyme où le ’public’ regarde des individus tout à fait ordinaires (c’est-à-dire se regarde lui-même) en train de regarder le public les regarder se faire analyser.

Dominique Mehl, donc, recense quatre attentes sociales fortes révélées par la ’publicisation’ de la parole privée. Ces attentes peuvent concerner soit la ’communication interindividuelle’, soit le ’malaise psychique’, soit ’l’identité personnelle’, soit encore ’l’orientation de la société’ 406 .

Dans le registre des malaises sociaux relatifs à la ’communication interindividuelle’, Dominique Mehl montre que, dans de nombreux cas, de ’façon volontaire et maîtrisée’ par les animateurs et dans le cadre d’émissions assez diverses, la télévision, permet à un individu, sous couvert d’un discours d’intérêt général, de transmettre un ’message personnel’ à ses proches: un jeune homme annonçant à sa famille qu’il est atteint du SIDA; une femme confessant sa haine envers sa mère; une femme, mariée à un homme malade avouant qu’elle avait entretenu une liaison clandestine avec un autre homme pendant 37 ans; une jeune fille utilisant un reportage télévisé pour dire à sa mère qu’elle était prostituée, etc. Plus fondamentalement, le petit écran, que certains ont pu qualifier de ’télévision de l’exclu’ 407 ou de ’télévision du pauvre’ 408, se présente volontiers comme susceptible de réparer les déchirures du ’lien social’, la crise de celui-ci, celle des relations familiales en particulier, et la crise plus générale de la communication sociale constituant effectivement une bonne partie du ’fonds de commerce’ de bon nombre d’émissions (et de fictions) télévisées. Comme l’indique Dominique Mehl, ‘’le recours à un média de masse, en l’occurrence la télévision, pour y propager un discours à destination purement privée n’est ni exceptionnel ni anecdotique (...) Dans des sociétés marquées du sceau de la communication généralisée, le silence continue à empreindre nombre de relations interindividuelles, notamment au sein des familles (...). L’instrument le plus collectif qui soit devient une tribune pour des messages parfaitement individuels. Signe des carences de la communication, le message personnel représente une des formes par lesquelles, aujourd’hui, s’articulent propos privés et parole publique’ 409.’

La seconde attente sociale développée par Dominique Mehl a trait à ce qu’elle appelle le ’verbe thérapeutique’. Analysant un certain nombre d’émissions fondées en tout ou en partie sur une démarche pseudo psychothérapeutique ou visant à expliquer une situation donnée par des questionnements relatifs à l’enfance, aux désirs refoulés, au vécu familial des ’patients’, elle montre que la télévision – même si c’est d’une façon très ambiguë et très contestable – répond d’une certaine manière à une demande thérapeutique assez largement répandue à laquelle l’institution psychologique ou psychanalytique ne semble pas parfaitement répondre. Celle-ci, en effet, paraît plus adaptée aux détenteurs de capital social et culturel qu’aux milieux modestes, et les initiateurs et animateurs d’émissions ’psy’, s’ils ne prétendent pas à l’efficacité thérapeutique, affirment jouer un rôle pédagogique en vulgarisant une culture psychanalytique actuellement limitée à une certaine élite intellectuelle et sociale. Ce discours est naturellement pour une part un alibi commode pour justifier des pratiques télévisuelles guidées davantage par l’audience que par la philanthropie et qui, au surplus, relèvent du charlatanisme d’un point de vue clinique tout en constituant de graves entorses à l’éthique et à la déontologie. Pourtant, cette ’télévision thérapeutique’ ‘met le doigt sur le décalage entre la large diffusion de la culture et du langage psy et l’inaccessibilité relative des figures du soin ainsi que l’insuffisance des réponses institutionnelles’ 410 dans un pays où ’l’institution est bien plus distante, les thérapeutes moins reconnus, les pratiques hétérodoxes moins admises’ 411 qu’aux Etats-Unis par exemple. Et du coup, le ’verbe thérapeutique’ télévisuel contribue à un double mouvement quelque peu pervers: d’une part, il accentue à sa façon la ’psychologisation’ des sociétés modernes et d’autre part, il tend à légitimer les médias comme substituts de la médiation psychanalytique institutionnelle.

