I- L’AUTEUR ET SON LIVRE :

Si nous n’avons parlé que succinctement des auteurs dans l’introduction de cette thèse, c’est pour ne pas empiéter sur l’objectif de l’étude que nous entamons ici et que nous divisons en deux parties : « Des rapports mitigés » d’une part, et « Désir de changements ou expression de l’indifférence ? » d’autre part. Nous désignons par ces titres les rapports, tant personnels, qu’établis par la publication des oeuvres, entre nos deux auteurs et leurs environnements, c’est-à-dire les milieux dans lesquels ils ont évolué. Nous éviterons d’évoquer la problématique de l’identité perdue ou retrouvée, ainsi que les tentatives d’une quête de cette identité. Nous pensons en effet que ce sujet a été largement étudié et discuté tant au niveau des littératures « postcoloniales », qu’à celui de la littérature de l’exil. Aujourd’hui, il est plus que nécessaire de nuancer les faits, d’avoir un autre angle de vision. Notre approche sera fondée sur des éléments plus subjectifs, en l’occurrence sur le vécu des auteurs. Néanmoins, contrairement aux études biographiques, nous ne cherchons pas à expliquer l’oeuvre par la vie de l’auteur. Nous serons tout simplement davantage à l’écoute de Kundera et Boudjedra.