B. Une position de forte dépendance

Un tout autre profil nous est donné par celles que l’on peut qualifier de « dépendantes ». Elles sont dépendantes de leurs fournisseurs, compte tenu de l’irrégularité des approvisionnements et éventuellement d’achats à crédit qui sont souvent assortis de conditions implicites contraignantes. Elles sont dépendantes de leurs clients, notamment lorsqu’elles vendent à crédit. Les défauts de paiement sont l’une des premières causes d’échec. Elles sont dépendantes de leur entourage, seul à même de les aider à « se relever » lorsqu’elles « chutent ». À défaut de pouvoir investir dans du capital fixe, leur activité se limite au petit commerce vivrier de proximité, avec des fonds de roulement de faible montant, et présentant surtout une forte vitesse de rotation (entre un jour et une semaine), car immobiliser du capital sur une plus longue durée n’est guère envisageable. De ce fait, le taux de rentabilité de l’activité est relativement élevé ; mais l’activité est souvent instable puisque le moindre aléa les oblige à décapitaliser. 

Elles souffrent d’un « manque de connaissances ». En l’absence d’expérience mais aussi de notoriété, elles ont souvent du mal à disposer d’une place fixe et sont astreintes à se déplacer au gré de la demande et de la concurrence. Il leur est donc difficile de fidéliser la clientèle, d’autant plus que leurs produits ne sont pas toujours de très bonne qualité puisqu’elles entretiennent rarement des relations privilégiées avec leurs fournisseurs.

Quand elles sont obligées de « bouffer » l’argent du commerce, divers recours sont possibles. Certaines utilisent l’argent de la dépense, donné par le mari le matin ; elles reconstituent ainsi progressivement le capital de travail. Toutefois cette stratégie est particulièrement risquée, car le moindre imprévu remet en cause non seulement leur commerce, mais la survie de la famille. D’autres s'adressent à leurs « consoeurs » sur le marché ou bien à leur fournisseur. Si les relations sont le plus souvent anonymes, il arrive que certains fassent grâce d’un poisson ou de quelques tomates à celles qui sauront faire valoir une parenté, celle-ci étant plus ou moins fondée. D’autres enfin sollicitent l’aide d’un parent ou d’un voisin.

Si certaines femmes, nous le verrons plus loin, vivent très sereinement le fait d’être endettées en permanence, ici au contraire prévaut une véritable « hantise » du crédit. Le recours à la dette représente indéniablement un filet de survie, mais c’est en même temps une source d’assujettissement qu’elles tentent en permanence de limiter. « La vente à crédit, nous, les femmes, c’est ce qui nous ruine », nous disait l’une d’entre elle.

Vendre à crédit bloque leur capital, et face aux risques de non-remboursement, elles ont peu de moyens de pression sur leurs clients. Cependant bien souvent elles n’ont guère le choix. Elles évitent de vendre des produits pour lesquels c’est la règle : produits dits de luxe, mais aussi produits alimentaires relativement chers, tels que l’huile, certaines sortes de poissons ; pour ces derniers, l’échéance dépasse rarement quelques jours, avec des taux d’intérêt de 10 à 30%, mais c’est déjà trop long. Pour une petite commerçante, de tels produits sont donc à éviter. Cependant même pour les autres marchandises, vendre à crédit est parfois le seul moyen de faire face à la concurrence, de fidéliser un tant soit peu la clientèle ou encore d’écouler les produits périssables. Refuser de vendre à crédit revient non seulement à perdre un client, mais plus encore à acquérir une réputation de « mauvaise vendeuse ».

