Au sujet du calcul de la diversité lexicale, nous allons tester trois hypothèses.
Premièrement, nous pensons que le trait [+ connu] aidera les enfants à contrôler l'insertion trop abusive de répétitions alors que l'attention requise par cette activité sera investie dans le traitement d'autres opérations de plus haut niveau lors du rappel de l'histoire [– connu].
Deuxièmement, nous prédisons que les indices témoins de la diversité lexicale des restitutions seront fonction de l'âge des sujets et augmenteront progressivement de 6 ans à l'âge adulte. On sait, en effet, qu'au cours du développement, la taille du répertoire lexical s'enrichit de manière spectaculaire : Clark (1993) pose que le lexique mental d'un enfant de 6 ans est composé de 14000 items et qu'à partir de cet âge et jusqu'à 17 ans, le sujet ajoute 3000 mots par an à ce lexique déjà conséquent au moment de l'entrée dans l'écrit.
Troisièmement, nous nous demandons si les attentes prédites par la première hypothèse se retrouveront chez l'ensemble des tranches d'âge ou chez certaines d'entre elles seulement.