§1. Les fondements théoriques : le néo-institutionnalisme

La Banque mondiale n’est pas la seule institution à encourager ce genre d’expériences ; elle ne fait qu’adhérer à un vaste mouvement qui a pris forme depuis les années quatre-vingt. Cependant en affichant explicitement son soutien, elle lui donne une toute autre ampleur. Parce qu’elle détient un quasi-monopole sur la pensée institutionnelle dans le champ de l’économie du développement, elle influence très largement l’ensemble des discours relatifs au développement et les axes d’intervention privilégiés à un moment donné [Hibou, 1998]397.

Notes
397.

Le Fonds monétaire international possède un corps de doctrine beaucoup plus restreint et ne prétend pas imposer une doctrine globale ; les accords de Lomé n’exercent qu’une influence marginale sur les économies africaines ; et enfin les pays européens, y compris la France, n’ont toujours pas su développer un discours alternatif et cohérent [Hibbou, 1998].