CONCLUSION

Lorsqu'Arlès-Dufour naît, qui aurait pu dire qu'au moment de sa "transformation", une foule aussi considérable l'accompagnerait avant de le quitter à jamais ? Qui eût pu supposer que sa mort aurait suscité une émotion si forte, depuis les plus grands jusqu'aux plus humbles ?

En dehors de ses nombreux amis français et étrangers, des responsables des innombrables organismes auxquels il a collaboré, des représentants de la presse, combien d'hommes et de femmes, du peuple ou de talent, déplorent, du plus profond de leur être, sa disparition.

George Sand, partageant les fatigues et la douleur de Juliette Adam, s'écrie : ‘ "C'était un digne homme, bien regrettable", ’ avant de témoigner ‘ de "la part profonde que [elle] prend à une si grande perte3348." ’ Quant à sa correspondante de Bruyères, tous ses proches, Challemel-Lacour, Adolphe Peyrat, Louis Jourdan, Toussenel, Spuller, viennent participer à sa désolation, tandis que, ajoute-t-elle, ‘ "le vieux Jean Dollfus ne peut se consoler de la perte de son "camarade"3349." ’ Un an après, à nouveau éprouvée, elle écrira à Julie Daubié : ‘ "La mort d'Arlès-Dufour et la mort de Stuart Mill3350 sont une catastrophe pour notre cause et la seconde vient doubler le chagrin que j'avais de la première3351." ’ De son côté, Michel Chevalier n'hésite pas à assurer : ‘ "C'est un homme qui manquera à l'Europe, car il s'était attiré de toute part confiance et sympathie. [...] C'était un des types de notre temps, un des plus originaux et des meilleurs3352." ’ Et plus tard, en 1910 encore, Frédéric Passy loue la largeur d'esprit de l'homme, ‘ "devenu l'une des plus considérables personnalités de la ville de Lyon, reçu avec honneur dans toutes les cours, lié avec les hommes politiques les plus éminents3353."

Les démonstrations d'affection prodiguées à Pauline sont nombreuses, à la mesure de l'amitié portée à son mari et au ménage. Ses proches amies l'entourent, Mme Evans, Ninette Dollfus. Elle est restée à Bruyères, plongée dans sa détresse et dans sa solitude : ‘ "Ce n'est que là que l'on pleure bien3354." ’ Eloignée, son appréhension demeure vive. Elle s'inquiète du déroulement des obsèques. Que craint-elle ? Des manifestations d'opposants à l'ancien régime impérial auquel on savait son mari attaché par certains aspects ? Non, le fait encore rare à l'époque, elle redoute une mauvaise acceptation des funérailles civiles de François3355. Apparemment, elle n'est pas la seule. ‘ "Le plus grand ordre a présidé aux funérailles de M. Arlès-Dufour3356", ’ rassure Le Journal de Lyon du 30 janvier 1872. De son côté, Le Salut public du même jour constate : ‘ "L'autorité avait cru devoir envoyer sur les lieux une douzaine de gendarmes qui naturellement n'ont rien eu à réprimer3357."

Toute méprise à ce sujet, Martin-Paschoud, en ami et non en pasteur, s'emploie à la réfuter dans son allocution funèbre : Quoique né catholique, adulte, Arlès-Dufour n'a jamais pratiqué, précise-t-il, le culte catholique. Quoiqu'ayant des enfants partageant la religion de sa femme, il ne s'est jamais rattaché au culte protestant. Et, comme il est souligné, s'il avait des amis parmi les prêtres catholiques, les pasteurs protestants et les rabbins, il n'appartenait et ne voulait appartenir à aucune église. ‘ "Il était religieux, conclura Martin-Paschoud, vraiment religieux, d'esprit et de cœur, mais à sa manière3358."

Combien de fois ne l'avons-nous pas nous-mêmes surpris invoquant la divinité ? Pour lui, il ne s'agissait pas, selon l'expression de Juliette Adam, de déchristianiser la France, mais seulement de la "décléricaliser3359". Il n'a pas varié jusqu'à ce jour où, dans un dernier souffle, il murmurait, s'adressant directement à Lui ‘ : "Seigneur, je suis prêt, entièrement prêt3360." ’ Ainsi s'achevait une vie débutée soixante-quinze ans plus tôt, une très longue vie pour l'époque.

