La dépendance affective

La dette de reconnaissance due par les enfants aux parents se trouvait tempérée par les demandes affectives des parents eux-mêmes. Jackson exigeait à cet égard beaucoup de son fils adoptif. Après la mort de sa femme, la présence de ses proches lui fut de plus en plus nécessaire, comme en témoigne cette lettre du 2 avril 1833 à son fils qui, peu de temps auparavant, avait quitté la Maison-Blanche pour le Tennessee : ‘“I am very lonesome since you left us, and will rejoice to see you and sarah with the little pet, safe here again”’ (Bassett, V : 49). . Jackson; Jackson adorait la femme de son fils, Sarah, qui, à l’été 1834, se remettait difficilement de son accouchement mais ne laissait à personne le soin de s’occuper de son nouveau-né. Jackson s’arrêta un instant, touché par cette image   ‘“to see a mothers anxiety on a sick bed for the infant at the breast is truly distressing”’ (Bassett, V : 287). Il s’étonnait même dans une lettre à son fils quelques jours plus tard d’une telle inquiétude : ‘“I did not suppose that my anxiety for sarah and the dear little ones would have been so great as it is. I shall be uneasy until I hear that she and the dear little babe is intirely recovered”’ (Bassett, V : 289). Cette dépendance affective s’accentua avec les années, bien que Jackson vécut très entouré jusqu’à sa mort en 1845, mais l’effet désastreux de la mort de sa femme sur sa stabilité émotionnelle fut irrémédiable.