§3. La médiation comme grille de lecture

Selon une première définition, statique, la médiation se présente comme

‘« l’action de mettre en relation deux personnes, physiques ou morales, sur la base de règles et de moyens librement acceptés par elles, en vue soit de la prévention d’un différend ou de sa résolution, soit de l’établissement ou du rétablissement d’une relation sociale » [Briant (de) et Palau, 1999, p. 11].’

Médiation est alors synonyme d’intermédiaire, de conciliation, d’arbitrage. Par contre, si on l’inscrit la médiation dans le temps et que l’on s’attache à saisir les dynamiques qu’elle est susceptible d’engendrer, alors la médiation doit être entendue comme une dialectique. La médiation met en relation deux éléments, et de cette médiation résulte ‘« l’engendrement réciproque des trois termes impliqués dans un processus de création continu » [ibid, p. 42]’. Dans le contexte qui nous intéresse, cette dialectique se déploie dans une double dimension : une dialectique entre les pôles du singulier et du collectif, une dialectique entre l’interne et l’externe, le local et le global, et c’est en cela qu’elle est susceptible de participer à la construction de l’autonomie personnelle.