2.1.2.5 Sollicitations directes ou par l'intermédiaire d'écrits

Les actions de sollicitation, qu'elles visent des fournisseurs, des acteurs de l'entreprise, le tuteur entreprise ou des acteurs de l'ISTP, sont soit directes (face à face), soit médiées par un document écrit.

Lorsqu'il sollicite des fournisseurs, J utilise souvent l'écrit (cf., par exemple, PA n° 7, 30, 46, 70, 77, 82, 90, 95, 99, 100, 124, 140, 141, 150, 152, etc.) à des fins d'officialisation des demandes (cahier des charges, cahier des recettes, courrier de demande de prestations, commande, etc.), mais aussi pour des raisons pratiques : le fax est un outil rapide pour transmettre des propositions techniques plus ou moins détaillées. Néanmoins, lorsqu'il doit travailler plus en profondeur sur les caractéristiques techniques d'un dispositif, J s'appuie sur des interactions directes avec les fournisseurs, y compris parfois en organisant des réunions de travail avec plusieurs interlocuteurs (cf., par exemple, PA n° 21, 28, 71, 76, ..., 262, 286).

La médiation écrite est encore utilisée pour faire réagir des acteurs variés de l'entreprise sur des changements techniques ou organisationnels envisagés. J fait circuler un document, en demandant aux personnes consultées lui renvoyer leurs remarques par écrit. (cf., par exemple, PA n° 125, 194). Mais J utilise aussi des réunions pour solliciter l'avis de plusieurs interlocuteurs sur un sujet donné. Deux types de réunions peuvent être distinguées : les réunions hebdomadaires organisées par le service engineering réunissant tous les responsables de service du site (cf., par exemple, PA n° 193, 247) ; des réunions plus ponctuelles lorsqu'il faut consulter des acteurs très spécifiques.

Notre reconstitution montre que le choix d'un mode de sollicitation (réunion ou médiation par un écrit) n'est pas toujours facile pour J : une phase d'activité intéressante montre une intervention du tuteur suggérant à J de recourir à un mode de sollicitation plus souple qu'une réunion lorsqu'il devient difficile de réunir des interlocuteurs trop occupés (cf. PA n° 244, 245, 246).

Enfin, il est difficile de mieux mesurer l'importance des sollicitations plus informelles, (ex : interactions dans les couloirs, pauses, etc.) car elles ne laissent pas de traces dans les archives de l'entreprise et J les oublie rapidement. Nous verrons que le niveau d'analyse local nous permettra beaucoup mieux d'apprécier ce mode de sollicitation.