VIII - LES ALEAS DE LA FABRIQUE

Lors de son installation à Lyon, Arlès avait pu se réjouir de ‘ "l'impulsion prodigieuse" ’ enregistrée par la Fabrique depuis la paix de 1815 ; elle avait seulement été perturbée dès le lendemain de l'établissement de la seconde Restauration, en 1816/1817, par une crise heureusement de courte durée. En 1822, des milliers d'ouvriers durent avoir recours à la charité publique, signale E. Pariset, qui enchaîne : ‘ "Mais ces intermittences elles-mêmes témoignent de l'intensité du mouvement ascensionnel qui entraîne l'industrie, puisqu'elles sont les conséquences immédiates de périodes d'activité fiévreuses, où la fabrication, malgré des prix très élevés de la matière première, a été exagérée. Dans tous les cas, les crises momentanées, auxquelles la Fabrique lyonnaise est soumise périodiquement n'ont jamais été des défaites ou des symptômes de faiblesse338."

Va pour la Fabrique, mais la détresse des ouvriers réapparaît une nouvelle fois, conséquence d'une crise financière née, en Angleterre, d'énormes spéculations sur les cotons‘ . "L'année 1826 sera malheureusement célèbre dans les annales de l'industrie manufacturière. La classe ouvrière, si nombreuse dans notre ville s'est trouvée privée de travail et exposée aux besoins les plus impérieux" consigne le compte rendu de la Commission exécutive du Conseil auxiliaire des bureaux de bienfaisance 339 . Conformément à l'ordonnance municipale du 22 novembre 1826, le Conseil auxiliaire se réunit ; composé entre autres - outre son président, Lacroix-Laval maire de Lyon - de Arthur de Cazenove, Saint-Olive, Terme, il nomme, le 24 décembre, les membres titulaires de la Commission exécutive, à savoir Sébastien Fournel, trésorier, Guérin, Maillé, le docteur Rey, Saint-Olive, ainsi que trois suppléants G. Vincent, Devillas et Brosset. Le produit de diverses manifestations organisées dans ce but permettent de secourir 924 familles, soit 3.000 personnes. Un bal, des plus brillants où se font remarquer"d'élégantes et riches parures", ’ organisé en février 1827, au Cercle du Commerce répand dans la classe ouvrière sans travail entre 15 et 20.000 F340. L'appel reçu par la Chambre de commerce de ‘ Lyon "a vivement excité [sa] sollicitude" ’ ; sur les produits de la Condition des soies, elle vote un crédit de 12.000 F. Ce n'est que justice car, répond-elle le 30 décembre 1826, par une lettre au maire, elle a pensé ne pouvoir mieux employer ces produits ‘ "qu'en en ’ ‘ consacrant une partie à l'amélioration du sort des ouvriers dont l'industrie concourt à entretenir et à faire prospérer cet établissement ’ ‘ 341 ’ ‘ ." ’ En mars 1827, le Comité auxiliaire et la Commission exécutive, satisfaits, considèrent leur lourde tâche achevée : en trois mois, 9.600 malheureux, en comptant trois membres par familles, ont été soulagés. Cette Commission constate, dans son compte rendu précité, que ‘ "des jours plus heureux ont lui pour les manufactures lyonnaises, nos ateliers sont en pleine activité" ’. Quant au Comité auxiliaire, dans sa séance du 11 mars, il assure que ‘ "la Fabrique de Lyon se trouve actuellement dans une situation d'amélioration sensible [et] que les ouvriers peuvent facilement se procurer de l'ouvrage" ’. Des secours ne seront plus accordés qu'à ‘ "ceux que leurs infirmités ou leur grand âge mettent dans l'impossibilité de gagner leur vie342."

Hélas, sept jours auparavant, le premier bateau à vapeur à naviguer sur le Rhône, entre Lyon et Vienne, a violemment explosé, semant l'émoi dans la population lyonnaise, à l'instar, en 1783, de son curieux prédécesseur, le Pyroscaphe, fruit de l'imagination débridée de Jouffroy d'Abbans. Les malheureux chauffeurs de la chaudière, Palisson et Alexandre, ont été tués sur le coup. Avant de se séparer, la Commission décide d'attribuer un secours global de 350 F pour venir en aide à leurs veuves. Les fonds recueillis pour pallier les conséquences de la crise le permettent, et aussi de faire face, partiellement, à l'éventualité d'une nouvelle stagnation des fabriques et aux besoins de leurs travailleurs.

