b) Explications, ajouts :

  1. « Il considérait qu’un des pôles de la contradiction est positif (le clair, le chaud, le fin, l’être) » p. 16 [exemples].

  2. « Il (...) retira la valise (elle était grosse et infiniment lourde) » p. 22 [description].

  3. « S’il lui arrivait de rester seule dans son studio (qui n’était de plus en plus qu’un alibi) (...) » p. 28 [explication].

  4. « Il dégageait son doigt (son poignet, sa cheville) de son étreinte » p. 28 [énumération].

  5. « L’amour ne se manifeste pas par le désir de faire l’amour (ce désir s’applique à une innombrable multitude de femmes) » p. 29 [explication].

  6. « Mais par le désir du sommeil partagé (ce désir-là ne concerne qu’une seule femme) » p. 29 [explication].

  7. « Il lui glissait dans la main (...) un objet quelconque (un pyjama roulé en boule, une pantoufle, un livre) » p. 29 [énumération, exemples].

  8. « Il sorti dans le couloir (le couloir commun de l’immeuble de rapport) » p. 29 [précision].

  9. « Avoir de la compassion (co-sentiment) » p. 37 [précision].

  10. « Cette compassion-là (au sens de soucit, wspolcszucie, Mitgefühl, medkänsla) » p. 37 [définition].

  11. « Celui qui ne possède pas le don diabolique de la compassion (co-sentiment) » p. 37 [précision].

  12. « La compassion était devenue le destin (ou la malédiction)» pp. 37-38 [précision].

  13. « Il acheta un lit pour emménager dans un logement vide (ils n’avaient pas encore de quoi s’acheter d’autres meubles) » p. 47 [explication, rapport de cause à effet].

  14. « En rentrant de l’hôtel à son foyer zurichois (garni depuis longtemps d’une table, de chaises, de fauteuils, d’un tapis) » p. 48 [description, énumération].

  15. « On ne peut donc reprocher au roman d’être fasciné par les mystérieuses rencontres des hasards (par exemple, par la rencontre de Vronsky, d’Anna, du quai et de la mort, ou la rencontre de Beethoven, de Tomas, de Tereza et du verre de cognac) » pp. 81-82 [exemples, rappel].

  16. « Ils étaient debout devant le miroir (ils étaient toujours ainsi quand elle se déshabillait) et épiaient leur image » p. 129 [précision].

  17. « Mais cette signification répercutait (comme un écho, comme un cortège d’échos) toutes les significations antérieures » p. 131 [description].

  18. « Il faut d’abord que soient réunis toutes sortes de rapports et de certificats les concernant (de la concierge, des collègues de travail, de la police, de la cellule du parti, du comité d’entreprise) » p. 141 [explication, énumération].

  19. « « Le profil politique du citoyen » (ce que dit le citoyen, ce qu’il pense, comment il se comporte, s’il participe aux réunions ou aux cortèges du 1er mai) » p. 142 [explication, énumération].

  20. « Etant donné que tout (la vie quotidienne, l’avancement et les vacances) (...) » p. 142 [explication, énumération].

  21. « Tout le monde est obligé (pour jouer dans l’équipe nationale, avoir une exposition ou passer des vacances au bord de la mer) » p. 142 [explication, énumération].

  22. « Il s’en fichait pas mal que ses compatriotes jouent bien au football ou peignent avec talent (aucun tchèque ne s’était jamais soucié de ce qu’elle peignait) » p. 142 [précision].

  23. « On se venge en s’inscrivant à un parti (communiste, trotskiste, maoïste, etc.) » p.146 [explication, énumération].

  24. « Il ne se rendait pas compte que ce qu’il jugeait irréel (son travail dans l’isolement des bibliothèques) (...) » p. 147 [explication].

  25. « Avec une sorte d’abnégation (dans une solitude sans femmes et sans cortèges) (...) » p.152 [précision].