Dans la même optique, les « dépendantes » préfèrent largement payer comptant car elles ne sont jamais sûres de récupérer la « mise »300et elles ne travaillent pas « à l’aise ». Lorsque l’on vend soi-même à crédit, s’approvisionner à crédit est risqué. Payer comptant est aussi un moyen de gagner la confiance du fournisseur. Contrairement aux grandes commerçantes qui ont déjà un nom et une réputation, elles doivent « faire leur place » et montrer « qu’elles sont capables ». Lorsqu’elles tardent à payer, certains viennent se servir sur leurs étalages ; ils ne demandent rien, ils souhaitent simplement leur montrer qu’ils n’ont pas oublié. « Il m’oblige », disent-elles à leur sujet. Il n’empêche qu’elles sont parfois contraintes de s’approvisionner à crédit, lorsqu’un événement imprévu les a obligées à décapitaliser ou que la vente a été mauvaise.

Pour certaines, leur plus mauvais souvenir porte justement sur le sentiment d’« étouffement » lié à un crédit difficile à rembourser. Ainsi cette vendeuse de beignets de Pikine nous a décrit la plus mauvaise année qu’elle ait passée. Suite à une série de dépenses imprévues, elle s’était beaucoup endettée auprès d’un fournisseur et s’était vue contrainte de vendre le petit bétail destiné à payer des frais de scolarité afin de le rembourser. Mais ce n’était que repousser le problème car il était impensable de ne pas être à la hauteur le jour de la rentrée scolaire de ses enfants. Jour après jour, il lui a fallu mettre quelques francs de côté pour reconstituer l’épargne destinée à financer la scolarité.

« On court après les dettes » nous disait l’une d’entre elles. L’expression résume bien la situation : à peine une dette est-elle remboursée qu’une autre s’annonce. Plus encore, lorsque l’on dépasse le quotidien et que l’on reconstitue les trajectoires personnelles, on a le sentiment d’un processus cumulatif où des obligations non assumées - plus précisément, des obligations que les femmes ont le sentiment de ne pas avoir assumées -, se reportent dans le temps en prenant davantage de poids, et impliquant un déséquilibre permanent ou les droits n’ont plus guère de place. C’est pour ce type de commerçante que le système « d’avance permanente », décrit plus haut, représente parfois un moyen d’enrayer quelque peu l’engrenage. Deux exemples de trajectoires (encadré ci-dessous) illustrent nos propos.

