2.1.3.1 Modifications de dispositifs techniques (C1)

Les modifications de dispositifs techniques occupent J pratiquement pendant les trois années de la formation (cf. tableau 6) .

Tableau 58 : Répartition des modifications de dispositifs techniques (C1) par période d'alternance.
1ère année (10/96 09/97) 2ème année (9/97 09/98) 3ème année (9/98 9/99)
E1 I2 E2 I3 E3 I4 E4 I5 E5 I6 E6 I7 E7 I8 E8 I9 E9 I10 E10 I11 E11 I12 E12 I13 E13 I14 E14 I15 E15 I16 E16 I17 E17 I18 E18 I19 E19 T
NPA 2 4 1 3 3 2 3 2 4 3 4 3 2 1 4 2 2 45

Ces modifications sont de plus ou moins grande ampleur.

Parfois J conçoit complètement un dispositif qui n'existe pas encore (cf. PA n° 4, 6, 15, 19, 20, 29, 36 ). Mais dans ce cas (essentiellement pendant la première année), il s'agit d'un petit dispositif.

Plus fréquemment, J conçoit quelques pièces destinées à compléter l'aménagement d'un équipement plus important. Il utilise pour cela un logiciel de DAO (Dessin Assisté par Ordinateur) pour réaliser les plans de ces pièces. L'exemple ci-dessous est intéressant (cf. tableau 7) car il montre le stress engendré par la réalisation d'une première pièce d'envergure (la tête de la machine), qui devra être refaite si elle n'est pas parfaitement ajustée à la machine de remplissage et de conditionnement.

Tableau 59
Pér. / dur. Lieux Objets Acteurs Description de la phase d'activité But-PA
E2
Tout au long de la période
Local AP
Bureau C
- Plans de la machine D
- Machine D
- Ordi / AutoCad + plan
- Bloc avec notes
- Mètre
- Ingénieur engineering – tuteur 1
- Technicien service maintenance
- C demande à S de travailler sur les parties chargement et déchargement en solution et à l'aménagement de la tête d'inoculation de la machine : - raccord usiné pour le circuit retour gélatine, - plaque de protection des aiguilles , - goulotte d'approvisionnement avec visses spéciales, - capot rénuré, - support Téflon pour guider les tuyaux des circuits produits.
- J réalise les plans de tout cela sur Autocad, à partir des plans fournis par le fournisseur de la machine D, qu'il a demandé préalablement au service maintenance (vue de face, de derrière, de côté). Les plans n'étant pas vraiment à jour, J va vérifier régulièrement par des mesures les cotes sur la machine. Mais lorsque la machine est envoyée chez le fournisseur pour être montée sur le convoyeur, J ne peut plus travailler qu'à partir des plans, ce qui lui fait un peu peur.
15 Concevoir parties chargement et déchargement en solution
E2
20/12
27/12
Bureau C - Téléphone
- Fax
- Devis des fournisseurs
- Plans des matériels demandés
- Ingénieur engineering- tuteur 1
- 2 ou 3 fournisseurs
- Lorsque ces plans sont terminés, J consulte différents fournisseurs (ex : devis pour des blocs guide en téflon, devis pour quatre visses épaulées, une goulotte de présentation du produit, un capot rénuré). Les commandes, préparées par J, sont signées par C au cours de la période ISTP suivante. 16 Consulter des fournisseurs pour les parties chargement et déchargement
E2 Local AP
Local maintenance
- Support de tête
- Matériel de montage de la maintenance
- Ingénieur engineering- tuteur 1 - Le support de tête est assemblé par J qui se fait aider ponctuellement par C. Pendant cette installation, J a peur que la pièce ne soit pas parfaitement ajustée à la machine, car dans ce cas, il faudra refaire cette pièce. 17 Mettre en place le support

Lorsqu'il s'agit d'un dispositif technique plus important, J n'a pas à concevoir la machine, car ce travail est confié au fournisseur. Cela ne signifie pas qu'il ne joue aucun rôle dans cette conception. Il y participe par la rédaction du cahier des charges (cf. PA n° 276) qui est plus qu'un simple moyen de sollicitation des fournisseurs : la rédaction de ce document lui demande d'imaginer les caractéristiques du futur équipement. En ce sens, il commence déjà le travail de conception.

Pour le dispositif de contrôle optique, la machine de remplissage et les postes de conditionnement pour travailleurs handicapés, la participation de J à la conception de la machine va plus loin que la seule rédaction du cahier des charges. Les spécifications de ce document n'étant pas suffisantes pour que les fournisseur puisse concevoir seul le dispositif commandé, J travaille avec lui à la conception du dispositif technique (cf. PA n° 70, 71, 90, 100, 112, 123, 198, 239, 262, 265, 267, 274, 286).

Un autre élément est aussi à prendre en compte pour comprendre pourquoi, dans le cas du dispositif de contrôle optique, J s'engage plus dans des modifications techniques que pour les autres projets : le choix est fait, après diverses péripéties et pour des raisons économiques, de ne pas sous-traiter l'ensemble du dispositif à des fournisseurs. Trois parties sont distinguées sur cet équipement (cf. figure 5) :

  • une partie optique, à savoir une caméra numérique reliée à un module électronique de traitement des informations,

  • une partie mécanique, avec entre autres, un robot qui a pour rôle d'éjecter les flacons dont le niveau de liquide n'est pas bon,

  • une partie automatisme (automate programmable) qui pilote l'ensemble du dispositif.

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Figure 27 : Principe du dispositif de contrôle de niveau des ampoules

J se voit confier, outre la coordination d'ensemble du projet, la mise au point de la partie optique, les parties mécaniques et automatismes étant sous-traitées à des fournisseurs. Ce qui veut dire qu'il s'occupe du travail de paramétrage de la caméra et de la programmation du module électronique pour que l'ensemble73 aboutisse au calcul du volume de liquide dans une ampoule. Cela va lui prendre un temps important et lui demander un travail très technique, au cours duquel il est très souvent seul face au matériel à programmer (cf. PA n° 91, 102, 109, 143, 144, 173, 176, 190).

Enfin, une bonne partie de l'activité de J pendant les trois années de présence en entreprise, consiste à mettre au point les dispositifs nouvellement installés. Il s'agit le plus souvent d'éliminer certains dysfonctionnements (cf. PA n° 38, 48, 49, 56, 85, 95, 114, 129, 130, 188, 204, 284) mais parfois aussi d'aménager l'environnement de travail autour du nouveau dispositif (cf. PA n° 121, 205). Ce travail de mise au point ou d'aménagement, est réalisé en lien plus ou moins rapproché avec des fournisseurs.

Notes
73.

Le principe de contrôle du niveau des ampoules repose ici sur une détection des changements de niveaux de gris à partir des informations numériques fournies par la caméra noire et blanc (codage en pixel). Des fenêtres de balayage sont définies, dans lesquelles le module électronique va rechercher les changements de niveau de gris. Il est alors possible de repérer la position des bords internes et externes de l'ampoule, ainsi que celle du ménisque du liquide. A partir de ces valeurs, le module peut ensuite calculer des volumes, via une formule appropriée.