4.3 Notre approche

Dans les parties précédentes nous avons fait le point sur les théories tournant autour du transfert des connaissances. Nous allons maintenant exposer notre approche du problème dans la présente étude.

Le transfert des connaissances :

Nous considérons, à la suite de Bransford et Schwartz (1999) que le transfert des connaissances entre deux situations A et B s’établit à deux niveaux. Le transfert se manifeste dans :

Ces deux modes de transfert de connaissances permettent aux élèves de construire du sens dans la mesure où les connaissances de A permettent de comprendre des éléments de la situation B.

La place du transfert analogique :

Les études montrent que les traits de surface sont des éléments importants pour mettre en place un transfert analogique. En l’absence de ces repères superficiels, les élèves ne perçoivent que difficilement l’analogie entre deux problèmes présentés. A partir des travaux cités ci-dessous nous partons de l’hypothèse que les traits de surface permettent aux élèves de retrouver le domaine source ; cependant ce n’est que par la maîtrise des connaissances véhiculées par la source qu’ils parviennent à résoudre le problème cible. Cependant, l’analogie de surface n’est pas suffisante, le transfert des connaissances n’est applicable que lorsqu’il s’établit entre les éléments de structure des deux domaines. La compréhension n’est pas forcément au rendez-vous de l’utilisation de la similitude de surface.

C’est par la mise en liens des connaissances de la source et de la cible que les élèves parviendront à résoudre les problèmes exigeant de la compréhension. L’utilisation des analogies dans le cas de problèmes partageant des traits de structures communs montre une maîtrise de la part du sujet de connaissances approfondies dans les deux domaines. Malheureusement ce type de raisonnement n’est que peu utilisé d’emblée par les élèves.