Dès ses débuts, contrairement aux apparences immédiates, les fées semblent s'être penchées sur le berceau d'Arlès-Dufour.

Fait déjà extraordinaire, de ses sept frères et sœurs, il est le seul à survivre.

Soucieux de défendre le pays et destiné au métier des armes, le sort en décide autrement. Patriote, courageux, l'âme trop sensible toutefois, il eut fait un piètre capitaine. Mais capitaine d'industrie, il sera.

Durant de nombreuses années de jeunesse, il est familier de la misère. A la fin d'une laborieuse carrière professionnelle, il disposera d'un avoir dépassant quatre millions de francs3361, les graves accidents de parcours (crise de 1837, Révolution de 1848, incendie des locaux en 1851, crise de 1857) ayant été transformés en simples péripéties.

En ce Lyonnais de hasard, arrivé inconnu de la plupart dans une ville réputée austère et fermée, Le Journal Amusant en 1870voit "une des plus considérables et des plus sympathiques notabilités de Lyon" ’ et se montre fier de pouvoir conclure : "c'est encore un gone de chez nous3362."

Très jeune livré à lui-même et à la vie, expatrié selon sa propre volonté, il affronte seul un monde étranger sans la moindre connaissance. Plus tard, ce propre fils de ses oeuvres, fut largement entouré d'amis et relations, et non des moindres.

Sa ferme indépendance, sa liberté de propos, ‘ "la vivacité de sa rare et loyale franchise3363", ’ son sens critique sont avérés. Ils s'exerceront à l'encontre des divers régimes politiques traversés, quels qu'ils soient. Malgré cela, il hante les salons de chacun d'eux, ayant commerce avec leur haute administration, les cabinets ministériels, les princes royaux ou impériaux, les gouvernants.

Franchissant fréquemment les frontières, il se transforme en personnage international, côtoyant en Angleterre les Bowring, Gladstone, Cobden, Bright, etc., en Prusse, la reine Augusta et son ministre du Commerce von der Heydt, étant fait baron de ce royaume, comme aussi de l'empire d'Autriche.

Bien qu'issu d'un simple soldat - en début de carrière - et d'une mère illettrée, il prend rapidement conscience avec lucidité des déficiences de l'enseignement scolaire reçu. Livré à lui-même, il a le mérite et le courage, dans des conditions précaires, de combler ses lacunes avec ardeur et constance. Doté de hautes capacités intellectuelles et d'une forte personnalité, travailleur infatigable, il se mue en interlocuteur séduisant et recherché.

Parmi les études entreprises, d'abord isolément, celle de l'économie politique est la première et importante découverte intellectuelle de sa vie de jeune homme. Dès 1822, soit à l'âge de vingt cinq ans, ses réflexions et son esprit libéral aidant, elle l'amène à se prononcer ouvertement en faveur du libre-échange3364 : le tremplin de la Chambre de commerce se dessine ...

Dans le même temps et à des centaines de kilomètres de là, à Saint-Pétersbourg, un de ses contemporains, entouré de dix à douze anciens élèves de l'Ecole polytechnique tous passionnés d'études3365, s'éprend lui aussi de cette science, encore dans ses limbes‘ . "L'économie politique prend à nos yeux le titre de philosophie industrielle3366" ’, écrit Prosper Enfantin. Leur rencontre ultérieure marque un second tournant dans la vie d'Arlès-Dufour, comme elle marque celle de son futur ami. Par lui, il entre en relation avec des hommes de grande valeur soucieux, avec le "Père", de transformer le paysage industriel selon les préceptes saint-simoniens. De leurs futurs et constants rapports, combien de courriers3367, d'idées, sont échangés, de projets élaborés et accomplis... S'appuyant alternativement l'un sur l'autre dans les périodes passagères d'affaiblissement de leur enthousiasme, se complétant pleinement, ils sont tous ‘ deux "toujours en avant3368". ’ Dès 1843, Enfantin écrivait à Arlès-Dufour : ‘ "Pour mon compte particulier, j'ai un vif plaisir et presque un besoin de me sentir parfaitement en harmonie avec vous pour les grandes choses qui me touchent3369." ’ Il en fait plus tard son légataire universel.

