Un autre élément important du modèle consiste en ce que les auteurs appellent "probabilités de reproduction" et notent p. Ils expliquent que les probabilités de reproduction d'une proposition sont fonction du nombre de cycle de traitement auquel participe la proposition en question.
Les auteurs avancent deux raisons au fait que certaines propositions sont plus restituées que d'autres. En effet, un grand nombre d'expériences montre, nous avons déjà évoqué ce point précédemment, que les taux de rappel sont en étroite corrélation avec le degré d'importance de la proposition. Dans le modèle de Kintsch et Van Dijk (1978), cela signifie que les éléments appartenant aux niveaux supérieurs du graphe connexe et auxquels de nombreux autres sont reliés, devraient être préférentiellement sélectionnés et ainsi faire partie du rappel. À ce sujet, les auteurs parlent d'"effet de niveau". La deuxième explication à une valeur de p plus élevée pour certaines propositions seulement serait la récence : si deux éléments du graphe sont tout aussi importants l'un que l'autre et que le sujet opère un choix entre eux les deux, c'est le plus récent qui est systématiquement retenu. Plutôt que de s'exclure, ces deux stratégies fonctionnent donc ensemble, l'effet de récence n'intervenant que sur des propositions importantes à la base. Aussi, si l'effet de récence n'est pas obligatoirement noté, l'effet de niveau est-il toujours observable (Kintsch et Keenan, 1973 ; Kintsch et al., 1975 ; Meyer, 1977).
La seule manière de tester ce modèle serait de faire varier les trois paramètres n (i. e. taille maximale du matériel d'entrée par tronçon), s (i.e. capacité du tampon de mémoire) et p (i.e. probabilité de reproduction).