II- Les avatars de la souffrance :

Après avoir étudié ce que l’on pourrait appeler l’écriture des lieux du mal à dire, nous nous proposons de pousser plus loin l’exploration, en creusant vers les racines de ce mal. Il semble en effet à la lecture de nos romans, que le discours sur le père représente un point très sensible, au même titre que le rapport à la mère ou la sexualité vue à travers les différentes relations avec l’amante. Le corps se dit en forçant les obstacles, en détournant les abîmes. La multiplicité des pistes sur le chemin de la paternité serait-elle aussi le fruit d’une volonté de rupture avec l’échec ? Le père est dépeint sous son apparence la plus hideuse, maître absolu ou image obsessionnelle et castratrice, ou bien s’éclipse totalement, laissant libre cours au discours désirant, ultime tentative de faire renaître le Phoenix de ses cendres, et ce par l’intermédiaire d’un parcours chaotique plus qu’initiatique.