§2. Degré d’implication

Les personnes qui voyagent, les étrangers de l’Union européenne, les personnes qui sont directement concernées d’un point de vue professionnel ont tout naturellement un intérêt personnel à adhérer à l’euro.

Tableau 3. Adhésion à l’euro au nom de l’intérêt personnel
Profil des personnes Risques Attentes en matière d’information et d’accompagnement
Personnes intéressées d’un point de vue professionnel (par exemple certains agriculteurs, cadres entreprises exportatrices) ? Sont déjà très bien informés voire manipulent déjà des sommes en euro
Personnes étrangères européennes (Italiens, Espagnols, Portugais) Incompréhension des mécanismes de prix Attentes en matière d’informations sur l’évolution des prix, croyances fortes en l’harmonisation des prix
Personnes qui voyagent
Risques de déception compte tenu des informations qui circulent relatives aux avantages de l’euro à l’étranger (croyance forte à la suppression totale des coûts) Attentes en matière d’informations sur l’évolution des prix

Mais ceci ne concerne qu’une minorité. La tendance qui prévaut est un sentiment de soumission voire d’exclusion. L’euro apparaît comme une monnaie « de riches » qui a été imposée « d’en haut ». De ce fait, les personnes sont dans une attitude passive vis-à-vis de l’euro. Cette attitude passive les rend d’autant moins réceptives aux informations diffusées : l’information est subie, elle est collectée au hasard et sans traitement, la mémoire est courte. Les personnes qui ont au contraire se sentent concernées par l’euro ont généralement une attitude active vis-à-vis des informations diffusées : elles vont chercher l’information et la traiter. De ce fait l’écart entre les unes et les autres ne peut que s’accroître.

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Figure 23. Confiance et degré d’implication