2.6.1 Le modèle SRK de Rassmussen

Dans le cas du modèle de Rasmussen, trois niveaux de régulation cognitive de l'activité sont distingués :

  • Les automatismes : dans ce cas, l'activité ne fait pas appel à des représentations symboliques mais repose sur des caractéristiques purement perceptives des informations traitées, qui déclenchent des configurations motrices plus ou moins complexes. Ces automatismes sensori-moteurs sont très spécialisés et dépendent étroitement de l'expérience de l'agent dans le domaine. Ils sont exécutés sans contrôle conscient, à l'exclusion de vérifications attentionnelles distribuées sur le cours de l'activité.

  • Les règles : à ce niveau, le contrôle ne se fonde plus sur les seules caractéristiques perceptives des informations, mais implique un traitement cognitif interprétatif des caractéristiques sémiologiques des informations. Il peut s'agir de codes formalisés et très répandus, de codes spécifiques à une profession ou de codes individuels construits par l'expérience et plus ou moins aisés à formaliser. Se constituent ainsi des routines elles intimement liées aux caractéristiques des situations.

  • Les connaissances : la régulation de l'activité doit parfois s'appuyer sur des structures plus complexes, dans la mesure où les situations sont inhabituelles ou originales. L'activité devient téléologique, c'est-à-dire contrôlée par des buts et implique des connaissances. Celles-ci sont entendues comme des réseaux structurés de concepts, intégrant à la fois des propriétés, des relations et des procédures (Rasmussen, 1986).