2. RESTITUTION

2.1. LE MODÈLE DE KINTSCH ET VAN DIJK

2.1.1. Une mémoire de travail à capacité limitée

Pour ces deux auteurs, comprendre un texte signifie être capable de construire une base de texte, la base de texte correspondant à une séquence ordonnées de propositions du type prédicat-argument(s). Au sujet de cette base de texte, il est essentiel de préciser deux points. D'une part, la base de texte doit être cohérente, c'est-à-dire qu'il est nécessaire que chaque proposition partage au moins un argument avec la proposition précédente. D'autre part, pour repérer ces liens entre propositions, le sujet, en raison de la capacité limitée de sa mémoire de travail (i.e mémoire à court terme), ne peut considérer la totalité du texte, c'est-à-dire qu'il est obligé d'opérer tronçon par tronçon, chaque tronçon comportant plusieurs propositions. Les auteurs parlent de "cycle de traitement" et précisent que si les textes sont envisagés par cycle, il faut que le modèle soit apte à relier chaque tronçon à ceux qui sont déjà traités. D'après eux, une partie de la mémoire de travail est constituée d'un tampon de mémoire de taille limitée s, ce qui signifie qu'au cours de la phase de traitement seulement s des n propositions d'un tronçon sont sélectionnées et stockées dans la mémoire tampon, et c'est ce stock de s propositions qui permettra de relier le nouveau tronçon à l'ancien.

Maintenant que s et n ont été définis, on peut préciser les activités cognitives mises en oeuvre lors de la phase de compréhension.