Encadré 3. La « dépendance ». Illustrations

  • Gumour a 42 ans, elle ne cesse de répéter qu’elle est « fatiguée ». Elle se sent délaissée par son époux depuis qu’il a épousé une seconde femme. Il s’occupe beaucoup plus de la « nouvelle », il est beaucoup moins généreux avec elle, même pour la dépense quotidienne. La restriction est d’autant plus difficile à supporter qu’elle a des obligations supplémentaires : il lui faut être à la hauteur de sa co-épouse. C’est pour cela qu’elle a entrepris de gagner « ses propres revenus ». Elle a débuté, comme beaucoup, par la vente de produits de beauté auprès de ses amies. L’expérience a été très décevante ; elle a fini par arrêter, lassée d’avoir à relancer éternellement ses amies qui la payaient au compte-gouttes. Ce n’est qu’après, mais il était trop tard, qu’elle a su que pour ce genre d’activité, il faut savoir être patient car pour les produits dits de luxe, il est d’usage que les clients « traînent ». Il n’empêche qu’elle y a englouti toutes ses économies, qu’elle s’est brouillée avec une partie de ses amies, et qu’elle en garde un très mauvais souvenir. Depuis cette seconde déception, nous dit-elle, « je ne fais confiance à personne ». Depuis quelque temps, elle tient un petit commerce de légumes au coin de sa rue. Elle gagne peu, juste de quoi « compléter la sauce » (c’est-à-dire agrémenter la nourriture quotidienne) et de quoi s’acheter de temps en temps un pagne ou des cahiers pour les enfants. Surtout, l’activité est très fragile. Trois dangers la guettent en permanence. La première provient des clients. Elle s’est arrêtée plusieurs fois de travailler car les clients ne payaient pas. La seconde provient des fournisseurs, qui peuvent décider à tout moment de stopper l’approvisionnement. Il faut en permanence gagner leur confiance, leur montrer « qu’on est une cliente sérieuse ». Le troisième danger, ce sont les « besoins » : un enfant malade, une cérémonie imprévue, pour laquelle il faudra acheter une robe, se faire tresser, et apporter un cadeau, et enfin les rivalités permanentes avec la co-épouse qui finissent régulièrement en surenchère. Pour ces différentes raisons, elle s’est vue à plusieurs reprises contrainte de stopper son activité. Jusqu’à l’an passé, elle redémarrait soit en empruntant de l’argent à son époux, mais elle ne choisissait cette option qu’en dernier recours, soit avec le lot de la tontine. Depuis que les femmes du mbotay auquel elle participe ont décidé de coupler la tontine avec une avance permanente, son activité s’est stabilisée. « C’est très fatiguant », puisque chaque mois il lui faut rembourser une somme fixe et donc « travailler » pour les obtenir. C’est en même temps encourageant puisque les sommes augmentent régulièrement. Comme dans bon nombre d’autres groupes, les femmes s’obligent à pratiquer une épargne forcée pour s’inciter mutuellement à renforcer leur fond de roulement. Ici en l’occurrence, les femmes ont bénéficié d’une première avance de 5000 F CFA, elles ont remboursé le mois suivant 6000 F CFA, et depuis elles augmentent de 500 F CFA à chaque fois. Le jour de l’enquête, la somme était de 10 000 F CFA. Gumour en réserve la moitié pour son petit commerce et le reste pour des dépenses diverses, sachant qu’elle a un mois pour reconstituer le fond, ce qui « l’oblige à se bouger ».
    Fatou a 34 ans. Cédant aux pressions de sa famille, elle s’est mariée à l’âge de 18 ans avec un homme beaucoup plus âgé qu’elle. Elle qui rêvait d’un « vrai mariage », et non pas d’un mariage « arrangé », elle a très mal vécu l’événement. Très vite elle quitte le domicile conjugal. S’étant brouillée avec ses parents, auxquels elle n’avait jamais pardonné ce malheureux mariage, elle se réfugie chez une tante éloignée qui accepte gentiment de l’héberger. Elle est embauchée pour quelques semaines comme femme de ménage au port de Dakar, mais les salaires n’en finissent pas d’arriver et elle supporte mal d’être traitée comme une « esclave » ; après quelques mois, elle finit par claquer la porte. Elle s’essaye alors à de multiples activités commerciales. Sur les conseils de sa tante, dont l’époux était autrefois mareyeur, elle commence par le commerce de poisson. Mais elle est rapidement échaudée par la très forte concurrence ; elle récupère la marchandise dont personne ne veut, elle a du mal à fixer les prix, et surtout elle est très mal acceptée par les autres vendeuses installées depuis déjà fort longtemps. Elle opte alors pour le commerce ambulant, moins risqué pour une débutante. Mais les recettes sont trop maigres, elle s’estime satisfaite lorsqu’elle a récupéré l’investissement du matin, alors à quoi bon ? Au moment où nous l’interrogeons, elle vient de revenir chez ses parents. Elle compte bien recommencer une activité de petit commerce, elle ne peut pas « rester sans rien faire », et elle a déjà des dettes auprès de son père. Elle aussi participe à un mbotay qui pratique le système d’avance permanente. Elle n’y a pas encore droit car elle n’est pas adhérente depuis suffisamment longtemps mais elle espère prochainement être acceptée. Elle sait déjà qu’elle sera probablement amenée à « tricher », au sens où elle sera obligée de temps en temps de s’endetter ailleurs pour rembourser sa part, mais elle compte sur ce système pour être « un peu plus stable ». Elle compte également beaucoup sur les échanges d’expériences qui ont lieu au sein du groupe, l’entraide, et la stimulation collective. En appartenant à un groupe comme celui-là, il est difficile de « rester assise ».

    Source : Enquêtes Guérin [1997a]

En fin de compte, les femmes cumulent deux types de dettes : des dettes de type « remboursement », de court terme et issues d’un emprunt préalable, et des dettes de type « devoir », de plus long terme, issues d’obligations sociales. Parmi les obligations appartenant désormais au passé, certaines n’ont pas été assumées (cercle plein dans la figure ci-dessous) ; les obligations du futur n’en sont que plus lourdes, et les droits plus improbables, d’où une déformation de leur carte à l’échange au profit du quart nord-est.