Dans la crainte du renouvellement de cette sombre perspective, Arlès prend la plume pour que chacun songe à se prémunir de ses funestes conséquences. Le brouillon, retrouvé dans ses papiers, est daté de 1826 ; curieusement, car son contenu ne s'adapte pas au contexte de l'époque, mais davantage à celui qui suit la période difficile qui vient d'être traversée. C'est que, en maints domaines, toutes les idées qui l'agitent - il en a brassé, il en brasse et en brassera encore et toujours de nouvelles - , il les couche sur le papier en de longs écrits. Bon nombre d'entre eux, devenus articles de presse, rapports destinés à la mairie, à la Chambre de commerce ou même au gouvernement, ne resteront pas lettre morte. Plus tard, sentant proche la fin de sa vie, et pour en revivre les enivrants épisodes, il relira ces textes en les datant de mémoire, approximativement. En 1827 donc, plutôt, voici l'appel qu'il lance :

‘Le calme qui depuis si longtemps désolait nos fabriques et qui pendant le rigoureux hiver que nous venons de passer avait réduit à la dernière misère notre population ouvrière, vient enfin de cesser. Toutes les consommations se sont ranimées à la fois et quoique les besoins de chacune en particulier soient ordinaires, les ordres réunis arrivant en même temps forment une masse presque trop forte pour nos moyens actuels d'exécution. Car, tel est le vice de notre organisation industrielle que nous sommes réduits à déplorer le trop d'activité presqu'autant que la stagnation et la gêne. Déjà, la main d'oeuvre a subi une hausse sensible à laquelle nous applaudissons puisqu'elle mettra l'ouvrier à même de vivre et de faire quelques économies, si la misère passée ne lui a pas laissé d'arriéré.
Mais nous craignons que l'abondance des ordres et le court délai accordé pour leur exécution ne porte les fabricants à renchérir les uns sur les autres et à démoraliser l'ouvrier... ce qui s'est vu. Nous engageons les fabricants à réfléchir et à s'entendre, s'ils le peuvent. Nous savons que plusieurs prennent au-delà de leurs moyens d'exécution et, qu'à la fin, il faut qu'ils exécutent bien ou mal ou coûte que coûte. C'est un mal auquel l'expérience devrait porter remède ; mais tout le monde ne peut avoir de l'expérience343. Ce mouvement d'affaires qui ranime nos fabriques se réduira peut-être à trois mois d'activité. Et voilà que, sur le bruit qu'on en a fait déjà, les mouliniers du midi ont payé les cocons au-delà de leur valeur et les prix des soies que la superbe récolte aurait dû faire baisser, se maintiennent s'ils ne haussent et entraveront alors les affaires de toute l'année. Nous n'aurions pas attaqué ce sujet si nous ne craignions que les améliorations commencées, les expériences faites pendant le calme et les résolutions prises ne fussent effacées par l'activité du moment. Et ce serait grand mal, car l'expérience est chère, surtout en industrie.
Nous ne saurions trop recommander à Messieurs les fabricants d'engager amicalement leurs ouvriers à l'économie, à la prévoyance. Les ouvriers ne nous lisent pas ; que les fabricants soient donc nos interprètes et qu'ils leur disent que les temps prospères ne sont que passagers et plus courts que les temps ordinaires. L'éducation morale de l'ouvrier est dans les mains de ceux qui les font vivre344.
Producteurs qui nous lisez, croyez en des hommes dont le lucre et la spéculation ne guident pas la plume, écoutez nos conseils et méditez-les. La prospérité qui vous ranime n'est que passagère et indépendante de vous ; bientôt, les abus qui vous rongent, les charges qui vous écrasent ramèneront le calme et l'abattement. N'oubliez pas que l'ennemi est à vos portes, qu'il avance si vous n'avancez, qu'il vous détruira si vous reculez. Ne perdez pas de vue, rappelez-vous les réflexions, les économies, les nouveaux procédés auxquels vous pensiez cet hiver345.’

Pour ces "intermittences", comme les qualifiera E. Pariset, telles sont les recommandations données par Arlès aux employeurs pour leurs entreprises et les conseils à répercuter auprès des ouvriers, parmi lesquels perce un voeu qui lui est cher, celui de l'association.

A l'aube de l'année 1829, l'expédition de Morée s'achève, ou du moins, selon Le Journal du Commerce du 2 janvier‘ , "ne se termine ni d'une façon, ni d'une autre ’ ‘ ." Suit ce commentaire : ’ ‘ "Leur présence [de nos troupes] même y est nécessaire pour empêcher deux partis d'en venir aux mains. L'un voudrait que la Grèce libre fut érigée en république, l'autre voudrait confier ses destinées à un souverain qui serait ultérieurement désigné [...]. C'est à la France d'achever son grand oeuvre de régénération politique ; c'est à elle à donner et surtout à assurer aux Grecs le gouvernement le plus favorable à leurs moeurs et à leurs usages." Et le quotidien lyonnais de conclure : "Enfin, pourvu que la Grèce soit libre et heureuse, qu'importe la forme de son gouvernement et le type de ses lois ? La France n'en sera pas moins sa libératrice, et le nom de son auguste monarque n'en sera pas moins à jamais béni dans les plaines redevenues vivantes de la Morée et du Péloponnèse346."

