2 e PARTIE : LES OPÉRATIONS DE VOTE

-Ici, les électeurs s’alignent.

-Une poste radiophonique distille de la musique.

-on procède par appelle des électeurs. N’êtes-vous pas assez intelligent pour changer de discours en apercevant des étrangers ?

-Le chef du village essaye d’aplanir quelques difficultés rencontres dans l’identification de certains électeurs. C’est le chef du village qui achève parfois à leur place le geste électoral de certains électeurs. Il s’assure au passage que c’est le bon choix qui a été effectué.

-Présentez-vous seulement à l’appel de votre nom. Il y a assez de place pour attendre de l’autre côté.

-Nous sommes à présent à Nkengué.

On nous a pris nos cartes d’électeur l’autre jour. Et vous monsieur NDJANA ? Connaissez-vous au moins votre numéro d’électeur ? Non. On nous a retiré nos cartes l’autre jour. Le chef du village et son représentant s’expliquent : -je ne pas ce qui s’est passé. Six cartes sont parties, dont les leurs. Et toutes ne sont pas revenues. Et s’il arrive que le nom quelqu’un figure sur la liste sans qu’il soit en possession de sa carte d’électeur, ne diriez-vous pas qu’il refuse de voter ? Non.

-Je le dis parce que j’ai connu un cas comme çà. Où ?

-Et si je vous le disais pourriez-vous l’admettre ?

-Même avec la carte nationale d’identité, on peut voter.

-Et surtout n’inscrivez rien sur ma carte d’identité.

-Donne-la moi quand- même.

-Non, je le dis bien, n’inscrivez rien sur ma carte.

-As-tu ta carte d’électeur ? Va donc t’expliquer là-bas.

-Ne plie pas l’enveloppe.

-Qui possède sa carte d’électeur ?

-J’appose tous les deux doigts afin qu’on sache que j’ai bien voté. Que toutes personnes possédant sa carte d’électeur se présente. On peut également voter avec sa carte nationale d’identité.

-Nous quittons à présent le village de Nkengué.

-Nous nous rendons à Bodo.

-Voici le bulletin de Paul Biya. C’est lui qui doit passer. C’est Paul Biya qui doit exercer le pouvoir au Cameroun.

-Ne changez rien.

-Laissez-le choisir tout seul.

-Donnez-lui tous les documents qu’il souhaite avoir.

-Voici comment on procède : on ouvre l’enveloppe et on y glisse ce bulletin.

-Je pouvais moi-même glisser l’enveloppe dans l’urne.

-Nous n'avons plus d’enveloppe ici.

-Je m’en vais le rapporter au sous-préfet.

-Et comme prévu, ton vote se déroule ici à 100%.

-Je l’ai compris. On en reparlera après le départ de ces intrus.

-Nous sommes à présent à Élig-Mfomo visiblement déserté de ses habitants.

-Comme nous l’indique cette conversation, entre la patronne du bar et ses clients, pour boire, il faut passer par l’arrière du local, parce que l’ouverture des débits de boisson est officiellement interdite le jour des opérations de scrutin.

-Accompagné du représentant du RDPC, le sous-préfet vient ici récupérer quelques bulletins et enveloppes afin d’alimenter le bureau de vote de Bodo.

-Le sous-préfet me demande d’aller récupérer quelques bulletins à Bikogo, pour les porter au bureau de vote de Bodo.

-Le jour des élections l’ouverture des débits de boisson est officiellement interdite. Et l’on joue avec cette règle. Notre présence pour constater que ce bar est rempli de monde à l’intérieur, n’est pas du goût du propriétaire des lieux.

Nous sommes à EMANA dans la périphérie de YAOUNDÉ, la capitale.

La phase des opérations de vote dans le déroulement du scrutin tire à sa fin.

Bientôt on va pouvoir aller boire la bière, comme le dit si bien cet électeur.