§2. Obligations communautaires et activités marchandes : l’indispensable compromis

S’il était d’usage que mariage et procréation représentent la dette ultime dont toute femme doive s’acquitter, aujourd’hui l’indépendance financière peut compenser un éventuel célibat (A). Toutefois, quel que soit le mode de vie conjugal choisi, il y a rarement rupture : l’alliance avec la famille reste incontournable pour assurer une dynamique entrepreneuriale (B). Dans la même optique, si les compensations matrimoniales persistent, leur rôle social s’est métamorphosé : les cérémonies familiales sont désormais au coeur des trajectoires entrepreneuriales féminines (C). Enfin, les femmes sont également astreintes aux obligations verticales, liées à leur appartenance religieuse : le hadiya (don au marabout), ainsi que l’asaka (aumône versée au pauvre). Mais cette protection dépasse largement le quotidien ; elle participe activement à l’essor de leurs activités commerciales (D).