II- Les transformations de la question du logement des populations défavorisées : des formes précaires à l’accès au parc normal

Dans la logique de la réforme qui se met en place en 1977, il n’est pas prévu de nouveaux moyens ou le développement d’une offre spécifique car la promotion résidentielle devait permettre de libérer progressivement des logements dans le parc social et ainsi y faciliter l’accès des populations défavorisées. Mais dans un premier temps et en attendant que cette tendance se confirme, ces dernières devront pour un temps encore trouver refuge dans les formes résiduelles de logements plus ou moins précaires ayant survécu à la rénovation et à la résorption (1).

Dans un deuxième temps, une fois la réforme mise en place, les diverses mesures de soutien et d’aides financières qui devaient permettre aux moins solvables d’accéder et de se maintenir dans un parc de meilleure qualité vont se heurter à l’émergence (ou plus exactement à la redécouverte) de la précarité sous l’effet de la crise et des transformations socio-démographiques. Aussi les pouvoirs publics vont-ils se trouver dans l’obligation d’élargir le champ d’intervention au-delà du logement, à l’ensemble des composantes de la pauvreté. Dans cette approche globale, l’entrée par le logement reste cependant prioritaire et peut être spécifiquement interrogée (2).