4.1 Le paradigme SPS (Sequestred Problem Solving)

Bransford et Schwartz (1999) émettent une hypothèse quant aux échecs qui ont émaillé l’histoire de la recherche sur le transfert des connaissances. En effet, la grande majorité des études menées sur le transfert des connaissances ont apporté des résultats négatifs. Le transfert semble difficile à obtenir sauf dans des situations très particulières. Pour donner des explications à ces échecs, les auteurs émettent une hypothèse selon laquelle la majeure partie des expérimentations menées sur le transfert sont faites sur le mode “ SPS ” (pour “ Sequestred Problem Solving ” : Résolution de problème en milieu isolé). Lors des expérimentations, les sujets sont “ coupés du reste du monde ”, ils n’ont pas l’opportunité de confronter leurs idées ailleurs qu’au sein de l’expérimentation. Ils doivent appliquer directement leurs connaissances à une nouvelle série de problèmes.

De plus il apparaît que ces études sont basées sur une définition stricte du transfert des connaissances :

‘“ [the transfer is caracterised by] the ability to directly apply one’s previous learning to a new setting or problem ” (p. 68)’

Le transfert est alors une application directe des connaissances dans une nouvelle situation, s’il n’apparaît pas de cette façon, le test est un échec (vis-à-vis du transfert).

Selon Bransford et Schwartz (1999), il semble que cette théorie ait eu cours durant de longues années et qu’elle expliquerait pourquoi les travaux sur le transfert des connaissances apportent si peu de résultats concluants. Nous présentons ci-dessous les travaux utilisant en partie le paradigme SPS comme cadre pour l’étude du transfert des connaissances.