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Figure 11. Carte à l’échange et dépendance

Nous évoquions dans le chapitre précédent le soutien des groupes féminins dans les trajectoires entrepreneuriales. Pour ce type de commerçantes, l’appui du groupe est souvent capital. En milieu rural comme en milieu urbain, près de la moitié d’entre elles ont démarré leur activité de petit commerce grâce à un financement du groupe.

Tableau 16. Financement de démarrage de l’activité des « dépendantes »
Financement du capital de démarrage Milieu urbain Milieu rural
Nbre de femmes % Nbre de femmes %
Groupe féminin ou tontine 21 75% 13 40%
Décapitalisation (vente de céréales) / 13 40%
Don de la famille 5 18% 4 12,5%
Autoproduction / 1 3%
Crédit fournisseur 2 7% 1 3%
Total 28 100% 32 100 %
Source : Enquêtes Guérin [1997a]

En milieu urbain, le montant des fonds de roulement varie entre 500 et 10 000 F CFA, les revenus mensuels entre 1 000 et 15 000 F CFA. En milieu rural, c’est avant tout la dépendance en période de soudure qui est significative du niveau de vie des femmes. Les dettes les plus lourdes sont contractées durant cette période. Autrefois, l’approvisionnement était assuré par les principes de redistribution de l'organisation communautaire traditionnelle. Aujourd’hui, l’effritement des solidarités et la déstructuration lignagère, évoqués dans le chapitre précédent, tendent à faire disparaître ce mécanisme assurantiel [Diop, 1985]. Il revient donc aux femmes d’assurer une large part de la sécurité alimentaire. Pour celles qui n’ont pas suffisamment de réserves, plusieurs alternatives sont possibles : le recours à la banque villageoise de céréales lorsqu’elle existe, le recours au groupe féminin dont certains assurent cette fonction, s’endetter auprès des voisins ou des parents, ou encore, mais c’est lorsqu’il n’y a plus aucune autre issue, s’adresser aux « usuriers ».

Les activités menées sont étroitement liées au contexte local (productions locales et degré d'enclavement). Il est fréquent qu’au sein d’un village, les femmes soient toutes spécialisées dans la même activité. Dans le département de Mbambey, c’est surtout le couscous de mil, vendu sur place ou en ville, à Dakar ou à Thiès. Dans les villages aux alentours de Thiès, c’est davantage le sexan et le quinquéliba. Au-delà de ces spécificités locales, les produits les plus courants sont l’arachide et mil (transformés ou non), les produits maraîchers (vendus surtout en ville), le bois mort, et les produits alimentaires divers. Le capital de départ dépasse rarement 2 000 F CFA. Il est nul lorsqu'il s'agit d'autoproduction (produits maraîchers ou céréales)301. En milieu rural, l’estimation des revenus mensuels s’obtient au prix d’une reconstitution très hasardeuse puisque les activités rémunérées sont le fruit d’opérations ponctuelles (se rendre au marché voisin ou en ville). Nous nous sommes contentés d’estimer les revenus par opération ainsi que le nombre d’opérations que les femmes sont susceptibles de mener chaque mois. Précisons également que nous nous sommes limités à la période hors hivernage, c’est-à-dire la période durant laquelle les activités commerciales sont les plus développées car il y a moins de travaux agricoles. Pendant l’hivernage, la plupart des femmes stoppent toute activité commerciale. Il convient de distinguer les zones plus ou moins enclavées, en fonction des facilités d'approvisionnements, de la proximité de louma (marchés hebdomadaires régionaux), et enfin des opportunités de transport. Ainsi selon nos estimations, les femmes qui viennent de zones peu enclavées peuvent espérer une marge allant jusqu’à 2000 F CFA, tandis que pour les autres, la marge dépasse rarement 800 F CFA. Notons enfin qu’il n’est pas rare que le marché ne rapporte rien, déduction faite des frais de transport. Les femmes ne s’en plaignent pas et ne considèrent pas cela comme un échec. Elles sont sorties du village, elles ont vu du monde et c’est déjà un résultat

