3. LE CODAGE DES RCC

Qu'il s'agisse de RCC ou d'autres relations sémantiques, rappelons qu'un nombre important d'auteurs (Halliday et Hasan, 1976 ; Chafe, 1979 ; Bronckart et Schneuwly, 1984 ; Berman, 1988 ; Lehmann, 1988 ; Bamberg et Marchman, 1990 ; Koch, 1995 ; Jisa et Kern, 1998 ; Gayraud et al., 2000) ont travaillé sur ce que Berman et Slobin (1994) ont appelé le "syntactic packaging". En effet, l'étude des formes linguistiques utilisées pour lier deux événements ne manque pas d'intérêt car ces outils représentent, nous l'avons déjà spécifié, un des aspects les plus importants de l'organisation générale d'un récit.

Pour coder les RCC, nous nous sommes basée sur les travaux de Koch (1995) qui nous semblent être un bon récapitulatif des diverses possibilités de marquage27. L'auteur souligne :

‘"En écrivant, nous nous voyons constamment obligés de “joindre”, de combiner, par des procédés syntaxiques, les représentations linguistiques de deux — ou de plusieurs — états de choses extralinguistiques. Tous les procédés de jonction se situent sur un continuum défini par deux principes fondamentaux : la juxtaposition de deux phrases et l’intégration d’ une séquence dans une autre"(Koch, 1995 : 15).

Les différents moyens de combiner des propositions peuvent être rangés dans deux grandes classes qui sont "les outils parataxiques" et "les outils hypotaxiques".

Notes
27.

Cette théorie semble être la mieux adaptée à notre recherche , et ce, pour deux raisons essentielles : d'une part, nous apprécions la clarté du modèle et, d'autre part, il s'adapte parfaitement au découpage en clauses défini dans le chapitre 3. Cependant, nous sommes consciente que cette théorie est loin d'être la seule à avoir traité de ces problèmes (Tesnière, 1969 ; Ducrot, 1972 ; Morel, 1985 ; Givón, 1990 ; Clément, 1991) et que la terminologie utilisée par Koch (1995) est tout à fait discutable.