Le mariage comme miroir des sentiments de la famille

Le réseau familial étendu des familles Donelson, Butler, Hays, Caffrey, Hutchings auxquelles Jackson était lié donnait souvent lieu à des unions nouvelles entre cousins ou parents plus éloignés. Une telle généalogie renforce le caractère clanique des relations familiales et le sentiment patriarcal des pères. Tout ce petit monde de mariages, d’enfants et de morts prématurées (dues à la tuberculose ou suite aux accouchements) traduit le sentiment quasi-tribal de la famille dans laquelle le remariage est le signe de continuité dans la même lignée. Les proches participaient souvent à la vie conjugale, notamment en cas de désaccord. En 1807, Jackson avait contribué à la réconciliation d’un ami et de sa femme (Moser, II : 163-164). Après la mort de sa première femme (une cousine) William Donelson (un frère de Rachel) épousa successivement deux soeurs 378 (Burke, 1941, I : 148).

Notes
378.

Burke souligne l’ironie issue de mariages familiaux à répétition : “William Donelson (...) had married (...) young Elizabeth Anderson, daughter of Elizabeth Glasgow Martin Donelson Anderson. Her mother, by her marriage to Stockley Donelson the Elder, at one time had been an aunt by marriage of Billey, and now she became his mother-in-law!” (1941, I : 147-148).