La troisième attente sociale révélée par la ’télévision de l’intimité’ renvoie à ce que Dominique Mehl appelle ’l’identité personnelle’ ou la ’confession cathodique’ . Elle constate en effet, que de nombreuses émissions relèvent de la ’confession’, presque au sens religieux du terme, dans la mesure où il ne s’agit pas toujours d’un message adressé à une personne précise (comme on l’a vu précédemment) ni d’un simulacre de psychothérapie, mais souvent d’une libération, d’une délivrance cathartique, liées à l’importance de l’aveu dans la tradition chrétienne. Pour être précis, la confession télévisée nous semble à vrai dire plus proche de la culture protestante que de la culture catholique en ce sens que dans celle-ci l’aveu reste d’ordre privé puisque le prêtre en est le seul dépositaire – et qu’il est tenu au secret – alors que dans celle-là l’aveu doit être véritablement public, à la communauté. Et bien évidemment le fait pour une personne privée d’être rendue publique, surtout si c’est devant des millions de personnes, la rend en quelque sorte ’banale’; ainsi la personne qui se confesse se trouve-t-elle réintégrée dans la société dont elle s’était elle-même exclue en n’assumant pas sa différence. Mais au-delà de ce rôle libérateur pour les ’avouants’, la confession télévisuelle occupe également une fonction identitaire: ‘A l’ère de ’l’individu incertain’, la révélation publique de tourments intimes participe à la définition d’une légitimité, sollicite la reconnaissance d’autrui, dessine un profil de vie, inscrit le sujet dans le champ problématique des valeurs disponibles’ 412 . Autrement dit, si l’on admet que l’identité de chacun d’entre nous est en même temps une construction individuelle et une production sociale, et qu’elle émerge et se forme, dans le cadre d’un ’effet de miroir’, il faut considérer que les représentations médiatiques, notamment télévisuelles, constituent ‘un des repères majeurs de la définition identitaire contemporaine’, ’dans des sociétés ’

‘marquées par la relativité des systèmes de valeurs, l’empirisme des allégeances normatives et la fragilité des systèmes de croyance’ 413 . Comme l’indique le sociologue Alain Ehrenberg, les ‘reality shows fondés sur la mise en scène de la vérité et sur l’exhibition du moi jouent un rôle essentiel pour permettre aux gens de se prendre en charge: la vie en direct nous parle de l’individu incertain qui, au-delà de son statut social, cherche en lui-même, grâce à un autre, les moyens de faire face, de se faire reconnaître et de trouver sa place dans une société mobile, aux repères flottants, aux appartenances traditionnelles introuvables, et à l’action publique peu efficace’ 414 .

