La productivité

La productivité des esclaves importait beaucoup, et particulièrement durant la récolte puisque le coton doit être ramassé dans les jour qui suivent son éclosion. Baines décrit la procédure :

‘The operation of gathering the ripe cotton needs to be performed with care. The women and young people, who are employed in it, go through the plantation several times, as the pods do not all open together, and the cotton should be plucked within a few days after it has opened. The cotton and seeds are plucked, leaving the husk behind. Fine weather is chosen, as any degree of wet on the cotton would make it afterwards become mouldy, and would cause the oil of the seed to spread under the wool (1966 : 298).

Les mois de récolte, d’août à novembre, étaient des mois difficiles pour les esclaves puisque la crainte de l’humidité les obligeait à traiter le coton le plus rapidement possible. De plus, les autres récoltes devaient être rentrées dans le même temps (Bassett, V : 241). Jackson affirmait qu’après la mi-décembre, ce n’était plus la peine de le ramasser, que le marché n’en voudrait plus (Bassett, V : 224). Abernethy, dans son ouvrage sur l’Alabama, démontre que ce facteur permettait au planteur de survivre à la crise 524 :

‘The average yearly production of cotton for a slave was, during these years, about 1,000 pounds, ginned. This, at ten cents a pound, would be worth $100, and since the maintenance of a slave cost approximately $25 a year in money and provisions, there remained about $75 to provide for upkeep, interest, and profits. The indications are that ten cents was the lowest price at which cotton could be raised at this time without a loss; but eventually the production of a slave was increased so that a lower price became possible (1990 : 85).

Le coût des esclaves dans l’économie de la plantation a été un grand débat, certains affirmant que les esclaves vivaient mieux que les pauvres blancs et les travailleurs du Nord, tandis que d’autres démontraient que les prisonniers, les marins et les soldats (membres d’institution “totales”) recevaient davantage de nourriture que les esclaves (Blassingame, 1979 : 255). En 1844, Nathaniel Ware faisait le compte de l’argent dépensé pour chaque esclave par les planteur et reconnaissait l’avantage du système servile :

‘Where the free man or laborer would require one hundred dollars a year for food and clothing alone, the slave can be supported for twenty dollars a year, and often is. This makes the wages of the one forty cents a day, of the other six cents only (...) So the wages of a slave is one-sixth part of the wages of free laborers (cité par Blassingame, 1979 : 256).

Cette discussion n’est toujours pas close, même si de nombreux facteurs montrent qu’en 1860, la richesse et la viabilité du système étaient grandes 525.

Notes
524.

La production de 1834 avoisinait les 40 000 livres (Bassett, V :263), sachant que Jackson possédait alors plus d’un centaine d’esclaves, ce qui revient à environ 4OO livres par esclave, un rendement bien inférieur à celui décrit par Abernethy.

525.

Voir, par exemple, Robert Fogel et Stanley Engerman, Time On The Cross: The Economics of American Negro Slavery (Boston: 1974).