L'élection présidentielle de 1997 au Cameroun.
Traduction indicative des propos tenus par les personnages dans le document audiovisuel en annexe.

1 ère PARTIE : DERNIER MEETING ÉLECTORAL DU RDPC À ÉLIG-MFOMO.

– Ils sont là, ils sont arrivés, ceux que nous attendions sont arrivés.

– L’hymne national. Le meeting va pouvoir commencer.

( C’est le maire d’Élig-Mfomo qui prend la parole en premier)

J’ai demandé à notre frère, le ministre ici présent de transmettre au président Biya le message selon lequel c’est sur lui que se porte notre choix ; qu’à Élig-Mfomo aucune voix ne lui fera défaut ! Ne sommes-nous pas d’accord ?

Monsieur le ministre, pourriez-vous transmettre au chef de l’état qu’à Élig-mfomo nous savons tous qu’il est le président sortant, mais que ce sera lui, le président entrant, car nous lui donnerons un suffrage de 100% favorable.

Élig-Mfomo en-avant, département de la Lékié, en avant. Le ministre Tsanga Abanda, en avant.

Les hommes, les femmes de l’assemblée ici présente m’entendez-vous, m’approuvez-vous.

-Je ne serai pas long. À Élig-Mfomo nous savons tous ce que nous avons demandé. En retour, je peux vous assurer que le vote est acquis pour vous. N’est-ce pas ?

Paul Biya nous te remercions, toi qui as décidé l’urbanisation de notre localité.

À Élig-Mfomo le vote est dont acquis. N’est-ce pas ? Monsieur le ministre et moi-même viendrons donc chercher l’urne électorale, comme vous l’avez dit, n’est-ce pas ? Mais, on ne sait jamais. Il faut toujours être méfiant. Je m’en vais vous prodiguer quelques conseils pour que tout se passe vraiment bien.

Je m’adresse surtout aux femmes ici présentes, avec vos cotés vos enfants et les papas qu’eux se sont assis. Sachez que c’est vous qui tenez le pays. C’est vous qui avez le dernier mot. Alors, préparez-vous ce vote pour qu’il ne soit pas mauvais. Préparez-le vraiment, dès cet après-midi à 16 heures, pour que demain tout se passe comme prévu. Et puis le matin, une fois votre toilette faite, précipitez-vous aux bureaux de vote.

Paul Biya, c'est à toi que nous réservons notre suffrage.

-Que pouvons-nous faire sans nos élites ?

-Que sommes-nous sans nos élites ?

-Rendons gloire à nos élites, célébrons nos élites.

.Élig-Mfomo en avant n’est-ce pas 100% ? Si.

À présent le ralliement du PDC(Le parti des démocrates ). Que mon cœur déborde de joie !

-le PDC nous a donc rallié ne sommes-nous pas contents ? - qu’ils soient les bienvenus. À présent nous attendons l’UNDP. Que les militants de l’UNDP se présentent ici. Puisque les opposants s’interrogent parfois sur Biya, puisqu’ils se demandent qui est Biya ? Je puis leur affirmer que Biya est comme un mari et l’opposant n’est que l’amant d’un jour

-J’appelle ici les 4 présidents de sous-section. Je vous demande personnellement d’intégrer dans vos structures les nouveaux ralliés. Je vais moi-même m’occuper de leur délégué d’arrondissement. Je demande pardon pour toutes les infidélités commises.

Le Ministre Martin Medjo prend la parole.

-Je ne serai pas long. Je voudrais tout d’abord remercier monsieur le député Dima Gabriel, et surtout le ministre TSANGA qui ont permis notre présence à Élig-Mfomo ce jour. Je prends la parole ici en qualité de témoin, témoin de toutes les réalisations que le président Biya a effectuées dans votre département, la Lékié.

-Il y a premièrement l’électrification. J’en sais quelque chose puisque pendant 8 ans et demi j’ai moi-même été directeur adjoint de la SONEL (Société Nationale d'électricité). Et je puis vous assurer que ces fils qui passent au-dessus de nos têtes, c’est Paul Biya qui vous les a envoyés. Ensuite, le chef de l’état m’a demandé de vous annoncer que, bientôt vous aurez le téléphone à Élig-Mfomo. Vous me connaissez assez bien. Je ne parle pas comme un enfant. Ce que je dis, c’est ce que je fais n’est ce pas ? Les sont de la partie. Ils reçoivent des récompenses pour leurs chansons dithyrambiques.

Le député Dima Gabriel

-Les hommes, les femmes de l’assemblée ici présente, m’entendez-vous ; répondez-moi ; une troisième fois.

-Je disais donc à monsieur les ministres qu’ils sont venus assister à la fête, et non pas au meeting. N’est ce pas cela ?

-N’avons-nous pas dit 100% ?

-Il est convenu entre nous, comme vous le savez que si tu me donnes moi aussi je te donne. N’est ce pas ? Aussi, le ministre Medjo s’est dit qu’il n’est pas question de se rendre à la fête, sans prévoir quelque cadeau. En réalité, on lui a demandé de venir constater qu’il y bien 100%. Si tel est le cas qu’il fasse lui aussi un geste, en retour. Concernant le ministre Tsanga. Comme vous le savez, c’est lui qui préside actuellement la commission électorale de votre département. Voici ce qu’il s’est dit : A Élig-Mfomo on me promet un suffrage de 100% favorable. Alors puis-je me rendre dans cette localité sans prévoir quelque chose en échange ? S’il est vrai que nous avons signé pour le développement, que nous avons choisi le développement, cela interdit-il de faire la fête ? Alors le ministre m’a dit : En prenant la parole, dis-leur que : bien que la fête soit prévue pour demain, moi je souhaite la commencer dès maintenant. Élig-Mfomo en avant, RDPC- pouvoir ; RDPC-victoire ; avec le RDPC-nous gagnons. Le ministre constate que les femmes sont très enthousiastes et remuent beaucoup. Alors, à ce million et demi de francs, il en ajoute 200 mille, chaque sous section recevra 50 mille francs C.F.A. N’avions nous pas choisi la clarté ? S’agissant d'Élig-Mfomo ; De la circonscription électorale d’Élig-Mfomo. Comme vous le savez, nous sommes des gens rompus à la compétition. Nous aimons bien organiser des concours pour voir qui domine. Alors les 4 sous section du parti, nous organisons une coupe dont la prime est de 400.000 francs. Voici les conditions de cette compétition.

-Lorsque je passerai demain dans les bureaux de vote, le premier qui aura dégagé un résultat de 100% se verra attribuer les 400.000 francs. Alors très tôt le matin, précipitez-vous, dépêcher-vous d’aller voter.

Élig-Mfomo, en avant, n’ai-je pas été clair ?

-Élig-Mfomo, ici présent, m’entends-tu ? Élig-Mfomo, ici présent, répond-moi.

-Élig-Mfomo, je ne suis pas venu faire campagne. Je suis seulement venu constater les investissements dans votre localité, comme ces fils électroniques qui passent au-dessus de nos têtes. Je suis là également pour vous rappeler que ne soyer pas incrédule chaque fois que nous venons vers vous. Ne vous avions- pas annoncés toutes ces réalisations ? Il y en aura qui suivront encore.

À présent, je voudrais remercier tous les partis politiques qui se sont aujourd’hui ralliés à la candidature de Paul Biya. Et je vous promets qu’ils ne seront pas déçus. Me croyez-vous ?

-L’hymne national. Le meeting s’achève