Cette phase propose des solutions heureuses, et aux complications développées dans la CN précédente, et au but initial. En effet, le renard libère le petit chasseur de sa prison et, voyant Dan angoissé de ne pas pouvoir contenter son amie la petite indienne, se propose de faire l'"oreiller vivant".
Cette CN III est donc, dans un premier temps, constituée d'une discussion organisée autour du sauvetage de DAN. Le renard ne veut pas libérer le héros mais un porc-épic, qui vient de vivre le soulagement d'une délivrance, insiste et cette intervention, conjuguée aux pleurs du petit trappeur, finit par faire céder le renard qui ouvre le piège.
D'après les critères définis par les "étudiants-juges", dans ce long passage, seule la libération du petit trappeur a attiré notre attention. Un grand nombre de sujets a fait sortir le héros de la trappe du renard mais ce de différentes façons : si les uns emploient, comme il en a été pour la délivrance du porc-épic, des verbes tels que "libérer", détacher", "ouvrir (la trappe)", "sauver", etc. (ex. [A.5.16]), d'autres font simplement répondre "oui" au renard lorsque le petit trappeur demande à sortir de la trappe (ex. [A.5.17]). Dans ces cas, nous savons que DAN va être libéré même si le texte ne rend pas compte littéralement de cette action. Les exemples qui illustrent ces conventions de codage ont donc été codés 1.
En revanche, aux côtés de ces exemples gravitent quelques textes qui n'ont, non pas laissé DAN prisonnier de la trappe du renard, mais qui ne présentent pas sa libération de manière assez précise pour une personne ne connaissant pas l'histoire. C'est le cas des exemples [A.5.18] et [A.5.19] qui ont été codés 0 :
Dans la proposition "il fit pareille que Dane", le pronom personnel sujet "il" est ambigu, même si l'on peut supposer qu'il renvoie au personnage du renard. Selon cette interprétation, la phrase deviendrait donc "le renard fit pareille que Dane" mais on peut alors hésiter quant au sens de l'action "faire pareille que Dane". Étant donné que, quelques lignes auparavant, le chasseur libérait le porc-épic, on peut imaginer que cette expression signifie "délivrer" dans la tête de l'enfant. Quoi qu'il en soit, il faut avouer que ce raisonnement, facilité par la connaissance préalable du support auditif, ne relève pas de l'évidence.
Ici, le verbe "aider" correspond au dernier mot du texte du sujet et nous pouvons nous demander dans quel sens l'animal aide le petit chasseur : est-ce en le libérant ou est-ce en lui permettant de répondre à la demande de son amie la petite indienne ?