  26. « Marie-Claude profita de l’occasion pour montrer à Sabina (et aux autres)... » p. 158 [précision]

  27. « Mais alors, quel rapport y a-t-il entre Tereza et son corps ? ... (Ce sont toujours les mêmes questions qui passent par la tête de Tereza depuis l’enfance. Car les questions vraiment graves ne sont que celles que peut formuler un enfant. Seules les questions les plus naïves sont vraiment de graves questions. Ce sont les interrogations auxquelles il n’est pas de réponse. Une question à laquelle il n’est pas de réponse est une barrière au-delà de laquelle il n’y a plus de chemins. Autrement dit : ce sont précisément les questions auxquelles il n’est pas de réponses qui marquent les limites des possibilités humaines et qui tracent les frontières de notre existence.) » p. 201. [digression sur les questions sans réponses à partir de celles que se pose Tereza]

  28. « ...l’homme au fusil se tourna ... et quelques instants plus tard (l’homme au fusil pivotait sur place)... » p. 216. [description]

  29. « ...ce n’était pas elle (son âme)... » p. 224. [explication]

  30. « Vous êtes responsables des malheurs du pays (il est appauvri et ruiné)... » p. 254. [explication]

  31. « Vous êtes responsables ... de la perte de son indépendance (il est tombé sous l’emprise des russes)... » p. 254. [explication]

  32. « Tomas suivait ce débat (comme dix millions de tchèques)... » p. 254. [précision]

  33. « ...ils avaient tellement coupé son texte que ses réflexions se réduisaient à une thèse fondamentale (un peu trop schématique et agressive)... » p. 257. [description]

  34. « Il le savait : il y avait deux choses en balance : d’un côté, son honneur (qui exigeait qu’il ne désavoue pas ce qu’il avait écrit)... » p. 258. [explication]

  35. « ...et de l’autre, ce qu’il avait pris l’habitude de considérer comme le sens de sa vie (son travail d’homme de science et de médecin). » p. 258. [explication]

  36. « Le premier type de réaction se rencontrait chez ceux qui avaient eux-mêmes (eux ou leurs proches) renié quelque chose... » p. 260. [précision]

  37. « Le premier type de réaction se rencontrait chez ceux ... qui s’apprêtaient à le faire (à contrecoeur, certes; personne ne faisait ça de gaieté de coeur)... » p. 260. [précision]

  38. «...la réaction de ceux qui étaient eux-mêmes (eux ou leurs proches) persécutés... » p.261. [précision]

  39. « Il se peut que sa profonde méfiance à l’égard des hommes (le doute quant à leur droit de décider de son sort et de le juger)... » p. 263. [précision]

  40. « Mais Tomas se trouvait maintenant (pour la première fois de sa vie) dans une situation... » p. 263. [information]

  41. « ...Tomas (le chef de service lui serra la main plus fort encore que la dernière fois; il en eut des bleus) dut quitter son poste... » p. 264. [information ironique]

  42. « Pour réussir à ne pas croire (continuellement et systématiquement, sans une seconde d’hésitation)... » p. 266. [précision]

  43. « Puisqu’il n’avait pas refusé de parler au policier (il n’était pas préparé à une telle situation et ne savait pas ce que la loi autorise et ce qu’elle interdit)... » p. 272. [explication]

  44. « ...il y avait une dénonciation de la rédaction de l’hebdomadaire des écrivains avec le nom du journaliste à la haute silhouette voûtée (Tomas ne l’avait jamais rencontré mais connaissait son nom et sa photo)... » p. 274. [information]

  45. « ...l’homme du ministère écarta les bras dans un geste de surprise feinte (c’était le geste du pape bénissant les foules du haut du balcon)... » p. 274. [description]

  46. « ...outre que les déclarations de ce genre avaient pour but de démoraliser toute la nation (et la stratégie générale des Russes allait en ce sens)... » p. 275. [explication]

  47. « ...une fois qu’il serait volontairement descendu au degré le plus bas de l’échelle sociale ( avaient dû descendre alors des milliers d’intellectuels d’autres disciplines)... » p.276. [explication]

  48. « C’est cet accord fondamental (nullement le talent ou l’habileté) qui lui permet... » p. 278. [précision]

  49. « Tomas ... fendit cette peau et la décousit d’un trait droit et précis (comme un bout de tissu inanimé, un pardessus, une jupe, un rideau)... » p. 278. [exemples, énumération]

  50. « ...il y aurait eu (sous forme d’esquisse imparfaite) une grande vérité métaphysique... » p. 281. [précision]

  51. « ...il y aurait eu ... (comme oeuvre achevée) une plaisanterie... » p. 281. [précision]

  52. « Mais une fois surmontée (au bout d’une semaine environ) la stupéfiante étrangeté de sa vie nouvelle... » p. 282. [précision ironique]

  53. « Il comprenait le bonheur des gens (dont il avait toujours eu pitié jusque-là)... » p.282. [précision ironique]

  54. « ...il ne pouvait plus lui réserver (entre la salle d’opération et son foyer) qu’une étroite bande de temps... » p. 285. [précision ironique]

