§3. Le pluralisme

Un colloque, organisé par le Commissariat général au plan au début des années quatre-vingt-dix, s’était fixé pour but de mieux faire connaître en France les travaux inscrits dans une perspective pluraliste [Affichard et de Foucault (eds), 1995]37. Présenté à la fois comme un moyen de repenser la question des inégalités et de dépasser les limites d’une justice universaliste sans pour autant tomber dans les écueils du communautarisme, le pluralisme se révèle être une voie particulièrement féconde à l’égard du contexte français, confronté simultanément à des tendances d’atomisation et d’anomie sociales et à des replis communautaires [Foucault (de), 1995, p. 261] (A). Refuser le communautarisme ne signifie pas pour autant le rejet de toute approche locale de la justice ; au contraire, c’est précisément dans l’interaction entre justices globale et locale que se déploie le pluralisme (B).

Notes
37.

Il faisait suite à un premier colloque, organisé également par le Commissariat général au plan, et consacré aux inégalités [Affichard et Foucault (de), 1992].