Les deux adjectifs sélectionnés dans les textes soumis à restitution correspondent aux qualificatifs "adorable" et "malicieux". Ni l'un, ni l'autre de ces deux termes n'apparaît dans les listes de fréquence observées, ce qui témoigne de la rareté de leur emploi, tant à l'écrit qu'à l'oral.
Dès la première ligne du conte, l'auteur qualifie le PCR d'"adorable petite fillette" :
Si l'adjectif "petit" est régulièrement restitué, il n'en est pas ainsi du qualificatif "adorable" qu'aucun sujet ne reprend. Or, cette description du caractère de l'enfant est importante car c'est parce qu'elle est "adorable" que tout le monde l'aime bien et plus que tous, sa grand-mère qui lui offre un chaperon de velours rouge... Nous nous demandons alors par quels termes les sujets auront défini cette qualité de la fillette. Certes, priver l'enfant de cette caractéristique ne porte pas à conséquence car il est évident que l'on puisse apprécier une personne sans que celle-ci soit forcément adorable, cependant, les sujets ayant repris ce détail utilisent tous l'adjectif "gentil". Par contre, ils ont dû ressentir que celui-ci n'était pas assez fort et l'ont accompagné soit de l'adverbe "très" (ex. [V.11.42]), soit des conjonctions de subordination discontinues "tellement... que" (ex. [V.11.43]) ou "si... que" (ex. [V.11.44]) :
Ici, la relation sémantique de cause/conséquence n'est pas du tout exprimée par l'enfant qui juxtapose les clauses 1 et 2 en ne restituant pas le fait que le PCR soit appréciée de tous.
Dans les deux derniers exemples, le lien de cause à effet liant "une fillette adorable" et "tout le monde l'aime bien" est parfaitement rendu par les formes subordonnantes qui intègrent la proposition subordonnée dans la syntaxe de la principale.
Citons, enfin, le cas d'un sujet adulte pour lequel l'introduction de "très" aux côtés de "gentil" ne suffit pas pour rendre compte d'"adorable" et il décide alors d'ajouter un second qualificatif assorti du même adverbe "très" comme le montre l'exemple [V.11.45] :