Section II  : Les transformations du parc immobilier lyonnais et le traitement local de la question des populations défavorisées

Si à l’échelle nationale les progrès tant quantitatifs que qualitatifs n’ont pas permis de venir à bout de la misère résidentielle des populations les plus démunies, comment en irait-il autrement dans l’agglomération lyonnaise où les marchés du logement connaissent une forte tension ? Ici comme ailleurs, le constat des évolutions de la situation des plus démunis face au logement ne peut que s’inscrire dans le cadre des évolutions générales qui ont mené le parc lyonnais à son état actuel. Cette situation est à aborder dans l’optique de la réforme de 1977 : en a-t-on atteint, localement, les objectifs globaux ? Comment se traduisent les apports des mesures et instruments mis en oeuvre depuis la réforme ?

La réforme du financement du logement a amené des transformations et une réorientation fondamentale sinon brutale de la politique du logement. Les préoccupations quantitatives n’étant plus prioritaires, les objectifs visaient d’autres aspects articulés autour de la continuation de l’amélioration générale des conditions de logement des français. L’appréciation locale de la réalisation de tels objectifs permet d’aller au-delà des généralités positives et d’interroger des enjeux liés aux particularités locales.