Enfin, la quatrième forme contemporaine de privatisation de l’espace public a trait, toujours selon Dominique Mehl, à ’l’orientation de la société’. Il apparaît en effet que nombre d’émissions relevant de la ’télévision de l’intimité’ présentent les propos privés qu’elles véhiculent comme une façon de poser des problèmes d’intérêt général. Et il est vrai qu’un certain nombre de ’témoins’, victimes d’expériences douloureuses, ne se contentent pas de raconter leur propre histoire et s’attachent à lui donner une portée plus globale, à formuler des conclusions ou des propositions plus ’politiques’, c’est-à-dire utile à l’ensemble de la collectivité. A titre d’exemple, on peut citer cette femme victime de harcèlement sexuel dans son travail (’Bas les masques’: 25 Mai 1993) qui, au delà de ce qu’elle a subi, oriente son discours sur l’association dans laquelle elle milite et incite les téléspectatrices à ne pas accepter, à porter plainte, à faire appliquer la loi qui vient d’être votée, etc. De même, beaucoup d’associations contre le SIDA, notamment ’Aides’, ont développé une stratégie visant à allier témoignage individuel à la télévision et discours revendicatif, propositions de solutions et pression médiatique sur les pouvoirs publics. On constate donc que, dans beaucoup d’émissions vouées à l’intimité, mais aussi dans certains magazines ’classiques’ – lorsqu’ils abordent des thèmes liés à la santé, aux modes de vie, aux problèmes ’de société’ – on trouve très souvent des militants associatifs ’de base’ qui, tout en racontant sans fard leur propre histoire, abordent largement la philosophie et les analyses de leur mouvement. ‘’La télévision se fait le vecteur de messages collectifs critiques, voire militants. Toutefois, là encore, le discours général n’est énonçable que parce qu’il est incorporé à un discours à la première personne. Alors, le message collectif relaie, en le personnifiant, le message associatif’ 415 . Il semble bien qu’en France, où, à la différence des U.S.A., le mouvement associatif ’politique’ (c’est-à-dire portant sur des questions d’intérêt général) est relativement peu développé, la télévision tend à se substituer à l’action militante traditionnelle, notamment dans les domaines où l’intervention publique est absente ou inefficace et le militantisme défaillant. Au fond, ‘’le message collectif vise l’opinion publique, espère éclairer, faire évoluer les mentalités sur des questions d’intérêt général. Il attribue un sens social, parfois même militant, à l’expérience privée. De même que la télévision, en recueillant du message personnel, vient occuper des places laissées vacantes par le confesseur ou le psy, de même, en se faisant l’interprète de ces messages collectifs liés à la quotidienneté, prend-elle le relais, ou la place, des institutions sociales et des associations’ 416 .

Nous avons déjà indiqué que la plupart des émissions dédiées à l’intimité que Dominique Mehl a étudiées ont disparu, d’une part en raison du renouvellement de plus en plus rapide des formes télévisuelles dû à l’audimat, et d’autre part, parce que la télévision essaie en permanence d’être en phase avec les évolutions des comportements et des mentalités. Pour autant, même si les formes ont changé, il nous apparaît, après avoir étudié un certain nombre d’émissions et de magazines diffusés en 1999 et 2000, que les observations formulées par Dominique Mehl restent, pour l’essentiel, tout à fait pertinentes, à commencer par le constat que, depuis 1990, la mise en scène de l’intimité de citoyens ordinaires – et plus généralement l’irruption de la parole privée, profane, sur la scène publique – constituent l’une des caractéristiques essentielles de la ’néo-télévision’.

Notes
393.

Ibid. p. 242.

394.

Ibid. p. 237.

395.

Ibid. p. 25.

396.

Ibid. p. 15.

397.

Ibid. p. 200.

398.

Ibid. p. 200.

399.

Ibid. p.

400.

Ibid. p. 201-202.

401.

Ibid. p. 7.

402.

Entretien avec Dominique Mehl, 28 Mai 1993, Ibid. p. 17.

403.

Ibid. p. 18.

404.

Ibid. p. 21.

405.

Eric DARRAS: Espaces privés à usage public. La ’psychologisation’ de la scène publique, in CURRAP: Le for intérieur, Paris, P.U.F., 1995.

406.

La télévision de l’intimité, opus cité, p. 32.

407.

Alain EHRENBERG: la vie en direct ou les shows de l’authenticité, in Esprit, n°1, Janvier 1993.

408.

Eric MACE: La télévision du pauvre. Sociologie du public participant: une relation enchantée à la télévision , in Hermès n° 11-12, 1993.

409.

La télévision de l’intimité, opus cité, p. 64.

410.

Ibid. p. 100.

411.

Ibid. p. 101.

412.

Ibid. p. 119.

413.

Ibid. p. 122.

414.

Alain EHRENBERG: L’individu incertain, Calmann-Lévy, Paris, 1995, p. 77.

415.

La télévision de l’intimité, opus cité, p. 131.

416.

Ibid. p. 146.