Enfin, la visite professionnelle rendue à la maison Dufour frères de Leipzig constitue un autre événement majeur de cette jeunesse, à l'origine de son mariage et de son installation à Lyon. Là, d'emblée, il se trouve placé à la tête d'une entreprise prospère jouissant d'une notoriété reconnue dans le domaine de la soie et dans sa capitale.

Ces trois éléments réunis devaient faire d'Arlès-Dufour un homme d'influence pour qui notamment les différents domaines de l'essor économique du XIXe siècle, les chemins de fer, le Canal de Suez, les banques, constituèrent un permanent terrain de prédilection, sans négliger bien sûr son activité de chef d'entreprise.

Au titre de cette dernière, sa réussite due à son habileté, à sa droiture et à sa stratégie industrielle fut ce que nous venons d'en rappeler au plan financier, aidée par l'intimité qu'il savait faire régner entre ses collaborateurs, associés en outre aux fruits de l'expansion de sa maison. A ce propos, Gustave, plus tard, dit de son père, qu'à la clôture d'un bon inventaire, ‘ "il était moins heureux du bénéfice personnel qui en résultait que de l'aisance et du bien-être qu'il allait procurer aux familles de ses [collaborateurs] intéressés3370" ’ [à la marche de l'affaire]. La participation aux résultats avant l'heure...

Mais ce n'est pas en ce seul domaine que l'on peut dire qu'Arlès-Dufour était en avance sur son temps. Il en est bien d'autres ainsi que nous l'aurons précédemment noté au passage. Cet homme d'action était à l'avant-garde de toutes les améliorations, ne reculant devant aucune innovation, prophétisant la modernité, dessinant l'avenir, un avenir parfois à fort long terme. Certes, en quelques domaines, peut-il paraître animé d'illusions naïves à la recherche d'une nouvelle ère, d'un nouveau monde, grâce au triomphe du progrès et de la paix.

La paix ? Cet utopiste la recherchait à tout prix. Admirateur de la Prusse, il prisait la politique expansionniste de ce pays et semblait se réjouir de ‘ "la grande et belle pensée de la création d'une Allemagne3371." ’ Ce qui ne l'empêchait pas, néanmoins, d'exprimer ses appréhensions quant à l'éventualité d'une guerre... Une guerre qui le tua, selon le mot de Guéroult. Sa Ligue internationale et permanente de la paix aura été vaine, comme le sera plus tard la Société des Nations (S.D.N.). Mais pour l'Europe, s'ouvre - enfin et au moins - après deux désastreuses conflagrations mondiales, une ère de paix de plus de cinquante années sous le signe des Nations Unies et de la Communauté Européenne. Et si la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 ‘ prescrit "d'encourager le développement des relations amicales entre nations3372", ’ l'heure n'est toutefois pas encore venue de l'association universelle des peuples souhaitée par Arlès-Dufour.

Hormis les conflits locaux, les guerres ne se jouent généralement plus sur les champs de bataille. Elles sont désormais économiques. La libéralisation des échanges commerciaux internationaux qui, aux yeux d'Arlès-Dufour, devait amener cette association universelle, reste toujours en suspens. Son farouche partisan, laborieux initiateur du traité de commerce franco-britannique de 1860, estimait, certes, qu'elle n'était pas la panacée. Périodes de libéralisme et de protectionnisme se sont succédé depuis lors et l'échec du "Cycle du millénaire" (Millenium Round) de Seattle, fin 1999, est venu démontrer, avec les risques encourus, les difficultés de la mondialisation. Celle-ci ne s'arrêtera pas pour autant.

