Université Lumière Lyon 2
ÉCOLE DOCTORALE "SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES"
INSTITUT D’ÉTUDES POLITIQUES DE LYON
DOCTORAT DE SCIENCE POLITIQUE
Thèse
pour obtenir le grade de
DOCTEUR DE L’UNIVERSITÉ LUMIÈRE LYON 2
Le 24 novembre 2000
LA CONSTRUCTION DU VOTE EN AFRIQUE.
Le Cameroun aux urnes (1945 –2000).
Directeur de thèse : M. le Professeur Paul Bacot
Jury
M. lahouari addi, professeur de sociologie à l'institut d’études politiques de lyon.
M. PAUL BACOT, PROFESSEUR DE SCIENCE politique à l’institut d’études politiques de lyon, directeur de thèse.
M. Daniel bourmaud, professeur de science politique à l’institut national des langues et civilisations orientales (inalco), paris.
M. Stephane doumbé-billé, professeur de droit public à l'Université jean moulin lyon 3.
M. Claude journès, professeur de science politique à l’université lumière lyon 2.

Cette thèse est dédiée à Thierry et Jessica, mes enfants, ainsi qu’à Colette, mon épouse qui n’a jamais douté, contrairement à moi-même, que je parviendrais, face aux difficultés de toutes sortes, à la mener jusqu’à son aboutissement actuel.
L. M. N.

AVANT- PROPOS

u point de départ de cette thèse : la conscience d’une injustice, celle du sort dévolu à l’Afrique par une politologie dite développementaliste. Au lendemain des indépendances africaines en effet, quelques auteurs en science politique affirment que la démocratie est, de toute façon, impossible dans la grande majorité des États du Tiers Monde.

Ainsi dans son "Manuel de droit constitutionnel", Maurice Duverger affirme que la démocratie occidentale ne peut pas fonctionner dans les pays sous développés pour la raison que les conditions socio-économiques existant dans les États capitalistes développés ne s'y trouvent pas réunies. Ce qu'il leur faut, ajoute-t-il, c'est un "régime fort". 1 De fait, cette opinion ne fait que refléter un courant de recherche très productif de la sociologie politique représenté par l'école développementaliste nord-américaine inspiré par les postulats du structuro-fonctionnalisme, qui compare les différents systèmes politiques sous l'angle du "développement" ou de la "modernisation" politique, dont l'un des chefs de file, Gabriel Almond, préconise la création de régimes politiques caractérisés par de fortes tendances centralisatrices et autoritaires. 2

En 1963 en effet, Gabriel Almond propose parmi les premiers un schéma général d'analyse des rapports entre modernisation politique, développement économique et démocratisation des régimes. La notion de modernisation est ainsi initialement inséparable de recherches entreprises sur la corrélation entre l'enrichissement et la stabilisation de régimes politiques correspondant le plus possible aux "critères" de la démocratie. L'économiste Rostow défend alors la thèse selon laquelle l'apaisement des conflits sociaux, condition d'une véritable vie démocratique, résulte de la réussite de l'industrialisation – même si celle-ci provoque d'abord des troubles, caractéristiques d'une phase de "décollage". On forcerait à peine sa pensée en disant que le développement économique des pays du Tiers-Monde, favorisé par l'aide internationale, doit se traduire partout par une démocratisation que peut seulement ralentir la résistance d'oligarchies locales. En affirmant et en complétant son cadre d'analyse proposé en 1963, Almond privilégie la sécularisation de la culture et la différenciation des structures politiques. Sur cette base, Almond et Powell proposent un schéma suggérant des possibilités d'évolution des systèmes politiques, depuis les systèmes "primitifs" jusqu'aux systèmes "modernes" pénétrant toutes les activités sociales ; mais ils ne disent rien des conditions et des modalités de cette évolution.

