Conclusion, recommandations

§1. Comment lutter contre les risques d’ « exclusion » ?

A. » Obliger » les personnes à anticiper ?

Parmi le personnel interrogé, il y a un quasi-consensus sur le fait qu’éventuellement il faut anticiper avec les personnes âgées (commencer à leur parler en euro par exemple, les inciter à prendre des chéquier en euro pour celles qui ont des chéquiers) mais qu’en revanche toute anticipation est inutile avec les personnes en difficulté. Il nous semble toutefois qu’il y un grand risque que les personnes perdent le peu de repères qu’elles ont. Même les personnes les plus « irresponsables » ont un minimum de repères de prix : il semble indispensable de les « obliger » à anticiper, ce que seul le personnel de manière verbale est en mesure de faire.

Ne faut-il pas sensibiliser le personnel à la nécessité de parler en euro à la fois auprès des personnes âgées et des populations pauvres ?

Anticiper semble nécessaire, toute la difficulté consiste bien évidemment à savoir comment. Le seul moyen de les informer passe par la communication verbale, éventuellement avec humour et sous forme de « boutade » , comme certains le font déjà lorsqu’il s’agit de faire passer des messages difficiles.

Parler en euros aux personnes le plus vite possible nous semble nécessaire. Leur montrer « du concret » pour qu’elles se rendent compte que ce n’est pas si loin (des pièces, des billets par exemple) serait aussi un moyen d’inciter les personnes à anticiper. Nous y revenons plus loin.