Mais l'euphorie n'est pas générale. En effet, la même édition s'inquiète que ‘ "sur une population de 32 millions d'hommes (sic) en France, il y a 5 millions de pauvres, de pauvres dans toute l'étendue du mot, c'est à dire mendiants ou prêts à mendier cet hiver de funeste présage." ’ Au vrai, le malaise né de la crise de 1826 s'est prolongé les années suivantes et des allocations n'ont pas cessé d'être accordées aux ouvriers malheureux, tant en 1827 qu'en 1828, par la Chambre de commerce347. Le 25 novembre 1828, saisi des plaintes du commerce de Lyon, le Conseil municipal espère que le ‘ "Gouvernement paternel du Roi couvrira de son égide l'industrie lyonnaise, et que de sages mesures conciliant tous les intérêts préviendront la ruine dont notre ville est menacée348." ’ En vain.

Cet hiver 1828-1829 s'annonce particulièrement rude. A Lyon, le froid commence à se faire sentir il neige depuis plusieurs jours et les rues sont transformées en un véritable cloaque349. Le froid devint intense. La misère s'aggrave. Le ‘ "trésor de guerre" ’ constitué depuis à peine trois ans ne va pas s'avérer inutile. Dans sa séance du 9 janvier 1829, sachant que le budget ordinaire des bureaux de bienfaisance reste fixé à 82.496 F, en 1829 comme en 1828, le Conseil municipal vote un secours extraordinaire de 15.000 F. Complémentairement, le maire de Lyon, Lacroix-Laval, prend les promptes mesures qui s'imposent en édictant, le 20 du même mois, deux arrêtés. Le premier lance un appel à la bienfaisance publique en faveur des ouvriers sans travail ; la Chambre de commerce y répond avec rapidité en annonçant au maire, par lettre du 24, l'attribution d'une subvention de 5.000 F‘ " sur les produits courants de la Condition" ’ [des soies]. Les bureaux de bienfaisance ne pouvant satisfaire aux besoins, un second arrêté - approuvé par le préfet le 22 - institue, à nouveau, un Comité auxiliaire de bienfaisance et en fixe la composition. ‘ "Ainsi que la chose eut lieu en 1826" ’, comme le stipule, consécutivement, une circulaire du maire, sous la signature de son adjoint Evesque. Ce Comité est chargé ‘ "d'aviser aux moyens de stimuler les dons de la charité publique en faveur des indigents de toutes les classes et notamment des malheureux ouvriers sans travail." ’ Juste le temps de les prévenir, un dimanche matin, à 10 heures, le 25 janvier 1829, les 61 personnes composant ce Comité franchissent le porche de la façade principale de l'Hôtel de ville, dans le médaillon de laquelle prendra bientôt place la statue équestre de Henri IV350. Les membres de l'ancien Comité ‘ "établi en 1826, en des circonstances analogues, ayant parfaitement rempli le but de son institution, il [a] été jugé convenable d'appeler, de nouveau, à cette bonne oeuvre les membres de l'ancien Comité en leur adjoignant quelques personnes également animées de l'amour du bien351."

Des personnes animées de l'amour du bien ! François Arlès est, bien sûr, du nombre. Il retrouve là, notamment, Thierry Brölemann, Arthur et Victor de Cazenove, Gustave Platzmann, Devillas. Les Platzmann, Cazenove, Brölemann, lui sont, par mariage, tous apparentés ; Devillas le sera un peu plus tard. Après la généalogie des familles Dufour, Platzmann et Thoyras examinées précédemment, il ne parait pas inutile de situer plus exactement, par rapport à elles, les branches Cazenove et Brölemann 352 .

Originaire de Guyenne, la famille Cazenove se divisa en deux branches vers la fin du XVI° siècle, dont une, ayant embrassé la religion réformée, s'expatria à la Révocation de l'Edit de Nantes pour s'établir à Genève. Le 28 janvier 1734, Théophile de Cazenove, né dans cette cité le 1er mars ’ ‘ 1708, épousa le onzième enfant de Rapin-Thoyras, Marie (12 janvier 1715 Wesel, 22 mars 1798 Lausanne), également à Vianen. Sur le registre paroissial, leur mariage suit immédiatement celui de Marc Antoine Dufour et de la soeur de Marie, Jeanne Henriette. Parmi leurs dix enfants, un de leurs fils, également prénommé Théophile (13 octobre 1740 Amsterdam, O6 mars 1811 Paris), eut, à son tour, notamment deux fils Charles Théophile et Quirin Henri de Cazenove. Du côté du premier de ces fils, Charles Théophile, (20 novembre 1865 Amsterdam, 18 septembre 1811 Genève), à noter une petite-fille Julia Augusta Saladin de Lubières, originaire de Villefranche sur Saône, qui épousa, le 12 février 1845, Arthur Delessert. A propos de cette dernière famille, originaire de Suisse, établie à Lyon au XVIII° siècle, relevons, au passage, que la quatrième fille de Rapin-Thoyras, rattachée à la branche de Maucler 353 , eut pour descendant François d'Arnal (21 mai 1703 Valleraugue, 4 janvier 1769 ? ). Celui-ci épousa la belle-soeur de Benjamin Delessert, fondateur "d'une maison de banque" à Lyon, dans les premières décennies du XVIII° siècle, et grand-père, d'une part, d'Armand et Paul Delessert et, d'autre part, de Benjamin - fondateur de la Caisse d'épargne - François et Gabriel Delessert.