Dans son ouvrage Le développement politique, 3 Bertrand Badie fait une présentation très détaillée et très critique du développementalisme et plaide vigoureusement pour les approches qui rompent avec la "théorie développementaliste". Et même si les postulats fonctionnalistes dominants dans ces recherches ont été rejetés par nombre d'auteurs, la plupart n'ont pas renoncé, pour autant, à comparer les formes de la modernisation politique.

Ainsi, les auteurs identifiés au dévéloppementalisme, Kenneth Organski, Edward Shils, S. Huntington, David Apter, affirment résolument leur originalité par rapport aux théoriciens du développement économique en ce qu’ils soulignent notamment que la modernisation politique est une notion spécifique, qui concerne des mécanismes proprement politiques tels la différenciation, l'institutionnalisation ou la mobilisation. Leur réflexion doit cependant beaucoup, à l'origine, à une interrogation empreinte de postulats économiques sur le devenir des sociétés "sous développées". 4

Dans le même ordre d’idées, Emerson écrit en substance que" ‘Les régimes politiques d'un homme et d'un parti sont nécessaires en Afrique, précisément parce que les nations y reposent sur des fondations fragiles et qu'elles sont confrontées à des tâches urgentes et monumentales d'intégration et de développement’"; 5 leur accès à la modernité politique ne saurait donc être immédiat. 6 Considérant le développement politique comme la capacité d’un système politique de réaliser les objectifs visés par la voie du développement capitaliste, 7 L. Pye fait valoir le fait que, le paradis de la société de consommation étant inaccessible aux pays du Tiers Monde, il faut se résigner et admettre l'idée que, pendant longtemps encore, les peuples de ces pays sont condamnés à subir la loi du plus fort. Et cet auteur de conclure qu’" ‘il y a beaucoup de vérité dans la généralisation avancée de façon cynique selon laquelle ces sociétés ne sont pas prêtes pour la démocratie’". 8 La même idée est exprimée par Léo Hamon, estimant pour sa part que "‘la modernité est représentée et défendue’ "dans les pays du Tiers Monde, par l’Armée. 9 Partageant cette opinion, André Fontaine invite ses lecteurs à accepter l’inévitable car, écrit-il, "‘pendant la période d’accumulation du capital essentiel à leur développement, nous ne pouvons guère nous attendre à ce que les pays du Tiers Monde garantissent l’exercice des droits de l’homme’." 10

S’employant à cerner les invariants susceptibles d’expliquer les systèmes politiques du Tiers Monde dans leurs fondements mais aussi dans leur devenir, la doctrine développementaliste récuse la démarche des historiens qui, du fait que chaque situation dispose de ses caractéristiques propres, interdit toute généralisation et consiste à mettre en évidence les "lois" dont la portée est suffisamment large pour rendre compte des transformations en cours dans les sociétés d’Asie, d’Amérique latine et bien entendu d’Afrique. Le développement politique s’inscrivant comme l’instrument privilégié du comparatisme, l’idée d’ensemble, qui découle finalement des considérations développementalistes repose sur ce qu’il existe une corrélation entre le niveau de développement socio-économique et la démocratie (occidentale), et que l’aptitude à vivre en démocratie s’inscrirait dans le cercle d’un privilège tant matériel que moral réservé à certaines sociétés. Dire que la démocratie n’est pas adaptée aux pays du Tiers Monde, n’est-ce pas la condamner à leur rester étrangère ?

Pourtant, ces hypothèses developpementalistes sont infirmées notamment par les travaux d’Arthur Banks, 11 qui montrent que le développement d’un processus démocratique est au contraire un facteur de développement économique et social. Concernant l’institution dans les pays du Tiers Monde d’un "régime fort ou autoritaire", dans une synthèse des travaux portant sur le rôle des prétoriens dans le processus de modernisation en Afrique Noire particulièrement, M. L. Martin montre que non seulement les militaires ne réalisent pas l’intégration nationale et surtout le développement économique dont ils se servent pour justifier leur prise du pouvoir politique, mais encore ne font pas mieux que les civils. 12 Et même, dans une étude ultérieure du même auteur, les militaires sont dans certains cas reconnus comme l’une des causes principales de l’échec du processus du développement et de transformation sociale en Afrique Noire. 13

