2- La parole détournée ou l’amante transfuge?

De la femme-mère en tant que siège de l’indicible, en tant que passeur de la parole douloureuse, le jeu avec la transparence et l’opacité (ce va-et-vient entre la parole et le non-dit) continue avec un autre pôle sur lequel se pose notre regard : celui de l’amante. Les rapports sentimentaux et/ou sexuels tels qu’ils sont évoqués dans les quatre romans qui forment notre corpus, sont marqués par le paradoxe. La mise-en-mot des couples donne à voir une mise-en-scène de polarités antithétiques :

Ce va-et-vient continu qui ne cesse de faire valser les amants en leur faisant changer de temps à autre de rôles, au lieu d’éloigner les polarités les unes des autres, les rapproche jusqu’à presque les confondre. L’image de l’amante est ici révélatrice de l’écriture de l’ambiguïté, du flou, conséquences logiques d’une communication intermittente.