Si les logiques des producteurs de logements très sociaux, les réactions des territoires sur lesquels ces derniers s’inscrivent, les particularités des contextes locaux de l’habitat sont de toute évidence fondamentales pour comprendre cette production notamment par rapport aux principes de mixité et de rééquilibrage prônés à la fois dans les textes (loi Besson, LOV, PLH...) et par les acteurs du logement, il apparaît assez clairement un consensus d’un autre ordre, de nature plus opérationnelle, à savoir celui sur la nécessité de maîtriser les coûts de production de ces logements.
Les arguments techniques et financiers qui constituent, comme dans toute opération de construction, des garde-fous et des moyens de pression efficaces semblent, avec ce mot d’ordre, en passe de primer voire d’occulter toutes les autres spécificités du logement ’très social’. L’intégration très en amont de ce principe dans les pratiques opérationnelles des bailleurs sociaux s’inscrit en fait dans le mouvement de redéfinition de leurs stratégies, avec l’adoption d’une attitude de plus en plus patrimoniale dont les manifestations les plus visibles restent le développement de politiques de gestion (localisations stratégiques, suivis, réhabilitations, gestion de proximité...) destinées essentiellement à la revalorisation du patrimoine existant (à condition que les circonstances s’y prêtent) ou encore à la valorisation du patrimoine global par l’investissement dans des zones susceptibles de rehausser l’image et la valeur de leur parc.
Mais, au-delà de cette observation et plus fondamentalement, la posture des acteurs (autant les pouvoirs publics que les acteurs locaux) et du système est de rechercher les éléments qui permettraient non pas d’analyser les coûts de production mais d’en améliorer la structure, de les maîtriser c’est-à-dire fondamentalement de les réduire.
C’est ainsi que, dans le cadre de la consultation LQCM294 lancée par les pouvoirs publics en 1995, les acteurs lyonnais intervenant à divers titres dans la production (financement, construction, gestion...) ont mis en place un groupe de travail sur cette question, sous l’égide de la communauté urbaine de Lyon. Une réflexion importante a été menée en concertation avec les différentes instances engagées dans la conduite de la politique du logement au niveau de l’agglomération. Les résultats de cette consultation nous permettront de saisir de manière plus fine les principes et les considérations qui motivent le consensus local (et général) sur la maîtrise des coûts ainsi que les modalités réelles de validation de la posture de chaque acteur dans ce débat. L’analyse de la structure et des coûts de production de PLA TS va nous permettre de mettre en évidence cette orientation collective dont l’un des symptômes est la focalisation de plus en plus nette du débat sur les choix de localisation des programmes d’un coté et sur la nature et l’importance des travaux de l’autre.
Type de maître d’ouvrage | Codage | ||||
Organisme HLM | MOO | ||||
Association agréée | MOA | ||||
Type de bâti | |||||
Neuf | N | ||||
Acquisition amélioration | AA | ||||
Maison individuelle | A | ||||
Logement en copropriété | Copropriété simple | B | |||
Copropriété récente dégradée | B’ | ||||
Collectif en pleine propriété | Mixte PLA+PLA-TS | C | |||
100% PLA-TS | D | ||||
Nature et origine du foncier | |||||
préemption | Pleine propriété | E | |||
Négociation directe | Bail emphytéotique à collectivité locale | H.’ | |||
Achat à un privé | G | ||||
Bail à construction privé | G’ | ||||
Achat à collectivité locale | H. | ||||
Relogement | |||||
Relogement tiroir | I | ||||
Maintien dans les lieux pendant les travaux | J | ||||
Relogement définitif pris en charge par l’organisme | K | ||||
Secteurs de localisation | |||||
Hyper centre : Lyon 1er, 2ème nord, 3ème ouest, 4ème, 5ème, 6ème, 7ème nord | L | ||||
Centre : reste de Lyon, Villeurbanne, Oullins, Caluire, La Mulatière | M. | ||||
Coteaux ouest | N | ||||
Val de Saône | O | ||||
Plaine de l’est | P. | ||||
Rhône amont | Q. | ||||
Rhône aval | R | ||||
Divers | |||||
Nombre de logements par type | T1 à T6 | ||||
Surface habitable totale du programme PLA-TS (m²) | SH | ||||
Nombre de logements occupés avant les travaux | Occ W |
’Logement de qualité à coût maîtrisé’, cette consultation, lancée par le PCA de juillet à novembre 1996, avait pour objectif d’obtenir, progressivement, dans le parc social neuf (en PLA ou PLATS) un ensemble loyer + charges inférieur de 15 à 20% à la moyenne habituelle.