  55. « ...il exploitait certes intensément (comme l’agriculteur de montagne cultive avec assiduité une étroite parcelle)... » p. 285. [comparaison explicative]

  56. « ...ce genre de conquête exigeait beaucoup de temps (des semaines, parfois même des mois !)... » p. 288. [précision]

  57. « C’était donc non pas le désir de volupté (la volupté venait pour ainsi dire en prime)... » p. 288. [explication]

  58. « ...le désir de s’emparer du monde (d’ouvrir au scalpel le corps gisant du monde)... » p. 288. [précision]

  59. « ...l’obsession du baiseur libertin est sans rémission (parce qu’elle n’est pas rachetée par la déception). » p. 289. [explication]

  60. « ...les baiseurs libertins ... s’éloignent de plus en plus de la beauté féminine conventionnelle (dont ils sont vite blasés)... » p. 290. [explication]

  61. « «Déshabillez-vous !» lui enjoignit-il encore à plusieurs reprises (avec un insuccès comique)... » p. 294. [description]

  62. « Bien qu’il eût, ... connu dans les deux cents femmes (et depuis qu’il était laveur de vitres ça faisait encore beaucoup plus)... » p. 295. [précision]

  63. « ...il urinait dans le lavabo (pratique courante chez les médecins tchèques)... » p. 296. [explication]

  64. « Il s’efforçait ... de définir l’unicité (le millionième de dissemblable) de cette femme. » p. 296. [précision]

  65. « ...il se rappelait qu’ils avaient fait l’amour sur le tapis (il n’y avait dans le studio de son ami qu’un étroit divan sur lequel il ne se sentait pas à son aise)... » p. 298. [explication]

  66. « Tout le reste (avec un soin presque pédant) était exclu de sa mémoire. » p. 299. [description]

  67. « ...une chose peut-être généreuse, mais à coup sûr parfaitement inutile (parce qu’elle n’aiderait aucunement les prisonniers politiques)... » p. 315. [explication]

  68. « ...une chose ... qui lui était personnellement désagréable (parce qu’il agissait dans des circonstances qui lui étaient imposées)... » p. 316. [explication]

  69. « ...toute action politique (réunion, pétition, manifestation de rue)... » p. 318. [énumération]

  70. « C’est cette frontière franchie (la frontière au-delà de laquelle finit mon moi) qui m’attire. » p. 319. [précision]

  71. « Même en écartant tout ce qui relevait du sentiment (l’admiration qu’il éprouvait pour le journaliste, l’irritation que lui causait son fils)... » p. 320. précision]

  72. « ...dans une histoire qui n’était pas (ou n’avait pas conscience d’être) une esquisse. » p. 322. [précision]

  73. « ...en s’élevant chaque fois d’un degré (d’une vie)... » p. 323. [explication]

  74. « Nous autres, sur la terre (sur la planète numéro un, sur la planète de l’inexpérience)... » p. 323. [explication]

  75. « Pendant ces semaines-là il comprit (avec tristesse, et aussi avec un rire secret)... » p.324. [description]

  76. « ...il comprit ... qu’il commençait à se fatiguer physiquement (il livrait chaque jour un et parfois deux combats amoureux)... » p. 324. [explication]

  77. « Tendrement unis, ils ne l’étaient que la nuit ... elle oubliait l’abîme (l’abîme de la lumière du jour) qui les séparait. » p. 326. [précision]

  78. « Tomas se réjouissait de cette rencontre (ce n’était que le plaisir naïf que nous apporte l’inattendu)... » p. 333. [description]

  79. « ...il saisit dans le regard de son collègue (dans la première seconde où S. n’avait pas encore eu le temps de contrôler sa réaction) une expression... » p. 333. [précision temporelle]

  80. « ...il pouvait leur nuire ... par son amitié (le père pouvait châtier l’ami à la place du fils réprouvé). » p. 350. [explication]

  81. « Lui qui portait sur ses épaules le drame le plus sublime qui se puisse concevoir (il était à la fois fils de Dieu et ange déchu)... » p. 350. [explication, voir aussi ironie]

  82. « ...fallait-il qu’il fût maintenant jugé non pas pour des choses nobles (concernant Dieu et les anges) mais pour de la merde ? » p. 350. [précision]

  83. « On peut trouver dans le raisonnement de Scot Erigène la clé d’une justification théologique (autrement dit d’une théodicée) de la merde. » p. 354. [explication]

