De nombreux auteurs (Paris et Upton, 1976 ; Trabasso et Nicholas, 1980 ; Goldman et Varnhagen, 1983 ; Karmiloff-Smith, 1983 ; Freebody et Anderson, 1983), préoccupés par le degré de compréhension d'une histoire, font écouter un récit à des sujets et leur posent des questions relatives aux événements et à leurs relations. Ces différents linguistes ont constaté que la compréhension se développait lentement avec, toutefois, deux ruptures, l'une entre 5 et 6 ans et l'autre entre 8 et 9 ans. Karmiloff-Smith (1983) pose l'habileté à la compréhension comme "un phénomène très précoce mais dont la mise en oeuvre systématique ne s'opèrerait que lentement, consécutivement au développement des procédures métacognitives".
En récapitulant les travaux des différents auteurs, nous allons tenter de définir précisément la manière dont se met en place cette compétence.