Les progrès sociaux (enseignement, retraites, soins, etc.) qu'Arlès-Dufour appelait ardemment de ses voeux, ont lentement été institués. Les confirmant, la Constitution française du 27 octobre 1946 stipule que ‘ "la Nation garantit l'égal accès de l'enfant et de l'adulte à l'instruction, à la formation professionnelle et à la culture." ’ Egalement, la Nation ‘ "garantit à tous, notamment à l'enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l'incapacité de travailler a le droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence3373. ’" Ces améliorations successives n'ont pas pour autant éradiqué, avec l'illettrisme, le chômage, la misère, problèmes récurrents en particulier chaque hiver. Non oublieux de son passé impécunieux et précaire, la charité, la solidarité qu'Arlès-Dufour pratiquait avec constance et une infinie bonté à l'égard des déshérités, restent toujours malheureusement indispensables, devant un nombre croissant d'exclus.

En maints domaines, d'essence saint-simonienne ou non, les luttes de ce précurseur n'auront pas été inutiles. Par ses initiatives multiples, son ascendant, son obstination, cet homme d'affaires français du XIXe siècle aura eu le mérite de contribuer à faire prendre conscience des problèmes, à les faire aborder en termes structurels, la plume jamais oisive.

Le vieil anticlérical n'aura pas eu la satisfaction de vivre l'enseignement devenu public, gratuit et laïque, ni la loi de 1905 séparant l'Eglise de l'Etat.

La crémation dont il souhaitait donner l'exemple sera autorisée par une loi du 31 mars 1886.

La plupart des mines de charbon maintenant épuisées comme il le redoutait, l'auteur des "Considérations sur l'emploi d'une dérivation du Rhône comme force motrice", lors du Congrès scientifique de 1841, serait surpris de relever la multiplication des barrages hydro-électriques sur nos fleuves3374.

Il ne le serait pas moins, mais là désagréablement en raison de leur venue bien tardive, de voir seulement le droit de suffrage accordé aux femmes en 1944, une reconnaissance en leur faveur "dans tous les domaines des droits égaux à ceux de l'homme" prévue par la Constitution du 27 octobre 1946, et l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives entrer dans la Constitution du 4 octobre 1958 par une loi du 8 juillet 1999.

Malgré l'urgence qu'il soulignait dès 1832, son désappointement serait également vif à propos de "l'impôt progressif", selon lui "proportionné aux revenus, le seul raisonnable, le seul en harmonie avec l'égalité des charges3375". Voté par la Chambre des députés en 1909, confirmé par le Sénat en 1914, il ne s'appliqua officiellement qu'à la suite de la loi du 31 juillet 1917.

Toutefois, auparavant, il aurait sans nul doute apprécié que "sa" "société anonyme lyonnaise de crédit commercial", le Crédit lyonnais, ait occupé, entre 1900 et 1914, le premier rang des banques mondiales3376.

Et ce pionnier qui, avec d'autres, avait souhaité accélérer les transports et qui passait plusieurs jours et plusieurs nuits d'affilée entre Lyon et Londres, s'émerveillerait aujourd'hui de relier ces deux centres en cinq heures et, de plus, en passant sous la Manche !

Sur le parcours, le spectateur attentif et passionné de la première révolution industrielle ne serait pas sans noter, caractéristique de l'avènement d'une nouvelle ère de croissance économique et du développement de secteurs inédits d'activité, la multiplication de centres de production dont il présageait la construction prochaine. De cette concentration de main d'oeuvre, il augurait l'obligation pour les gouvernants de légiférer en faveur de ‘ "l'affranchissement pacifique et progressif des travailleurs3377".

Au service de cet essor, sans doute ne manquerait-il pas de saluer le travail de ses artisans, ces ingénieurs sortis, peut-être, de l'Ecole de la Martinière à l'instar des frères Lumière3378, de la S.E.P.R.3379, ou encore de l'Ecole centrale de Lyon3380. Et s'ils furent privés du concours du "Crédit intellectuel" mort-né, certains ne bénéficièrent pas moins de bourses, de prêts ou de concours financiers divers pour leur permettre de poursuivre leurs études ou leurs recherches. Dans le domaine littéraire et artistique3381, les écrivains et artistes reçoivent l'appui de sponsors, de fondations ou d'organismes professionnels - telle la Société des Auteurs Compositeurs et Editeurs de Musique (SACEM) - pour favoriser leur création.