  84. « Tant qu’il était permis à l’homme d’être au Paradis, ou bien (de même que Jésus d’après la théorie de Valentin) il ne déféquait pas, ou bien ... la merde n’était pas perçue comme quelque chose de répugnant. » p. 354. [comparaison]

  85. « Sans la merde (au sens littéral et figuré du mot)... » p. 355. [précision]

  86. « ...la laideur du monde communiste (les châteaux convertis en étables)... » p. 358. [exemple]

  87. « ...cette stupide tautologie (« Vive la vie ! »)... » p. 359. [référence]

  88. « Une dizaine d’années plus tard (elle vivait déjà en Amérique)... » p. 360. [précision]

  89. « ...toute manifestation d’individualisme (car toute discordance est un crachat jeté au visage de la souriante fraternité)... » p. 363. [argumentation]

  90. « ...tout scepticisme (car qui commence à douter du moindre détail finit par mettre en doute la vie en tant que telle)... » p. 363. [argumentation]

  91. « ...l’ironie (parce qu’au royaume du kitsch tout doit être pris au sérieux)... » p. 363. [argumentation]

  92. « La merde (c’est-à-dire ce qui est essentiellement inacceptable)... » p. 365. [explication]

  93. « ...une cinquantaine d’intellectuels (professeurs, écrivains, députés, chanteurs, acteurs et maires)... » p. 377. [énumération d’exemples]

  94. « ...l’homme de gauche s’est trouvé devant une alternative : ou bien cracher sur sa vie passée ... ou bien (avec plus ou moins d’embarras) ranger l’Union soviétique parmi les obstacles à la Grande Marche... » p. 381. [description]

  95. « Son combat contre le pouvoir silencieux (contre le pouvoir silencieux de l’autre côté de la rivière, contre la police changée en microphones muets cachés dans le mur)... » p. 392. [précision]

  96. « Le président de la coopérative n’était pas imposé de l’extérieur (comme le sont tous les responsables dans les villes)... » p. 411. [comparaison]

  97. « Un jour après le déjeuner (c’était le moment où ils avaient tous les deux une heure de liberté)... » p. 413. [précision]

  98. « ...ça l’amuse beaucoup de se montrer sévère avec les génisses, ... (son Dieu l’a chargé de régner sur les vaches et il en est très fier)... » p. 417. [explication]

  99. « Tereza les regarde avec tendresse et se dit (c’est une idée qui lui revient irrésistiblement depuis deux ans)... » p. 418. [précision]

  100. « Le véritable test moral de l’humanité (le plus radical, qui se situe à un niveau si profond qu’il échappe à notre regard)... » p. 421. [précision]

  101. « Ils ... s’efforçaient de paraître gais (à cause de lui et pour lui)... » p. 425. [précision]

  102. « Elle savait qu’elle était injuste (le chien ne dormait pas)... » p. 428. [explication]

  103. « ...vit-elle surgir devant ses yeux l’image de la campagne (de la campagne où elle n’avait jamais vécu, qu’elle ne connaissait pas)... » p. 430. [précision]

  104. « ...nous voulons quelque chose de l’autre (l’amour)... » p. 433. [précision]

  105. « Si elle l’a élevé, ce n’est pas pour le changer (comme un homme veut changer sa femme et une femme son homme)... » p. 433. [comparaison]

  106. « Jusque-là il était resté couché avec indifférence (même quelques instants plus tôt, pendant que Tomas l’examinait, il n’y avait prêté aucune attention)... » p. 436. [précision]

  107. « ...il lui faisait maintenant savoir (avec encore beaucoup plus d’insistance qu’autrefois)... » p. 436. [description]

  108. « ...il était toujours prêt à apprendre d’elle la vérité (car tout ce qui vient de Tereza est pour lui la vérité : qu’elle lui dise « assis ! » ou « couché ! », ce sont des vérités avec lesquelles il fait corps et qui donnent un sens à sa vie). » p. 436. [explication]

  109. « Une gouttelette rouge pâle (qui ne ressemblait pas à du sang)... » p. 437. [précision]

  110. « Elle s’écarta et constata que sa poitrine bougeait un peu. (Non, elle n’a entendu que sa propre respiration qui imprime un mouvement imperceptible à son propre corps, et elle croit que c’est la poitrine du chien qui bouge !) p. 439. [explication à l’intention du lecteur comme s’il y avait dialogue entre le narrateur et le lecteur au moment de la lecture, ou le narrateur et le narrataire au moment de l’écriture]

  111. « Maintenant qu’elle était serrée contre lui (l’avion flottait dans les nuages)... » p. 443. [description]