B. – LE PROTOCOLE TECHNIQUE D’ENCADREMENT DES OPÉRATIONS.

Le geste électoral proprement dit s’accomplit le long d’un parcours en boucle qui commence et s’achève à la table d’officine des scrutateurs, en passant par l’isoloir et l’urne électorale. Il s’agit d’un parcours par étapes. À chacune de ces étapes s’effectue une opération particulière composante intrinsèque du geste électoral dans sa globalité.

Pour des raisons qui tiennent de la commodité d’une analyse que nous voudrions suffisamment circonstanciée, nous nous proposons d’un point de vue théorique, d’effectuer ce parcours de l’électeur, en marquant une halte à chacune de ses étapes, dans le but de rendre compte du dispositif opérationnel de réalisation des opérations de scrutin.

Rappelons aussi, avant d’aborder ce cheminement des électeurs accomplissant leur geste électoral, qu’un des postulats de base de la présente réflexion sur le vote est qu’il est au Cameroun un acte en développement. Et rien, mieux que l’élément matériel qui fait partie du dispositif opérationnel de réalisation et d’enregistrement des suffrages, ne confirme cette hypothèse spécifique, tant par endroits ces instruments d’accomplissement du geste électoral sont d’une flagrante indigence et d’un caractère rudimentaire évident.

Cependant, ce sur quoi nous voudrions principalement fonder notre réflexion ne consiste pas tant à souligner la nécessaire amélioration des formes de ce matériel électoral qui varient de qualité d’un bureau de vote à l’autre, qu’à rendre compte du déroulement du scrutin et de tout ce qui permet ou non la réalisation des opérations de vote dans les limites qui en garantissent la forme démocratique.