Le moins offensant des préalables assignés à la démocratie par cette doctrine développementaliste est économique et postule qu’une population misérable souffrant d’inégalités criantes ressent des besoins plus pressants que celui de la démocratie. De façon complémentaire, ces préalables reposent sur l’idée que le processus de développement bouleverse son milieu à point tel qu’il induit une déstabilisation peu propice à l’installation d’un régime de liberté. En réalité, cette idée ne fait que s’inscrire dans une vision linéaire du développement et de l’histoire transformée en une simple projection du passé sur le présent, sans que n’y apparaissent les mécanismes de changement. 14

Si l’on poussait la logique développementaliste jusqu’au bout, l’on parviendrait aisément à l’affirmation selon laquelle il y a une sorte de fatalité qui condamne les États du Tiers Monde à l’autoritarisme, voire à la dictature. Or, en concevant la démocratie comme un régime de liberté, dont l’essentiel est l’organisation d’un gouvernement s’exerçant au nom du peuple et "soumis à une série de freins dont le but est de garantir que l’autorité qui exerce une telle direction n’est pas exercée de façon abusive par ceux à qui l’on a fait appel pour gouverner", 15 pour ce qu’il nous semble, cette liberté n’est pas divisible.

La liberté ne peut en effet constituer l’apanage de certaines nations dites développées, et être ignorée dans d’autres parce qu’elles sont pauvres. Il n’y a pas de liberté qui serait bonne pour l’Europe et mauvaise pour l’Afrique ou inversement. Prenons le mimétisme, tant il se présente comme une des marques des plus profondes de l’histoire humaine et en tout cas, dans le domaine des institutions politiques : l’emprunt d’une société à l’autre, d’un pays à l’autre, a toujours été un phénomène constant. En Occident par exemple : de l’Angleterre à la France, de l’Europe aux États-Unis, de l’Amérique du Nord à l’Amérique latine… Les exemples du Japon et de l’Inde, sont là également pour montrer que des institutions démocratiques de type moderne peuvent non seulement perdurer dans une société non occidentale, mais encore aller de pair avec le respect des valeurs traditionnelles de la société considérée.

Jouissant eux-mêmes de la liberté intellectuelle – et même des moyens matériels de s’exprimer – ces intellectuels occidentaux dont les appréciations nous paraissent relever d’avantage de l’illusion que du constat scientifique, ne faisaient qu’expliquer, justifier et glorifier à l’avance des crimes qui vont par la suite être commis contre la liberté, au nom d’analyses qui ne doivent rien aux sociétés dont ils s’autorisaient à parler sans que ces dernières soient associées à la constitution d’une telle image négative les concernant.

De nos jours, après que l’existence des pouvoirs centraux forts – que fallait-il vraiment entendre par-là ? – ait finalement échoué à la mission de développement qu’ils prétendaient remplir, aux considérants développementalistes s’ajoute désormais l’affirmation que la démocratisation et l’économie de marché vont de pair, voire qu’elles sont synonymes. D’où la résurgence en réponse, des thèses néodépendantistes fondées sur l’émergence d’un nouveau mode de domination dans lequel les États occidentaux ne s’imposent plus directement mais agissent par le recours aux intermédiaires obligés que sont les organisations internationales, particulièrement onusiennes. Il se perpétue ainsi une vision condescendante de l’Afrique au travers de ces théories opposées qui, après s’être apparemment évanouie et discréditée devant la poussée démocratique du début des années 1990, sera très vite remplacée par un pessimisme indiscriminé frappant à nouveau l’ensemble du continent : pessimisme qu’il faut nécessairement mettre en cause, en orientant différemment la réflexion sur les réalités politiques africaines.

