I- La loi Besson, dernier avatar de l’engagement public pour le logement des plus démunis ?

Le recours à l’histoire reste l’un des modes de compréhension de la structuration de l’espace urbain les plus heuristiques. Dans l’approche des politiques publiques, qui encadrent cette structuration pour une part importante, on ne peut non plus en faire l’économie. Car les politiques publiques, par la complexité des éléments qu’elles engagent et l’impératif opérationnel, ne peuvent s’appréhender qu’en termes de processus engageant des acteurs nombreux et se déroulant dans un temps plus ou moins long. Aussi cet appel à l’histoire dans le cadre de la politique du logement social permet-il non seulement de la replacer dans une dimension temporelle nécessaire et naturelle (et dont le bâti témoigne dans ses différenciations notamment techniques et architecturales), mais surtout il permet, dans sa synthèse partiale de l’histoire de la ville, de mettre en évidence des continuités et des ruptures, des évolutions, des moments et des points forts, de relativiser les engagements présents par la résonance qu’ils peuvent tenir du passé.