1.1.2. Révision des premiers travaux

Les révisions du modèle de Propp (1928) permettent une mise en évidence des rapports qu'entretiennent certaines fonctions et un effort de généralisation de la théorie à l'ensemble des récits qu'ils soient du type "conte "ou d'un tout autre type. On note également un intérêt pour le personnage — considération qui manquait à Propp (1928). Autrement dit, avec ces nouvelles théorisations, il y a restitution de la mobilité et de la variabilité des unités de récit.

L'idée de variabilité est chère à Bremond (1966) surtout, qui instaure une "logique des possibles", c'est-à-dire qu'à chaque moment de l'histoire, un choix peut être effectué et, parmi plusieurs possibles, un seul se trouve actualisé. L'auteur utilise les termes d'"amélioration"/"dégradation" et explique que toute narration repose sur une alternance de ces deux procédés. C'est ce jeu entre "équilibre" et "déséquilibre" qui donne de la profondeur au récit et qui maintient l'idée d'"obstacle", notion nécessaire à la constitution de l'intrigue narrative et qui apparaît au cours de ce que les auteurs (Bremond, 1966 ; Larivaille, 1974) appellent la phase de "pendant" par opposition à celles d'"avant" et d'"après".

Cependant, à ce niveau de l'analyse du genre textuel narratif, on peut reprocher aux auteurs d'avoir occulté la notion d'"organisation du texte en un tout structuré" (De weck, 1991 : 7).