Quant au second fils de Théophile, Quirin Henri de Cazenove (21 janvier 1768 Amsterdam), après une carrière militaire 354 , il avait épousé, le 14 novembre 1792, Elise Pierrette de Villas (27 septembre 1776 Lyon, 21 juillet 1856 Saint-Didier-au-Mont-d'Or). Ce ménage eut, notamment, deux fils, Arthur Paul Théophile et Quirin Victor. Ce sont ces frères qu'Arlès retrouvait donc au Comité auxiliaire de bienfaisance. Du premier, Arthur Paul Théophile (28 avril 1795 Lausanne, 25 novembre 1841 Lyon), d'abord garde du corps de Louis XVIII, puis officier dans les chasseurs de la garde royale, nous retiendrons qu'il fut plus tard adjoint au maire de Lyon, membre du Conseil général (1831). En premières noces, il avait épousé le 25 novembre 1824, Elfride Brölemann qui mourut après avoir donné le jour à une fille Quirina Pauline Hélène (7 octobre 1826 Lyon ? , ? ). Hélène s'unira à son cousin Etienne Léopold Brölemann, né à Lyon en 1810, mort à Paris, sans postérité, le 13 mars 1862. En secondes noces, le 8 septembre 1832, Arthur Paul Théophile de Cazenove convolera avec Julie Françoise Clémentine de Villas, née à Lyon le 13 octobre 1810, fille d'Elisée de Villas, membre de l'Académie de Lyon et président laïque du consistoire de l'église réformée de cette ville et d'Elisabeth d'Arnal. Devenue veuve, Clémentine se remariera en 1853 à Jean Alphonse Gilardin, Premier président de la Cour Impériale de Lyon. ’ ‘ Vingt ans auparavant, le 14 décembre 1833, à Lyon, elle avait eu d'Arthur de Cazenove un fils, Raoul, auteur de l'ouvrage généalogique auquel nous nous référons.

La famille Brölemann, quant à elle, originaire de Soeft en Westphalie, s'est établie à Lyon vers le milieu du XVIII° siècle, en la personne de Johan Thierry, (1738 Soeft, 1800 Lyon), pour y fonder un important établissement commercial. En 1772, il avait convolé, à Lyon, avec Marie Georgette Belz, d'une famille originaire de Thurgovie, qui lui avait donné trois fils :

Voici pour les alliés d'Arlès qui participent avec lui aux activités de ce Comité auxiliaire de bienfaisance. Là, il y a également Terme, Brosset, Sebastien Fournel, Sabran, Saint-Olive, etc. Parmi ceux qu'il fréquente, de Terme, il est en passe d'en devenir le secrétaire général, à la Société d'instruction primaire du Rhône ; les autres sont de ses relations d'affaires dont certaines se situent déjà au plan amical. A l'un ou plusieurs d'entre eux, est-il redevable de figurer nominativement à l'article 1 de l'arrêté du maire du 20 janvier 1829 ? Ne serait-ce pas plutôt à la réputation déjà acquise d'homme généreux de coeur - aussi de bourse ! -, à ses qualités d'intelligence, de compétence et de dévouement ? Toujours est-il que le voici siégeant dans la salle du Conseil municipal, à l'occasion de cette première réunion tenue, ce 25 janvier 1829, sous la présidence de M. Evesque, adjoint à la mairie. D'entrée, celui-ci expose la situation : ‘ "L'état de langueur où se trouve depuis quelque temps l'industrie lyonnaise [a] tellement augmenté le nombre des indigents" ’ qu'il est nécessaire ‘ "de recourir à des moyens extraordinaires [...] pour suppléer momentanément à l'insuffisance des secours habituellement fournis par les établissements de charité." ’ Après l'élection, au scrutin secret, du bureau définitif du Comité356, vient celle, dans les mêmes conditions, des six membres de la Commission exécutive. Un nom termine la liste des nominations : Montserrat Philippon, Adrien Devillas, Brosset aîné, Henry Rey, celui d'"Arlès-Dufour".

