2.6.3 Les régimes de coordination de l'action de Thévenot

Enfin, on peut citer l'approche de Thévenot, en sociologie de l'action. L'auteur part d'une critique des approches sociologiques des connaissances. Celles-ci sont soit des caractéristiques essentielles du collectif, l'individu étant alors sous contrainte de cette dimension collective : c'est par exemple le cas de l'habitus de Bourdieu (1980). Soit les connaissances sont uniquement issues de la pratique et n'ont plus alors de dimension et d'origine collectives : c'est le cas dans les approches pragmatiques classiques. Pour tenter de dépasser ces limites, qui ne lui semblent pas répondre à la pluralité des formes de connaissances, il tente de distinguer différents régimes d'action. Pour cela, il s'inspire des travaux de recherches en cognition située, en particulier de l'idée de coordination d'un agent avec son environnement. Une action, selon Thévenot peut obéir à différents niveaux d'exigences de coordination :