B. Un système de pensée « pratique »: l’euro comme concept incompréhensible et comme source de « tracas » quotidien

On a ensuite des personnes qui ont un système de pensée que l’on peut qualifier de « pratique » lié à leur niveau d’éducation, mais aussi, et peut-être surtout, à des préoccupations quotidiennes qui laissent peu de place à la théorie. Le discours sur l’euro comme concept est alors difficilement compréhensible, l’euro est surtout appréhendé comme un souci supplémentaire dans leur quotidien : compter, gérer, évaluer les prix, etc. C’est ici que les attitudes négatives sont les plus manifestes : il y a non seulement incompréhension vis-à-vis de l’euro en tant qu’enjeu collectif mais il y a appréhension vis-à-vis de l’euro en tant qu’objet de manipulation. Le problème essentiel qui se pose ici (et qui justifie de se focaliser sur ce type de public) réside dans le fait que l’inquiétude est parfois telle qu’elle bloque toute capacité de raisonnement. La peur de ne pas y arriver devient autoréalisatrice.

Encadré 22. Les difficultés pratiques anticipées face au passage à l’euro

Encadré 23. L’euro comme objet complexe, quelques exemples

Notes
418.

Enquête réalisée par l’Union féminine civique et sociale [1997] auprès d'un échantillon national de 500 femmes représentatif auprès de la population féminine âgée de plus de 20 ans en mars-avril 1997.