"Arlès-Dufour", pour la deuxième fois357 - celle-ci étant chronologiquement antérieure à l'autre relative au versement de la dot de sa femme - nous rencontrons la présence de ce nom composé. Une explication vient spontanément à l'esprit lorsque l'on sait qu'un dénommé Arlès, un homonyme, voire même un lointain parent358, prénommé Pierre, négociant en épicerie en gros et ancien consul de la république de Gênes, avait occupé le poste d'adjoint municipal, entre 1800 et 1819359. En fait, le nom du même apparaît encore, tant sur l'Almanach historique et politique de la ville de Lyon de 1825, au 29 quai de Retz, que parmi les membres du Conseil municipal de Lyon en 1824 et jusqu'au 4 mars de l'année suivante360. Raison apparemment valable de s'en distinguer. Mais pour François, au mépris de l'article 1er de la loi du 6 fructidor an II361, le mobile profond de l'ajout, à son patronyme, de celui de sa femme est tout autre. Par cette modification exclusivement subjective, il entend proclamer, semble-t-il, son attachement au principe de l'égalité de l'homme et de la femme, l'un des nombreux principes au nom duquel il militera activement toute sa vie. Il faudra attendre le 12 novembre 1851 pour qu'un décret impérial régularise administrativement cette situation en permettant ‘ "au Sr Arlès (François Barthélemy) [...], ancien négociant, [...], d'ajouter à [son] nom patronymique celui de Dufour et de s'appeler Arlès-Dufour ’", ainsi qu'à ses fils. Pour déférer à son voeu, c'est ainsi, à l'exception des documents où il figure différemment, que nous le désignerons désormais.

Indépendamment de la mise à la disposition immédiate du Comité d'une somme de 17.226,05 F, il est décidé de l'ouverture, tous les jours de midi à deux heures, à l'Hôtel de Ville et dans la salle du Conseil des prud'hommes, d'un bureau d'inscription ‘ "où seront enregistrés, par ’ ‘ divisions de paroisses, les indigents qui viendront se présenter, munis d'un certificat signé de deux négociants ou autres personnes notables de leurs paroisses." ’ L'annonce en sera faite au public par voie d'affiche et dans les trois journaux de la ville. Arlès-Dufour, secondé par un certain Arnaud, est chargé d'ouvrir, dès le lendemain 26 janvier 1829, le bureau d'inscription. Le 27 à midi, nouvelle réunion à l'Hôtel de ville du Comité. La Commission exécutive y rend compte des travaux auxquels elle s'est livrée ‘ "dès le moment de sa formation avec une activité proportionnée à l'extrême urgence des circonstances". ’ En premier lieu, elle s'est constituée de la façon suivante : Philippon Guérin président, M. Montserrat vice-président, Arlès et Rey secrétaires, et Adrien Devillas et Brosset aîné pour conclure les marchés avec les fournisseurs de denrées. Le processus adopté en 1826 sera reconduit pour la distribution des secours : visites à rendre au domicile des ouvriers et classement des indigents en trois classes proportionnées au nombre de leurs enfants et au degré de leur misère. Des denrées d'une valeur de 25, 20 et 15 F seront accordées respectivement aux 1ère, 2e et 3e classes, ces montants étant revalorisés par rapport à 1826 pour tenir compte de l'augmentation du prix du pain.

Diverses démissions ayant été enregistrées au sein du Comité, pour y pourvoir, ‘ "et en outre donner à la composition actuelle l'extension que réclament les besoins du service ’", divers notables, par un nouvel arrêté du maire du 29 janvier sont appelés : parmi eux, Ferdinand Platzmann, frère de Gustave déjà membre, Clément Reyre, fabricant de soieries et promoteur, aussi, de la Société d'instruction primaire du Rhône - tous deux donc bien connus d'Arlès-Dufour - ainsi que Louis Bonnardel, Félix Vernes, etc.

Le dimanche 1er février, en un premier temps, le Comité est tenu averti des dons recueillis. Le Conseil municipal a voté une somme de 8.000 ‘ F "uniquement employée à secourir les indigents de l'intérieur de la ville." ’ Les courtiers en soie ont offert un don de 300 F. Parmi les dons divers, Prunelle médecin 25 F, Thierry Brölemann 25 F, Dugas 100 F, Cazenove père 100 F, Platzmann et fils 300 F, Brölemann et Cie 200 F ; Arlès-Dufour verse, lui aussi, la même somme pour le compte de la maison Dufour frères. On prévoit d'effectuer des quêtes à domicile, d'organiser un bal, des représentations théâtrales, des concerts, également des expositions d'objets d'art et d'automates, bref toutes manifestations lucratives, bien que les ‘ "ressources financières [aient] déjà dépassé celles dont nos prédécesseurs ont pu disposer en 1826". ’ Mais, ‘ "le nombre des indigents à secourir est infiniment plus considérable qu'à cette ’ ‘ époque puisque nous assistons les indigents de toutes classes et que le pain, objet principal de nos dépenses, est plus cher de 40% environ."

Malgré sa proche et seconde paternité attendue d'un instant à l'autre362, Arlès-Dufour qui ne ménage pas sa peine, est présent. D'autant qu'au cours de la même séance, il présente, en sa qualité de secrétaire, le rapport des dispositions envisagées par la commission exécutive : surveillance de l'exécution des marchés et empêchement de trafic des denrées données comme secours - avec inspection un jour de chaque semaine -, délivrance des quantités données à chaque indigent par dixièmes et à trois jours d'intervalle, organisation des tournées de visites, rythme d'attribution des secours. Mais il ne saurait évidemment être question d'encourager la paresse, possible véritable cause de misère, ‘ "d'hommes parfaitement valides et propres à toute espèce de travaux" ’, sachant ‘ "qu'il est toujours dangereux de donner aumône à celui qui a la possibilité de gagner un salaire". ’ Aussi, est-il proposé de délibérer ‘ "sur la convenance et la possibilité de procurer un travail aux indigents valides" ’.

