1.2. LES APPROCHES LINGUISTIQUES

1.2.1. Identification de la structure interne du récit

Ces nouveaux courants, eux aussi très imprégnés des relations d'interdépendance existant entre les différents éléments du récit, ont, en outre, privilégié les narrations d'expériences personnelles plutôt que se cantonner à l'analyse de textes littéraires comme l'ont fait les sémioticiens dont nous avons précédemment discuté les travaux.

Ce type de considérations remonte aux travaux de Labov et Waletsky (1967). En s'appuyant sur des récits oraux d'aventures personnelles, les auteurs posent, comme leurs prédécesseurs, que le récit comporte une organisation interne bien spécifique et indiscutable. En effet, ils constatent que cette structure est présente quels que soient le locuteur (i.e. qu'il soit ou non cultivé), la langue ou le type de narration racontée (i.e. contes, histoires à tradition orale, etc.). Cependant, et contrairement au précédent courant, il abandonne l'idée d'un schéma triadique (i.e. un "avant" vs un "pendant" vs un "après" ou un état initial vs une transformation vs un état final) et posent que cette organisation interne s'articule autour de cinq éléments qui sont l'orientation, la complication, l'évaluation, la résiolution et la coda comme le montre le schéma 1 bien connu aujourd'hui.

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Figure 1 : Structure narrative quinaire.

Nous allons, dès à présent, définir chacun de ces éléments constitutifs de la structure interne du récit.