Les analyses mettant au coeur de leur propos l'encodage verbal, c'est-à-dire les outils linguistiques à proprement parler apparaissent réellement sous l'impulsion de la linguistique fonctionnelle (Halliday et Hassan, 1976 ; Hopper, 1979 ; Givón, 1979, 1982, 1984, 1985 ; Silverstein, 1985, 1987). À la différence des autres courants, celui-ci adopte des méthodologies plus expérimentales, c'est-à-dire que les narrations analysées ne sont plus spontanées mais produites à partir de supports visuels qui correspondent, dans la majeure partie des cas, à des images fixes ou à des films. Sur la base des corpus recueillis, ces auteurs sont donc les premiers à se préoccuper de l'observation des formes linguistiques utilisées pour exprimer des fonctions narratives particulières, comme par exemple, la référence aux participants (Bamberg, 1987 ; Karmiloff-Smith, 1979, 1981 ; Berman, 1988, 1994 ; Hickmann et Liang, 1990 ; Kern, 1997 ; Akinci, 1999).
Cependant, aux cotés ces approches sémiotiques et linguistiques s'en développe, parallèlement, une psychologique qui nous est d'un grand intérêt puisque notre perspective de travail qui est, comme nous avons pu en dire quelques mots déjà dans l'introduction générale de cette thèse, l'analyse de rappels de narrations.