Journel présente le rapport correspondant lors de la réunion suivante du 8 février, toujours un dimanche... ‘ "Il est consolant, ’ ‘ dit-il s'adressant à ses collègues ’ ‘ , il est doux sans doute d'offrir du pain à l'indigent, il est plus satisfaisant encore, et pour vous et pour lui, de lui présenter les moyens de le gagner par son travail. Pour lui, [...], s'il est digne de votre sollicitude, le pain de l'aumône est amer et humilie celui qui cède à la nécessité de l'accepter. Pour vous, Messieurs, car vous êtes du moins assurés de ne pas encourager la paresse, de ne pas flétrir l'âme du malheureux et de pas lui laisser contracter la funeste habitude de l'oisiveté."

Dans le passé, on a fait l'expérience des ateliers de charité apparue comme "la voie la plus sûre" ‘ "pour procurer aux ouvriers, par des travaux extraordinaires, les moyens de gagner leur vie" ’. C'est ce que rapportait déjà le maire lors du Conseil municipal du 7 novembre 1826. A cette occasion, il évoquait la nécessité d'établir des digues sur la rive gauche du Rhône, ‘ "afin d'empêcher que ce fleuve ne continue à détruire toutes les propriétés qui se trouvent du côté des Brotteaux et n'aille se frayer un nouveau lit, loin de nous" ’; ceci, indépendamment du remblaiement de la presqu'île de Perrache. A cet égard, lors d'un conseil précédent, en date du 2 juin de la même année 1826, un traité avait été souscrit par la mairie avec "MM. Seguin frères d'Annonay" - sous réserve de l'ordonnance royale à intervenir - par lequel la ville leur cédait, moyennant le paiement d'une somme annuelle de 15.000 F, pendant dix ans et à partir du 1er janvier 1828, ‘ "une masse de terrain d'environ 283.000 m2 ’" avec diverses obligations. Il s'agissait notamment de : 1/ ‘ "créer une gare destinée à recevoir les bateaux chargés ou non de marchandises, les entrées de cette gare étant prises dans le Rhône, au travers de la chaussée Perrache et dans la Saône, au travers du quai Rambaud ; 2/ de remblayer les quais et d'établir des ponts tournants ou stables ; 3/ d'établir sur cette masse "quatorze grands établissements industriels dont sept dans les huit ans à venir ; 4/ "de faire venir le rail du chemin de fer, qu'ils sont chargés d'établir de Saint-Etienne à Lyon, [...] de la chaussée Perrache" jusqu'à un endroit restant à définir.

Et si, en cette année 1829, un entrepreneur de travaux de la gare de Vaise est obligé de patienter jusqu'à "la retraite des eaux de la Saône", les frères Seguin ‘ "paraissant ne pouvant plus attendre la baisse des rivières" ’ offrent d'employer 200 ouvriers pour s'occuper du creusement de la gare de Perrache. Depuis la création du conseil, 990 familles ont été secourues mais 1100 sont inscrites à nouveau ; dans la semaine, elles seront visitées et secourues. Heureusement les dons continuent d'affluer. On peut ne jamais désespérer de la générosité des Lyonnais. Parmi eux, un jeune avocat, Henri Germain, verse 200 F.

Les réunions du Comité se poursuivent chacun des dimanches 15 et 22 février, puis ont tendance à s'espacer : le 8 mars, le 29 mars, le 15 avril et le 29 mai, au fur et à mesure que la situation se détend. A chacune, sans exception, Arlès-Dufour est là, se multipliant sans doute entre chacune d'elles. On envisage de fermer le bureau d'inscription alors que 1.600 foyers sont encore à visiter. Mais la température se radoucit et entraîne la suppression de toute distribution de charbon. On envisage d'ouvrir un dépôt de mendicité provisoire destiné seulement aux mendiants de la ville, ce qui est fait presque immédiatement et permet d'accueillir 45 occupants363 ; puis, de le transformer en dépôt définitif. Dans la nuit du 13 au 14 avril, un terrible incendie se déclare aux Brotteaux ; 90 familles sont à la rue ; sur les crédits dont on dispose encore, on vote un secours au profit des "incendiés". Le 29 mai, le maire de Lyon peut considérer que le Comité a terminé sa mission. A chacun des membres, il ‘ témoigne ’ ‘ "sa satisfaction et sa gratitude du zèle et du dévouement avec lequel ils ont concouru avec lui dans l'accomplissement d'une oeuvre de charité dont les résultats ont été si importants". ’ Avant de lever la séance, on a dresse le bilan de cette action. 4.513 familles ont été secourues ; il a été dépensé 224.556 F de pain, 13.618 F de viande et 2.285 de charbon et il reste en caisse 18.403 F pour faire face à d'éventuels besoins ; il en naîtra d'autres peut-être dès le prochain hiver s'il s'avère rigoureux.