Ainsi, au moment où le thème du changement est devenu en Afrique une composante majeure servant ou contestant le pouvoir politique dans des versions concurrentes ou opposées, par exemple celle d’une modernité sans ruptures, celle d’une involution qualifiée de révolutionnaire ou celle d’une création continue et réformiste d’un nouveau type de société, à l’heure où également l’effervescence démocratique du début des années 1990 semble dans ce continent être passé dans l’histoire, l’ambition des développements qui vont suivre consiste à ébaucher quelques lignes directrices de réflexion, susceptibles d’alimenter des recherches approfondies sur un phénomène qui interpelle la capacité d’observation et d’analyse du politiste : l’apprentissage de la démocratie en Afrique Noire. Partant en effet, du principe selon lequel un régime démocratique ne se décrète ni ne s’édifie de façon simplement déclarative, la présente thèse se veut une réactivation de l’interrogation sur la réalité de l’objectivation d’un régime de liberté en Afrique Noire, au travers d’une description des éléments qui peuvent dans un pays comme le Cameroun attester d’une acquisition/appropriation progressive des catégories démocratiques. En effet, en nous appuyant sur des données concrètes et actuelles concernant la pratique électorale, nous nous proposons de projeter un autre éclairage sur l’apprentissage de la démocratie au Cameroun, d’aborder ce thème et l’examiner en dehors d’une conception évolutionniste des choses et des implications d’une économie politique désincarnée du "développement" ou de l’impérialisme, de repérer et de recenser les facteurs qui peuvent témoigner dans ce pays d’une adhésion progressive des citoyens aux cadres et normes de la démocratie.

N.B. : Le matériel joint au présent volume, en guise d'annexes à cette thèse, contient des images. Il ne s'agit pas d'une œuvre d’art, mais seulement d'un document de travail.

REMERCIEMENTS

Entre un projet et sa réalisation s’interposent naturellement de nombreuses barrières, imaginaires et réelles, qu’il faut nécessairement vaincre. Nous ne serions pas parvenus à franchir les multiples obstacles pour mener ce travail de recherche à son terme sans l’aide de quelques personnes qu’il nous faut ici remercier.

Nos pensées vont tout d’abord à Ma Ma’ang Zok, dont le nom peut être rendu par l'expression française défense d’éléphant. Nous aurions tant aimé que cette tante des nôtres, cette dame "au cœur d’ivoire", soit encore là, au moins pour partager avec nous le sentiment que, malgré la multitude de difficultés sur notre parcours, nous avons pu persévérer et parvenir, croyons-nous, au bout du chemin qu’elle a originellement initié en s’occupant de nous inscrire pour la première fois à l’école.

Nous voudrions ensuite remercier Monsieur Gérard Collomb, sans l’intervention duquel nous n’aurions pas pu entreprendre des études supérieures en France. Nous devons beaucoup à Robert Jeannard. Rencontré sur notre parcours semé de multiples embûches, il n’a jamais manqué chaque fois sollicité de nous tendre une main secourable. Notre reconnaissance s’adresse à Madame Domitille Lampson, ainsi qu’à Messieurs Patrick Chapel et Rachid Aït Mouhoub. Au moment où nous doutions le plus, et que, faute de moyens matériels suffisants, notre projet battait de l’aile, la confiance et l’amitié qu’ils nous ont accordé ont permis la mise en place des conditions matérielles sans lesquelles nous n’aurions pas pu mener notre projet de recherche à son aboutissement actuel.

Jamais une courte phrase ne pourra donner raison de ce que nous devons au plan intellectuel à Monsieur le professeur Paul Bacot. Non seulement il a contribué sans interruption à notre formation au cours de ces dix dernières années, il nous a également instruit et inspiré à la rédaction de cette thèse, après nous avoir fait bénéficier de son encadrement dans la réalisation de notre recherche.

Nous voudrions remercier les très nombreuses personnes qui nous ont accordé des entretiens au cours de nos investigations sur le terrain, ainsi que le Ministère de l’Administration Territoriale au Cameroun sans les autorisations expresses duquel ni les observations de terrain ni la collecte des images contenues dans le document de travail joint à la présente thèse n’auraient pu avoir lieu.