Malgré le débat qui divise toujours le corps médical, la ville de Lyon occupe une place de choix dans le développement de la pharmacie industrielle, en particulier des laboratoires homéopathiques. Au sein de cette apparente ‘ "secte minuscule d'illuminés3382" ’ à l'origine de cette spécialité, il serait immérité de ne pas accorder une place, même discrète, à Arlès-Dufour, en souvenir de ses relations amicales et soutenues avec Hahnemann et ses disciples, de ses expérimentations personnelles et de la charitable création de son dispensaire homéopathique de la rue du Bât d'Argent, à Lyon.

A proximité, en 1860, il avait reçu, des mains même de Napoléon III, la cravate de Commandeur de la Légion d'honneur, lors de l'inauguration du nouveau Palais du Commerce, siège de la Chambre de commerce.

C'est dans cette assemblée consulaire, écrit Michel Chevalier, qu'Arlès-Dufour ‘ "fit si bien, que cette Chambre [...] devint l'organe et l'appui permanent des idées de réforme commerciale.

"La Chambre de commerce de Lyon a mérité que son nom fût inscrit dans l'histoire.

"Rien n'aura contribué autant que l'impulsion d'Arlès à lui valoir cet honneur."

Dans la commune voisine d'Oullins qui recueille la dépouille "de son plus grand bienfaiteur3383", existe une place Arlès-Dufour depuis 1876, ayant auparavant porté les noms célèbres de Napoléon puis de Garibaldi.

Ne serait-ce que pour ce seul hommage rendu, parmi d'autres, par l'éminent économiste Michel Chevalier, la ville de Lyon dont Arlès-Dufour en 1834 ambitionnait de faire ‘ "l'un des entrepôts du commerce du monde3384", s'honorerait de perpétuer à son tour le souvenir de ce prototype moderne de volonté, d'action et de liberté, de cet apôtre de la paix, de l'économie libérale et de l'initiative privée, toujours ardent et fécond.

"Rien sans peine" était sa devise.

Notes
3348.

Juliette Adam, Mes angoisses et... , op. cit., p. 252.

3349.

Ibid., p. 250.

3350.

John Stuart Mill avait été en Angleterre le porte porte-parole de l'émancipation féminine. En 1869, il avait encore écrit un ouvrage intitulé De l'affranchissement des femmes.

3351.

Lettre de Juliette Adam, 17 mai 1873, à Julie Daubié (Raymonde Bulger, op. cit., p. 192). Stuart Mill venait de mourir, à Avignon, le 9 mai 1873.

3352.

Michel Chevalier, M. Arlès-Dufour, op. cit.

3353.

Frédéric Passy, "Ceux qu'il faut honorer : Arlès-Dufour", art. cit. Frédéric Passy cite, comme nous le faisons notamment plus loin, les noms de Cobden et Bright et aussi celui d'Emilio Castelar, réfugié en France en 1866-1867, futur ministre des Affaires étrangères en 1873 et président du conseil (Vapereau, op. cit., p. 374).

3354.

Carnet, Pauline Arlès-Dufour, cité, 15 février 1872.

3355.

Les enterrements civils sont encore peu courants à l'époque. Ainsi seront enterrés Gambetta (1883), Victor Hugo (1885) et Paul Bert (1886), et avant eux Enfantin et Félicien David. Ce n'est qu'en 1887 que la loi sur "la liberté des funérailles" sera votée (François Caron, La France des patriotes, op. cit., p. 357).

3356.

Le Journal de Lyon, 30 janvier 1872.

3357.

Le Salut public, 30 janvier 1872.

3358.

Courrier de Lyon, 31 janvier 1872.

3359.

Juliette Adam, Mes angoisses..., op. cit., p. 248, Entretien avec le docteur Maure.

3360.

Carnet, Pauline Arlès-Dufour, cité, dans ses premières lignes.

3361.

Non compris ses investissements immobiliers. Pour mémoire, sa maison avait réalisé un chiffre d'affaires de 36 millions de F en 1859 (Cf. XXVI - "La mère des ouvriers").

