§4. La légitimité de la médiation

Les faits et les dynamiques évoqués visent à restituer les pratiques des acteurs, or celles-ci ne correspondent pas toujours à ce qui a été souhaité et imaginé par les promoteurs de chaque École. Chaque École a son histoire, son parcours, et surtout, elle n’existe qu’à travers ce que ses membres en font. En premier lieu, cette médiation repose sur un partenariat, dont l’issue résulte de compromis et de jeux de pouvoir entre les différents acteurs impliqués (A). Intervient ensuite la perception des acteurs chargés de mettre en oeuvre cette médiation, ici ce sont les animatrices ; leur trajectoire, leur formation et leur sensibilité personnelles sont autant de dimensions qui orientent et imprégnent le dispositif (B). Enfin la dernière pièce maîtresse des Écoles, et non la moindre, est constituée par les bénéficiaires eux-mêmes (C). De la combinaison de ces trois facteurs résulte une double dialectique : dialectique entre aspirations personnelles et finalité collective d’une part, entre dynamique endogène et dynamique exogène d’autre part. C’est finalement l’équilibre atteint au sein de chacun de ces deux mouvements dialectiques qui conditionne la légitimité du processus de médiation (D).