3.6.1.3 Les conceptions sur la combustion

Nous nous appuyons sur les travaux de Méheut et al. (1984, 1985) et Méheut (1989) concernant les conceptions des élèves à propos de la combustion. Selon les résultats de ces recherches, les apprenants n’interprètent pas le phénomène de la combustion comme une réaction chimique à part entière.

Les deux réactifs impliqués dans la réaction chimique n’ont pas de rôles symétriques. L’oxygène de l’air obligatoirement présent dans la combustion n’est pas considéré comme un réactif au même titre que le combustible. Même si les élèves sont conscients que sans oxygène, la réaction de combustion ne peut avoir lieu, il semble que pour eux, il n’y ait pas d’interactions entre combustible et comburant.

Les élèves centrent leur explication sur l’existence d’une flamme. Elle est dotée de propriétés spécifiques qui peuvent entraver la compréhension du phénomène. Pour eux, la flamme produit de la chaleur et peut “ transformer les objets placés à son voisinage que ce soit le combustible ou l’air ” (Méheut, 1989 ; p. 999).

De plus la combustion détruit, fait disparaître une partie des objets, qui se transforment en restes de combustion : les cendres qui ne peuvent pas brûler.

Nous devons considérer que les conceptions liées à la combustion peuvent encore être présentes chez les élèves. Nous pouvons alors nous questionner sur la possible mise en relation entre la combustion comme réaction chimique étudiée en classe porteuse de nombreuses idées fausses, et la combustion de la vie de tous les jours. D’une part nous avons affaire à un problème au niveau de la compréhension de la réaction chimique et d’autre part, nous savons que les élèves connaissent les phénomènes de combustion hors de l’école. C’est à ce second point de vue que nous faisons appel dans les informations du site Environnement Novice. Ces deux facettes (scolaire et quotidienne) de la combustion peuvent-elles être mis en correspondance ?