1.1- Les P. M. E. mexicaines et leur environnement économique, social et culturel

Ce travail a été confronté tout d’abord à la difficile réconciliation et à certaines divergences de points de vue entre théorie administrative ou de gestion et application concrète de la création et du développement économique et social d’entreprises au Mexique. Soulignons de nouveau qu’au Mexique, 97 % du parc industriel est composé de P. M. E. qui englobent l'essentiel des offres d'emploi. Plus ou moins 80 % de ces P. M. E. sont de petite et moyenne taille. C'est la raison pour laquelle nous avons accentué notre recherche sur ce segment, qui reçoit actuellement le soutien du secteur privé et public au Mexique. A l'heure actuelle, si bon nombre d'entreprises bénéficient de certaines aides, une grande partie d'entre elles ne survivent pas au-delà du premier cycle de vie (les cinq premières années).

Tout d'abord pour démarrer notre travail, nous avons pris pour hypothèse qu’une des causes probables de la disparition de ces entreprises est due à leur manque d'une solide "Culture administrative ou de gestion" ainsi qu’à leur manque de formalisation du contrôle et plus particulièrement du contrôle de gestion et des systèmes d’information associés.

Un de nos objectifs est de démontrer qu'il est possible de minimiser les risques de faillite des entreprises par la mise en place adéquate d'un modèle administratif ou de gestion socio-économique, ceci afin de limiter les faillites et par conséquent la perte d'emplois.

Il faut remarquer, en lieu avec la problématique du langage administratif ou de gestion qu’en introduction nous avons évoquée, qu’au Mexique le terme de "gestion" n'est utilisé que dans l'administration publique et que le terme de "contrôle de gestion" existe en France mais pas au Mexique, bien que l’on commence à l’utiliser dans le secteur privé, à certaines occasions ou dans certaines situations, car “ GESTION ” appartient au langage de la “bureaucratie” qui n’est pas accepté dans le secteur privé des certains pays.

Au Mexique, l’expression la plus proche de "contrôle de gestion", correspond plutôt à la traduction de "Management Control" 12 sans pour autant avoir tout à fait la même signification : "Control Gerencial ". Ceci peut expliquer la difficulté culturelle de base à comprendre le "Contrôle de Gestion", malgré la même origine latine et la même orientation des termes employés.

Il faut reconnaître que de plus en plus le concept de contrôle de gestion s’élargit vers la culture, l’organisation, l’environnement, les processus “ information – contrôle ” et même le comportement, tendant ainsi à devenir une discipline de l’administration /gestion et un métier, comme c’est le cas de certains auteurs comme Alain BURLAUD / Claude J. SIMON 13   Et Hélène LÖNING / Yvon PESQUEUX et COLL 14 .

Cette recherche-intervention prend comme champ d’étude les P. M. E. agro-industrielles qui se développent dans le sud-est mexicain. Le secteur agro-industriel est avec celui du tourisme, un secteur stratégique pour le développement économique de la région, grâce à ses richesses naturelles et aussi à ses cités Préhispaniques très importantes de la culture MAYA, et ses habitants très accueillants.

Notes
12.

Henri BOUQUIN “ Les fondements du contrôle de Gestion ”Édit Presses Universitaires de France, “ Que sais je ? 1994 Pp.3 Dit :  “ La dénomination de contrôle de gestion cache en effet un sens d’origine nord-américaine. ”

13.

A. BURLAUD / C.J.SIMON, “ Le contrôle de Gestion ”,Paris : Édit, La Découverte, 1997. pop.5-22.

14.

H.LÖNING / Y.PESQUEUX / COLL, “ Le contrôle de Gestion ” Paris, Édit. Dunod, 1998.