Certaines femmes rurales se font embaucher comme ouvrières agricoles ou ménagères en ville, du mois de janvier au mois d'avril. Pour les premières, le paiement se fait généralement en nature, elles partagent donc les risques liés aux récoltes. Pour les secondes, les conditions de vie sont souvent très précaires : promiscuité dans leur logement, fréquentes humiliations de la part de leurs patrons, prostitution forcée, etc.[Sénégal, 1993].

En terme d’épargne enfin, le mobile principal consiste à sécuriser l’avenir et à faire preuve de prévoyance. En milieu rural et surtout en milieu urbain, nombreuses sont celles qui épargnent chez le boutiquier, s’assurant ainsi d’un approvisionnement alimentaire régulier. Toutes celles que nous avons rencontrées participent à une tontine de cérémonie, dont la plupart, nous l’avons vu, assurent une fonction de mutualisation des risques à travers une caisse de solidarité destinée aux imprévus des unes et les autres. Celles qui ont une place fixe sur le marché participent généralement à une tontine avec leurs consoeurs commerçantes. La cotisation est journalière, varie entre 250 et 500 F CFA. La cagnotte, dont le montant est compris généralement entre 2000 et 10 000 F CFA, peut leur permettre, lorsqu'elles ont « chuté », de reconstituer leur fonds de roulement.

Tableau 17. La « dépendance » en milieu urbain et péri-urbain (données en F CFA)
Type d’activité Caractéristiques sociales Caractéristiques financières Fonds de roulement Vitesse de rotation du fonds de roulement Investissement en capital fixe Charges mensuelles
Revenus
Commerce de micro-détail : produits alimentaires et produits transformés Réseau de relation restreint 1à 2 tontines
Montant moyen du lot : 4000
Cherchent à éviter l’achat à crédit (dépendance) et la vente à crédit (bloque le capital de travail)
500 à 10 000
Un jour à une semaine Négligeable 0 à
10 000
frais de taxi, patente
500 à 15 000 (mensuel)
Source : Enquêtes Guérin [1997a]
Tableau 18. La « dépendance » en milieu rural
Caractéristiques sociales Caractéristiques financières Activités génératrices de revenus Exemples d’activités économiques et ordre de grandeur des niveaux de revenus (en F CFA)
Réseau familial restreint :
- revenus de transfert limités
- pas ou peu de personnel à disposition
- aides limitées en période de soudure
Problèmes d’alimentation
et de financement pour la campagne agricole

Alternatives :
Groupe féminin,
caisse d’épargne villageoise,
crédit voisins, parents,
crédit « usurier »

Essentiellement tontines de cérémonies
Travaux agricoles agriculture pluviale

En hivernage, petit commerce très réduit voire nul en l’absence de personnel pour les aider aux champs.

Source de revenus très limitée, voire nulle.
Récolte personnelle entièrement destinée à l’autoconsommation, généralement insuffisante.
Forte dépendance vis-à-vis des aléas climatiques.
Petit commerce local : céréales, bois mort, produits maraîchers, quinqueliba, sexan (produits locaux)
- zone peu enclavée : 0 à 2 000 (les femmes font entre 3 et 12 marchés par mois selon leur disponibilité)
- zone très enclavée : 0 à 800 par marché (les femmes font entre 3 et 6 marchés par mois selon leur disponibilité)
Vente de mil pilé à Dakar
500 à 1000 par déplacement (les femmes font entre 2 et 4 déplacements par mois)
Ouvrière agricole (janvier / avril)
Paiement en nature (50 000 / 3 mois)
Ménagère à Dakar
10 000 / mois avec hébergement et nourriture
Source : Enquêtes Guérin [1997a]
Notes
300.

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301.

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