3362.

"Arlès-Dufour", Journal Amusant, 1870, n° 754, Lyon. Cet article confond quelque peu le père et son fils Gustave. "Gone", argot lyonnais signifiant "gars".

3363.

OSSE, Vol 24, p. LVI.

3364.

Texte manuscrit d'Arlès-Dufour (rapport ou article ? ) "Les Ouvriers", daté de 1822, cité in chapitres V - L'installation lyonnaise et VI - La découverte de l'Angleterre..

3365.

Pour mémoire, cf. XII - Le saint-simonien.

3366.

OSSE, Vol. 24, p. 43.

3367.

Rappelons, comme indiqué dans l'introduction, que pour la seule période du 1er janvier 1841 au 28 mai 1864, H.-R. d'Allemagne a recensé 1216 lettres adressées par Arlès-Dufour à Enfantin.

3368.

Lettre Arlès-Dufour, 26 octobre 1860, à Enfantin, citée in XXXI - Aux portes de la nuit.

3369.

Lettre d'Enfantin, 14 novembre 1843, à Arlès-Dufour, Paris (OSSE, Vol. 35, p. 118).

3370.

"Allocution de Gustave Arlès-Dufour" Inauguration de la statue de M. Arlès-Dufour père offerte par M. Gustave Arlès-Dufour aux actionnaires de la Société Arlès-Dufour et Cie le 4 juillet 1881, cité.

3371.

Arlès-Dufour, Un mot sur..., op. cit., p. 24.

3372.

Préambule de la Déclaration universelle des droits de l'homme adoptée et proclamée par l'Assemblée générale des Nations Unies le 10 décembre 1948.

3373.

Préambule de la Constitution française du 27 octobre 1946. Ces droits ont été confirmés par le préambule de la Constitution du 4 octobre 1958, remplaçant la précédente.

3374.

Indépendamment d'un programme géant de centrales atomiques.

3375.

"Le Courrier de Lyon", art. anonyme, mais d'Arlès-Dufour selon la table des matières du journal L'Echo de la Fabrique, 27 mai 1832, n° 31. Pour mémoire, cf. "L'impôt progressif", ibid., 8 juillet 1832, n° 37, et 22 juillet 1832, n° 39.

Pour mémoire également, Henri Germain, député de l'Ain, fit campagne en faveur de l'impôt sur le revenu, lors de la séance de l'Assemblée nationale du 20 juin 1871 - Texte de cette intervention reproduit par Jean Rivoire, op. cit., p. 205. Cf. également, entre autres, "Le projet de M. Caillaux", Le Progrès, 19 février 1907.

3376.

Yves Lequin (dir.), 500 Années lumière, op. cit., p. 355.

3377.

OSSE, Vol. 24, p. XXVIII.

3378.

Auguste et Louis Lumière respectivement promotions 1878 et 1880 de La Martinière, Annuaire de la Société des anciens et anciennes élèves de La Martinière, 1989, p. 42. Louis Lumière a également été élève de la SEPR, [Bernard Chardère], "La trace saint-simonienne à Lyon", Bulletin municipal Officiel Ville de Lyon, 22 janvier 1995, n°5048. Membre de l'Institut, Louis Lumière administra l'Ecole centrale de Lyon notamment en 1928.

3379.

Cf. note précédente.

3380.

Parmi diverses personnalités sorties de l'Ecole centrale de Lyon depuis sa création, notons en particulier la présence de Paul Emile Victor (promotion 1928), Auguste Jouret, op. cit., p. 161.

3381.

Pour mémoire, la souscription de 60.000 F, lancée par Arlès-Dufour en faveur de Félicien David, afin de le délivrer "du souci du pain quotidien, ..." (Cf. chapitre XXIV).

3382.

Olivier Faure, "Histoire de la santé et de l'assistance", art. cit., p. 60.

3383.

Cf. XXI - Aux portes de la nuit.

3384.

Arlès-Dufour, Un mot sur..., op. cit., p. 146, déjà cité in XIV - Lyon, tremplin de l'Orient.