Notre gratitude s'adresse à Monsieur Menounga Léopold qui nous a accompagné et assisté tout au long de nos investigations sur le terrain, nous expliquant et nous rappelant les éléments de la culture locale que nous pourrions avoir oubliés à cause d'une très longue absence ou peut être même par suite de l'adoption du mode de vie occidental.

Nous tenons à remercier en particulier Monsieur André-Marie Mba, pour l’amabilité dont il a fait preuve, en nous fournissant le matériel technique dont nous nous sommes servis. Nous remercions le Service Audiovisuel de l’Université Lumière Lyon 2, pour toute l’aide apportée à la confection des annexes de ce travail, tant en ce qui concerne le montage qu'en ce qui relève de l’assistance.

Notes
1.

Duverger (Maurice) ; Institutions politiques et droit constitutionnel, Paris, P.U.F., 8e éd., p. 390 ; voir aussi Schwartzenberg (Roger-Gérard) ; Sociologie politique, Paris. Éd. Montchrestien, 2e éd., 1974, p. 213, 289 et sq.

2.

Almond (G.), Political development Boston (USA), little Brown 1966, p. 233 et sq. ; voir aussi Almond (G.) Coleman (J.S.). Éd.; The politics of developing Areas, Princeton (NJ), Princeton University Press, 1960, XII 591 p ; Almond (Gabriel), "Political system and Political change", American Schaviscal Scientist, 6 (10), 1963 ; cf. également Rostow (W.W); The stages of economic growth, Cambridge University Press, 1960.

3.

Bertrand (B.), Le développement politique, Paris, Economica, 1984.

4.

Organski (A.-F. Kenneth) , The Stages of Political development, New York, Knopf, 1965 ; Shils (Edward) ; Political Development in the New States, La Haye, Mouton, 1962 ; Huntington (Samuel), Political Order in Changing Societies, New Haven, Yale University Press, 1968 ; Apter (David), Pour l'État contre l'État, Paris, Economica, 1988.

5.

Cf. Emerson (R.). "Parties and National Intégration in Africa", in Political Parties and Political development by Lapalombara (J.) and Weiner (M.). Éd. Princeton, New Jersey, Princeton University Press, 1966, p. 296. Voir également Pye (L.) ; Aspects of Political development, p. 71 et sq.

6.

Schwartzenberg (R.-G.), Sociologie politique, 2e Éd. p. 289 et sq.

7.

Almond et Powel, Comparative politics, chap. VIII, op. cit.

8.

Pye (L), Aspects of political development, chap. IV, op. cit.

9.

"Société, Pouvoir et Armée dans le Tiers-Monde", R J P I C, n° 2 avril-juin 1980, p. 526.

10.

Cf. Le Monde, 22 février 1977.

11.

Banks (A.), " Correlates of democratic performance ", Comparative Politics, janvier 1972, pp. 217-230.

12.

Cf. Martin (M.-L.), " Un aspect de l’insertion des militaires dans le processus du développement national en Afrique. Étude de quelques contradictions ". Année Africaine, 1973, pp. 87-110.

13.

Cf. également Martin (M.), La militarisation des systèmes politiques africains, 1960-1972, Une tentative d’interprétation, Québec, Naman de Sherbrooke, 1976.

14.

C’est nous semble-t-il, en ce sens que Anthony Giddens développe une sévère critique de l’évolutionnisme comme"concept si vague qu’il ne permet plus d’expliquer quoi que ce soit". Cf. La constitution de la société, Paris, PUF, 1987, pp. 287-324.

15.

Friedrich (C.-J.), La démocratie constitutionnelle, Paris, PUF, 1958, p. 16, 37 et 64 ; Lewis (W.-A.), La chose publique en Afrique Noire, Paris, Futuribles, Sedeis, 1966, p. 63.