Dans le cadre du Conseil municipal, lors de sa séance du 15 mai, le maire rend compte de l'activité, depuis sa création, des travaux du Comité auxiliaire ‘ "composé de l'élite des citoyens de toutes les classes de la société" ’. En se félicitant, là aussi, des résultats enregistrés, il l'entretient de l'institution, préconisée par le Comité, ‘ "d'un établissement qui manquait essentiellement à la seconde ville du royaume et que l'administration municipale a pensé établir", ’ celle du dépôt de mendicité. Un fonds de 15.000 F prélevé sur les économies du Comité a permis de fonder, provisoirement ce dépôt, dans les bâtiments appartenant à la ville, rue Sainte-Hélène. Grâce à cette réalisation, depuis le 1er mai, la mendicité a disparu, ‘ "les mendiants ont été chassés de nos murs et ceux que nous ne pouvions repousser de notre sein ont été admis dans l'asile qui leur était ouvert. Mais [...] il n'a été pourvu que momentanément au mal et ce mal ne tarderait pas à reparaître avec plus de force et de violence, si on ne s'occupait pas d'un établissement stable, permanent et définitif."

Ces vigoureux engagements se sont-ils envolés, comme par enchantement, avec les beaux jours ? Les choses commencent-elles à traîner en longueur ? Effectivement, la concrétisation du projet se fait attendre. Pourtant, un nouvel hiver s'annonce à grands pas et il est à craindre que l'on n'assiste, une nouvelle fois, au retour de ces lamentables spectacles de détresse qui rongent le coeur. ‘ "La providence a donné à l'homme d'oublier facilement les maux qui l'ont menacé et fait souffrir. A peine six mois se sont écoulés depuis la création du dépôt provisoire de mendicité et nous avons déjà perdu souvenance de la plaie hideuse dont il nous a subitement libéré." ’ Dans un brouillon d'article à paraître dans la presse, rédigé sur trois pages grand format et daté "novembre 1829", Arlès-Dufour s'impatiente et monte à l'assaut. Afin de faire activer le processus administratif, il prend ses compatriotes à témoin. ‘ "Il ne serait pas inopportun, leur dit-il, de rappeler aux Lyonnais [l'] importance et [l'] utilité" ’ d'un tel établissement. ‘ "Il y a six mois, nos places, nos rues étaient encombrées de mendiants hideux dont les plaies dégoûtantes, la misère vraie ou simulée révoltaient la vue et faisaient reproche à la société de sa cruelle imprévoyance. Nul ne pouvait espérer se soustraire au spectacle des misères humaines [...]. Nos maisons étaient assiégées à toutes les heures du jour par des mendiants qui, à force de persévérance, pénétraient jusque dans l'intérieur des logements. La nuit, nos rues, nos cours étaient pleines de malheureux dont les chants plaintifs troublaient le repos des habitants et ’ ‘ excitaient leur commisération. L'étranger qui visitait nos murs s'étonnait de trouver à une ville, foyer d'industrie et de travail, l'aspect d'une cité de la malheureuse Espagne."

Mais que l'on garde attention, recommande-t-il, aux excès d'une charité mal entendue et surtout mal dirigée, aux aumônes faites sans discernement, parfois au plus hypocrite qui en a le moins besoin. Et il explique : ‘ "Cinq à six cents mendiants exploitaient la charité trop facile des Lyonnais et cependant lorsqu'on a sérieusement réprimé la mendicité, on n'a pu enfermer que quarante-cinq individus, hommes ou femmes, la plupart infirmes et vraiment incapables de gagner leur vie, ce qui prouve que le plus grand nombre avait des moyens d'existence et faisait commerce de la mendicité. L'approche de l'hiver a augmenté le nombre des mendiants enfermés au dépôt et les faibles moyens alloués à l'établissement provisoire sont cause qu'on a dû, dans ces derniers temps, fermer un peu les yeux et se relâcher de la sévérité primitive." ’ Mais, pour que Lyon soit radicalement débarrassé de cette plaie - les mendiants -, la seule solution, poursuit-il, consiste à rendre l'établissement définitif et à lui accorder les moyens nécessaires pour entretenir davantage de monde. Et en guise de conclusion, il décoche quelques flèches, l'une quelque peu restrictive sur l'action du maire, l'autre à consonance démocratique : ‘ "Monsieur le maire de Lyon dont nous nous plaisons à louer les actes lorsqu'ils sont louables, a compris, en cette occasion, que pour obtenir la participation du public, il fallait abonder dans son sens et adopter, pour la formation de l'administration, le mode de tout gouvernement représentatif, l'élection364."

Les fonctions du Comité auxiliaire de bienfaisance avaient cessé le 29 mai 1829. ‘ "L'hiver de 1829-1830 fut excessivement rigoureux. La misère fut grande, le froid était si intense que le vin gelait dans les caves des épiciers365." ’ Il ne fut pas jugé utile de faire appel, une nouvelle fois, à ce Comité, malgré ces besoins apparemment évidents366. D'autres se manifesteront plus tard. Entre-temps, une révolution sera passée par là.

Notes
338.

E. Pariset, Histoire de la Fabrique lyonnaise, op. cit., p. 299.

339.

AML, 742 WP 2, Secours d'urgence. (Ex Q 2, Ouvriers sans travail/Comité auxiliaire des bureaux de bienfaisance 1826-1832).

340.

Le Précurseur, 19 février 1827, n° 368.

341.

AML, 742 WP 2, cité supra.

342.

Ibid. : Registre Comité auxiliaire de bienfaisance - PV 16/11/1826 au 31/5/1831. Nous disons bien Comité et non Conseil, mais les deux termes seront indifféremment utilisés par la suite.

343.

En première écriture : "mais tous nos fabricants n'ont pas d'expérience"...

344.

Ici, quelques lignes restées vierges.

345.

Texte d'Arlès-Dufour, daté de 1826. Vraisemblablement, lire 1827 (Archives familiales).

346.

Le Journal du Commerce, 2 janvier 1829.

347.

E. Pariset, op. cit., p.304, note 3. Ces allocations durent également être versées, dans les mêmes conditions en 1829.

348.

Compte-rendu des séances du conseil municipal, séance du 25 novembre 1828.

349.

Journal du Commerce, 9 janvier 1829.

350.

Compte-rendu des séances du conseil municipal, séance du 3 août 1827 - Rapport du maire : "Il importe, Messieurs, aujourd'hui que la façade du Palais de Saint-Pierre est entièrement restaurée, de ne pas laisser plus longtemps la façade de l'Hôtel de ville, sur la place des Terreaux, dans l'état de dégradation où elle se trouve présentement." Un crédit de 40.000 F est ouvert pour le placement de cette statue.

351.

AML, 742 WP 2, Registre... cité supra. Les éléments qui suivent sont extraits du même.

352.

Raoul de Cazenove, Rapin-Thoyras, op. cit. Mêmes remarques que précédemment quant aux quelques modifications éventuellement apportées.

353.

A noter dans cette branche Mauclerc, l'existence du baron Emile de Mauclerc, né à Stuttgart en 1809, président du conseil aulique, chef de cabinet et chambellan de S.M. le roi de Wurtemberg, qui, démissionnant de sa charge, à l'avènement du roi Charles en 1864, fut nommé grand chambellan.

354.

Il sera adjoint au maire de Lyon et administrateur des Hospices civils de Lyon. Mort dans cette ville le 29 mars 1856.

355.

Il sera président du Conseil municipal de Lyon à partir de 1852 et durant de nombreuses années.

356.

M. Revoil vice-président, Elisée Devillas secrétaire, Philippe Maillé secrétaire adj., S. Fournel trésorier.

357.

Pour la première, cf. V - L'installation lyonnaise.

358.

ADR FN vol. I. Le legs Frecon fournit la filiation de Pierre Arlès "né avant le 28 avril 1703, fabricant de drap à Lodève", ayant deux fils dont "Pierre Arlès (l'aîné)", né le 19 octobre 1762, ancien négociant, membre du Conseil municipal de Lyon en 1816, lui-même père de Jean-Pierre Arlès, né le 19 février 1784 (sans autre élément). Le même document n'établit aucun lien entre les deux familles, pourtant originaires, l'une et l'autre, de Lodève ; il fait seulement mention du mariage d'Arlès-Dufour et de quelques éléments concernant la naissance et le mariage de sa fille Adélaïde.

359.

A Hodieu (op. cit., p. 18) le prénomme Jean-Pierre.

360.

Conseil municipal de Lyon - Procès verbaux des séances - Vol. 6 : 1823/1826.

361.

Selon les termes de cette loi du 6 fructidor an II, "aucun citoyen ne pourra porter de nom ni de prénom autres que ceux exprimés dans son acte de naissance".

362.

Naissance du 12 février 1829 de Gustave, second enfant.

363.

Séance du comité auxiliaire du 29 mars 1829 (AML, 742 WP 2, Registre... cité supra).

364.

Projet d'article d'Arlès-Dufour, daté "novembre 1829" (Archives familiales). Nous ignorons s'il fut ou non publié. Texte s'achevant par : "Monsieur le maire l'a compris et s'est empressé..."

365.

Sébastien Commissaire, op. cit., t.1, p. 21.

366.

Pour Fernand Rude, L'insurrection lyonnaise de novembre 1831 - Le mouvement ouvrier à Lyon..., op. cit., p. 159, : "1829 n'a pas été une année de crise...", malgré, certes quelques vicissitudes.